Leadership training

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Salut à tous,

Je viens faire un petit bilan sur ma première rencontre avec un éducateur canin qui travaille en "leadership training".

J'étais très curieuse de découvrir se qui se cachait derrière ces mots. Moi qui ait beaucoup tourné à la récompense/friandise jusqu'à présent, j'avais envie de découvrir une approche différente du 100% positif, de voir si elle pouvait combler certaines failles et apporter des résultats.

Pour planter le décor, le gars en question sauve des cas "désespérés" de l'euthanasie et intervient souvent dans des situations de crise (ou le maître à perdu tout contrôle, où il y a danger, etc.) Il travaille aussi avec les chiens de refuge pour leur permettre de trouver une famille.

Il utilise sa meute, en grosse majorité des bergers allemands.

Je ne sais pas trop comment présenter ce bilan sans pondre un roman donc, pour l'heure, je vais m'en tenir à lister les aspects positifs et négatifs, sachant que ce que je mets dans le "négatif" ne signifie pas que je le jette direct à la poubelle, mais simplement que je trouve ces méthodes plus difficiles à mettre en œuvre dans ma situation particulière, avec la chienne que j'ai.

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97 réponses
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  • Bobkat
    Bobkat

    Pour le cas des chiens guides je pense que c'est parce qu'ils sont amené a évoluer en ville, que cette personne à penser à cela en premier, beaucoup de chiens sont je dirais heureux en nature c'est presque instinctif, je prend le cas de ma chienne, qui est pas vraiment à l'aise en ville, elle prend l'ascenseur sans problème ceci dit.

    En nature c'est une autre chienne, elle est heureuse comme pas possible, la queue jamais baissée.

    Et quand on regarde les gens qui ont des chiens peureux, bien souvent c'est surtout une peur des bruits de la ville, c'est pas naturel. Alors je comprends qu'elle c'est orienté vers cette problématique en premier.

    Mais l'un n'empêche pas l'autre on peut accueillir un chien destiné a être guide, lui faire découvrir la ville, et la nature.

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    Utilisateur anonyme
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    Oui, de toute façon un chien guide ne doit surtout pas être peureux :-) qu'il s'agisse des feuilles mortes ou des escaliers roulants. Les élèves peureux sont réformés et placés dans des familles pour compagnie.

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    Energiesolaire
    Energiesolaire

    Tout ça Lorna pour dire, que je suis d'accord avec toi j'imagine. On travaille trop en vase clos.

    On doit redécouvrir l'éthologie, classique surtout, et appliquée.

    Tiens. Extrait d'une discussion fort agréable avec une employée de chez Mira sur l'heure du mid. Cette société est en charge de produire des chiens guides. Une de mes évictions d'un forum de discussion Facebook est en lien avec ça. J'ai demandé aux éducateurs de cesser de tenir des propos diffamatoires à l'endroit d'un organisme sans but lucratif qui dépend donc des levés de fonds. Mais enfin, c'est pas ça mon point.

    On discute ensemble pendant une 30taine de minutes. Elle me parle de sa vaste expérience comme famille d'accueil; les 12 premiers mois, un chien guide les passe dans une famille d'accueul. Y a pas bcp de dressage pendant ce temps. On se met à parler des "peurs".

    Je lui mentionne que de mon point de vue, un des rôles important de tout maître, est d'aider son animal à vaincre ses peurs. Bon. Mais pour moi, ce processus commence en nature, avec une intervention minimale humaine.

    "Oui mais on doit les préparer à prendre des escaliers roulants, à entrer dans des ascenseurs et tout..."

    D'accord. Mais avant tout ça, si le toutou tremble de peur dès qu'il voit une feuille morte bouger, on a pas sauté une étape? Ces chiens doivent apprendre à conquérir la nature, avant de conquérir les escaliers roulants! Ce sont mes valeurs éthologistes qui s'expriment ici.

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    Energiesolaire
    Energiesolaire

    Bien d'accord, ca fait réfléchir, au final, c'est notre société qui est comme ça.

