Leadership training

Utilisateur anonyme
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Salut à tous,

Je viens faire un petit bilan sur ma première rencontre avec un éducateur canin qui travaille en "leadership training".

J'étais très curieuse de découvrir se qui se cachait derrière ces mots. Moi qui ait beaucoup tourné à la récompense/friandise jusqu'à présent, j'avais envie de découvrir une approche différente du 100% positif, de voir si elle pouvait combler certaines failles et apporter des résultats.

Pour planter le décor, le gars en question sauve des cas "désespérés" de l'euthanasie et intervient souvent dans des situations de crise (ou le maître à perdu tout contrôle, où il y a danger, etc.) Il travaille aussi avec les chiens de refuge pour leur permettre de trouver une famille.

Il utilise sa meute, en grosse majorité des bergers allemands.

Je ne sais pas trop comment présenter ce bilan sans pondre un roman donc, pour l'heure, je vais m'en tenir à lister les aspects positifs et négatifs, sachant que ce que je mets dans le "négatif" ne signifie pas que je le jette direct à la poubelle, mais simplement que je trouve ces méthodes plus difficiles à mettre en œuvre dans ma situation particulière, avec la chienne que j'ai.

97 réponses
Bobkat
Bobkat

Qui n'a jamais essayé de se cacher quand son chien a le dos tourner au parc, hahaha

Concernant le rappel, je dirais pour Zouzouille que... Elle revient quand je siffle, mais pas au pied, elle vient au galop et elle me dépasse, super...

Il y a eu cet été un moment ou elle ne revenait pas, surement la présence des hérissons. c'était la nuit aussi, d'ailleurs il faudrait que je lui prenne une petite lumière comme tu as pour ta chienne...

j'avais remarqué que si je l'appelais, la sans siffler mais par son nom, et de manière plutot joyeuse, limite débile, elle revenait, quand je l'appelais avec un ton sec ou avec l'agacement qui se fait sentir, PAS DE REPONSE... Bein j'ai passé la soirée à l'appeler pour tester,

Par contre de ne jamais rappeler de peur de l'échec je comprend pas

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Energiesolaire
Energiesolaire

Qui n'a jamais essayé de se cacher quand son chien a le dos tourner au parc, hahaha

Oui c'est surper qu'elle revienne tout près. Moi ça me suffit en tous cas.

Par contre de ne jamais rappeler de peur de l'échec je comprend pas

Voici une entrée de blogue, publiée par le nec-plus-ultra de l'éducation canine ici à Montréal:

http://www.demaindemaitre.ca/chien-qui-revient-pas-rappel/

Les 3 pilliers seraient les suivants:

1. Ne jamais répéter la commande de rappel.

-- Ah oui? Le chien ne revient pas, on ne répète pas notre commande, on rentre, on oublie le chien, et on en adopte un autre? lol

-- Je leur dirais, à ces bonzes. Si tu vis en liberté, que tu rappelle ton chien, et qu'il ne revient pas. Tu feras comme tout le monde, tu t'imagineras le pire, et tu vas le rappeler 200 fois s'il faut.

2. Ne jamais tenter un rappel qui pourrait échouer

"Votre chien doit toujours revenir quand vous l’appelez. Toujours! Que faire alors si vous n’êtes pas convaincu que votre chien reviendra? Ne l’appelez pas! C’est contre-productif? Aucunement! Si vous savez que votre chien ne reviendra pas, pourquoi utiliser votre commande de rappel et mettre votre chien dans une situation d’échec? Tout ce que votre chien apprendra, c’est que la commande de rappel est optionnelle. Ce qui risque d’arriver? Beaucoup de frustration! Appeler son chien alors que nous savons qu’il ne viendra pas, c’est ça qui est contre-productif!"

3. Toujours récompenser le chien

"Vous devez toujours récompenser votre rappel par quelque chose de payant. Que ce soit par un jouet, des friandises ou une séance de jeu avec vous, votre chien doit toujours être payé pour être revenu à vous! Votre rappel doit être LA chose qui a le plus de valeur pour votre toutou."

-- Le soucis que j'ai ici, c'est que tout ça est artificiel...