    Je ne saurais pas expliquer le fond de ma pensée, j'ai du mal parfois de retranscrire mes pensées, lol, mais je dirais qu'on est dans un monde qui aime que ca soit carré, et que si tu correspond pas ben on peut rien faire pour toi. C'est la même chose pour nos chiens au final.

    On est dans un monde où il devient de plus en plus difficile de nuancer, d'être conscient de la mesure des choses.

    On est dans un monde où on prône publiquement des valeurs d'ouverture et de liberté d'expression, mais où dès qu'on en a l'occasion, on se comporte plutôt comme la chine.

    J'ai été banni d'à peu près tous les groupes Facebook, par des gens qui parlent à gauche de leur bouche, mais agissent de la main droite.

    Et tout ça fait partie du problème. Car le savoir est surtout exposé via les médias sociaux. Or ce savoir devient de plus en plus formatté, conformiste, et tout.

    Y a donc plusieurs phénomènes qui convergent. Nicolas Carr et Marian Wolf ont publié sur un phénomène de plus en plus connu: "L'Internet nous rend-elle plus bête ou plus intelligent?" C'est sur que si on bannit systématiquement tout point-de-vue qui sort d'une certaine ligne du parti, ça n'aide pas.

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    Energiesolaire
    Energiesolaire

    Or, pour revenir à la Dr. Sophia Yin, bien elle s'est tout de même enlevée la vie. Et y a une grosse dimension professionnelle au malaise de vivre qu'elle ressentait.

    Oui sa maitrise presqu'inégalée du conditionnement opérant lui conférait un énorme pouvoir. Mais ça ne lui a pas empêché de souffrir (au point de ne jamais désirer célébrer ses 40 ans) de voir tant de chiens être euthanasiés pour des problèmes de comportement.

    Ça fait un moment que je vous chauffe les oreilles, et là je viole en plus une promesse d'ivrogne (je m'étais imposé un moratoire). Mais une grosse partie de ce problème, tel que je le perçois, c'est qu'on en est venu à "institutionnaliser" la diffamation contre le seul, qui soit fichument bien positionné en ce moment pour redonner espoir aux Sophia Yin de ce monde. Et là je critique très sévèrement d'autres pionnières, comme Jean Donaldson pour ses sorties aussi fausses que disgracieuses.

    Elles inspirent ses "petits moutons", et ils se comptent par milliers, pas par centaine, à creuser le fossé entre la véritable éthologie appliquée (pas cette version édulcorée que j'associe plutôt à de l'anthropozoologie), et le béhaviorisme.

    Ce cancer est tellement bien installé, qu'il faudra malheureusement attendre que la science donne de bons coups de balai dans tout ça. Mais nos bévioristes sauront ils capter la balle au bond? Probablement j'espère. L'ennui c'est que même quand des données scientifiques claires et nettes existent sur un sujet, on semble garder sa tête dans son cul http://www.demaindemaitre.ca/chien-chiot-dominant/

    Je ne citerai qu'un extrait:

    "Un peu d’histoire à propos de la théorie de la dominance chez le chien

    Cette croyance remonte à l’époque où des scientifiques avaient passé plusieurs années à observer les loups en captivité (Rudolf Schenkel – « Ausdrucks-Studien an Wölfen : Gefangenschafts-Beobachtungen » 1947)."

    Faux. Ce concept remonte à 1922. Il a été proposé de façon tellement éloquente par un zoologiste, qu'en 1993, sa définition originale fut révisée, mais laissée presqu'inchangée par Carlos Drews.

    Pas étonnant que nos béhavioristes se gourrent. Vous n'en trouverez pas de travaux scientifiques menés par des béhavioristes à propos de ce sujet. Alors on en parle comme d'un mythe. Si ça n'existe pas dans notre science, ça n'existe pas.

    Cet aveuglement, volontaire ou pas, est fort inquiétant.

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    Energiesolaire
    Energiesolaire

    On est sous la très forte influance d'un énorme courant béhavioriste. Et c'est un peu normal. Ce fait était, et demeure toujours quelque chose de souhaitable, de bien. Les Karen Pryor de ce monde auront vraiment maqué l'histoire. Elles auront porté la bonne nouvelle, le bon message, en rendant connus du grand public les travaux de Pavlov et Skinner pour ne nommer que ceux-ci. Imagine les dizaines de milliers de maîtres qui découvrent grâce à ça, qu'il est plus productif de renforcer que de punir. Ce n'est pas rien.

    Prennons l'exemple d'une manieuse, "comportementaliste" (entre guillemettes). J'en parle en France, j'oserais pas au Québec. La Dr. Sophia Yin. Je n'ai encore été témoin d'aucune ayant égalé son talent en conditionnement opérant. La voici qui fait ce qu'elle veut avec un Jack Russel ici:

    [youtube=https://www.youtube.com/watch?v=pfAbcsbT96I]

    C'est quand même pas rien. La science derrière tout ça est méticuleuse, étoffée, et tout. Les contours et même le coeur du béhaviorisme sont bien définis. Tout ça fonctionne...

    Là où les choses se mettent à mal aller, c'est qu'on considère beaucoup trop cette science comme étant la seule pour tout justifier, tout aborder, tout comprendre, incluant le comportement canin. Dans les faits, je ne crois pas qu'il reste beaucoup à découvrir en conditionnement opérant. Donc je comprends cette impression qu'ont les béhavioristes d'avoir "fait le tour" du jardin, d'avoir marché sur tous ces planchers. Reste des perles comme celle partagée par Tityswood, où on conditionne un Chihuahua à ranger les vêtements après usage. Bref, on ne connait probablement pas toute la puissance, et les limites du conditionnement opérant. Mais quand même.

    Par contre, lorsqu'on "rabaisse" la science du comportement canin (ou animal) au béhaviorisme, là je trouve que ça sent le coup d'état. C'est la situation depuis un bon moment déjà.

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    Bobkat
    Bobkat

    Bien d'accord, ca fait réfléchir, au final, c'est notre société qui est comme ça.

    Je ne saurais pas expliquer le fond de ma pensée, j'ai du mal parfois de retranscrire mes pensées, lol, mais je dirais qu'on est dans un monde qui aime que ca soit carré, et que si tu correspond pas ben on peut rien faire pour toi. C'est la même chose pour nos chiens au final.

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    Utilisateur anonyme
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    Attention, je ne suis pas dans le mépris de la profession, je respecte énormément tout éducateur ou comportementaliste dont la démarche est tout simplement sincère, et ils sont nombreux.

    Mais leurs choix en tant qu'humains me donnent certaines informations : dans quelle mesure celui qui fait le choix de ne vivre qu'avec des bergers ou une race de travail de prédilection (qui répond parfaitement à SES attentes), saura-t-il vraiment aller à la rencontre de ce croisement improbable entre un bouledogue et un shar pei, de ce shiba épris de chasse ou de cette bobox qui a la force d'un Mohamed Ali et un cœur de guimauve ? Juste une question comme ça. Pourquoi il ne nous présente pas plutôt une floppée de bâtards et d'oiseaux rares auxquels il aura su s'adapter ? Car c'est cela, plutôt que son berger de travail qui provoquerait chez moi l'admiration la plus totale.

    C'est pourquoi il faut savoir prendre le bon et jeter le reste, on est pas là pour "casser" nos chiens, mais pour tendre vers l'harmonie.

    Finalement, tout ça, c'est juste un constat sur l'offre et la demande, le reflet de notre "rêve commun" (presque notre inconscient collectif) : et dans ce rêve commun, le ******** du chien dressé, dompté, docile, est encore le plus présent, avec de ci de là, en filigrane, quelques chercheurs aimant se perdre en route.

    J'ai l'envie irrésistible de rencontrer des pros qui me font rêver, qui partagent leur quotidien avec des chiens atytpiques, et qui ont en eux ce désir de chercher. Une personne qui n'aurait pas au fond cette conviction profonde que tel type de chien reste quand même "le meilleure", le plus facile, le plus pratique (le plus rentable ?), et que les autres sont juste moins enclins à digérer ses méthodes (incontestablement BONNES, elles).

    Si un jour je tombe sur cette perle rare je peux vous dire que mon salaire y passera, et sans regrets aucuns.

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    Utilisateur anonyme
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    Oui Energie, je parlais de la vidéo qui commence avec Kukah, en particulier la séquence --"zuri" "oh oh" "clac" "viens!"-- On sent que tu développes ce fameux 6eme sens chien si je puis dire, à savoir cette anticipation des décisions de Sana. Et il est là finalement, le cœur du travail. On voit presque la commande monter au cerveau de Sana, et toi tu t'adaptes, hop tu reconnectes, tu ferres le poisson, tu remontes ta ligne tout doucement.

    D'autre part, j'aime bien ta métaphore du compte bancaire et ton attitude de recherche.

    Très franchement, je crois que les professionnels (éducateurs, comportementalistes) qui adoptent cette attitude de recherche sont extrêmement rares, trop rares. Les compétences sont bien trop compartimentées. Pour faire dans la métaphore : difficile pour un charpentier de remettre en question l'utilisation du bois. On a toujours fait comme ça, il a appris comme ça, et c'est comme ça. Il ne faudrait pas qu'il perde son emploi... Les éducateurs que j'ai pu croiser fonctionnent comme ça : ils ont un projet professionnel, ils choisissent les "meilleurs" outils (selon des critères très subjectifs) pour atteindre leur but (attirer, fidéliser et satisfaire leurs clients, gagner leur vie) et ils font de leur mieux avec. Moi, ce que j'aimerai vraiment voir un jour, c'est un raisonnement qui part de la problématique pour aller vers la solution, sans certitude préexistente. Si c'était le cas, on aurait jamais toutes ces frictions positif/négatif et tous ces professionnels radicalisés qui vont jusqu'à se haïr les uns les autres sur la base de CROYANCES pures, sans véritable recherche.

    On aurait également un éventail de possibilités bien plus diversifié. Car en définitive, en dépit des apparences, je pense que le champ de possibilités en éducation canine est extrêmement pauvre actuellement. Je ne connais aucun éducateur canin, dans mon humble périmètre, dont la meute ne se compose pas en grande majorité de bons gros bergers, pépères, fous de leur maître et quasiment tous formattés sur le patron du chien de travail. Pour moi, ça en dit déjà long sur notre champ de possibilités et sur la capacité de nos professionnels à sortir de leur zone de confort et à se mettre en difficulté. Personnellement je ne suis pas dupe, un berger allemand dressé "au doigt et à l'œil" ne me tire pas des "ooooooh" et des "aaaaaah" d'admiration et d'envie. Mais soyons honnêtes, on sait bien qu'il n'en faut pas plus pour séduire bon nombre de maîtres désemparés :-)

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    Bobkat
    Bobkat

    La manière dont c'est formulé est en effet un peu bébête... Ça suppose que le chien reste toujours dans le rayon maximum d'une longe par exemple. Sinon : pas de rappel. Donc avec un chien très chasseur ça se corse. Cependant les principes de base sont quand même valables : éviter au maximum de mettre le chien en échec, et essayer d'enchaîner un maximum de réussites. En gros, on tente d'inculquer au chien qu'il est impossible de ne pas revenir au rappel. La longe qui traîne au sol est juste indispensable pour ça. Mais le chien qui est parti loin et qui est occupé à pister c'est autre chose. J'aurai tendance dans ce dernier cas à ne pas utiliser la commande de rappel mais juste des sifflements, claquements, etc. Et une fois le chien à ma portée récupérer à la longe. Tout ça en théorie :-) parce-que là longe ça peut aussi s'emmêler et être dangereux pour un chien "égaré". Je pense que si ma chienne avant tendance à quitter mon champ de vision j'aurai peur de ça. Mais bon là mienne reste toujours en vue.

    oui pareil, je rappel de plusieurs manières, son nom ou sifflement, les deux marche bien, je dirais que le sifflement fonctionne presque mieux chez moi, c' est plus neutre je dirais, et ne transpose pas l'agacement ou l'énervement qui pourrait faire que le chien se dise "ow ow, ça sent le sapin, c'est pas le moment de revenir"

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