Ma chienne est très très motivée par la balle. Or l'autre Vendredi, alors qu'elle chassait les souris, je l'ai rappelée et j'ai lancé une balle pour la récompenser. Elle l'a regardé s'éloigner sans aucun intérêt, et elle s'en est retournée chasser les souris, ce qui l'intéresse vraiment.

Hier sur un des clips que j'ai posté, on me voit lui tendre une friandise. Elle est tombée par terre, Sana ne l'a même pas ramasser. La réalité, la vraie, c'est qu'en liberté, il y a des cas où on ne peut absolument pas compenser. On ne récompense pas le chien, c'est impossible. On peut au mieux, lui offrir un prix de consolation.

Donc vraiment, avec ces travaux, je propose des concepts inédits.

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Utilisateur anonyme
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La manière dont c'est formulé est en effet un peu bébête... Ça suppose que le chien reste toujours dans le rayon maximum d'une longe par exemple. Sinon : pas de rappel. Donc avec un chien très chasseur ça se corse. Cependant les principes de base sont quand même valables : éviter au maximum de mettre le chien en échec, et essayer d'enchaîner un maximum de réussites. En gros, on tente d'inculquer au chien qu'il est impossible de ne pas revenir au rappel. La longe qui traîne au sol est juste indispensable pour ça. Mais le chien qui est parti loin et qui est occupé à pister c'est autre chose. J'aurai tendance dans ce dernier cas à ne pas utiliser la commande de rappel mais juste des sifflements, claquements, etc. Et une fois le chien à ma portée récupérer à la longe. Tout ça en théorie :-) parce-que là longe ça peut aussi s'emmêler et être dangereux pour un chien "égaré". Je pense que si ma chienne avant tendance à quitter mon champ de vision j'aurai peur de ça. Mais bon là mienne reste toujours en vue.

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Utilisateur anonyme
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Et je viens de regarder ta deuxième vidéo, elle est vraiment top ! Je trouve que tu places hyper bien tes signaux, pile au moment opportun. Ça demande beaucoup d'observation tout ça.

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Energiesolaire
Energiesolaire

Quelle 2e? Celui où je lui demande un Kukah au début?

Je te remercie c'est gentil. Je progresse mais j'ai de bien vilains défauts. En fait, je ne suis pas très bon en conditionnement opérant. Je suis trop verbal. Je répète trop souvent. Par contre c'est vrai que j'ai accouché d'un vocabulaire intéressant, un mélange de mots et de sons, où même les mots souvent s'apparentent davantage à des sons. Me reste bcp de travail par contre, ne serait-ce qu'en maniment. Je m'y remets, vous m'inspirez. Si ça marche un jour, quand tout ça sera en place, ça pourrait être impressionnant. Je veux dire marche aux pieds solide en toutes circonstances, capacité à demeurer à côté de moi pendant que je cause, sans qu'elle bouge, tout ça. Faut pas lâcher.

Mais comme j'expliquais l'autre jour. Je m'intéresse à l'aspect éducation de la chose, donc le plus possible tournée sur elle, et non sur moi. Aux pieds, je veux qu'elle regarde le paysage, pas ma grosse face. Et en attente, je veux la sentir bien, qu'elle apprenne à profiter de ces moments pour se poser, sans se sentir contrainte à ne pas bouger, etc etc... La différence, et elle existe, et elle est de taille selon moi entre dressage et éducation se situe là. Toujours garder en tête les valeurs qui se cachent derrière, le mieux être (celui du chien), etc.

Quand je l'engueule comme du poisson pourri sur un échec de STOP ou de rappel, c'est que ça pourrait lui couter la vie de désobéir, puisque je la laisse parfois jouer alors qu'il y a une circulation légère non loin. Je lui donne énormément de lattitude, mais j'ai besoin d'une excellente complicité à certains égard. Donc encore là, ça lui profite. Même si encore une fois, d'échanger avec vous m'inspire à lever le pied, et à tenter de mieux comprendre 1) pourquoi parfois, elle m'ignore complètement (comme sur le 1er clip) et 2) comment lui expliquer qu'elle ne perd rien à revenir la grande majorité du temps

Mon plus gros défi, là où je suis carrément brouillon, c'est à diminuer les friandises. Je n'ai jamais conditionné ma chienne à obéir sans. Ça me donne un peu le vertige. Ça explique possiblement en partie pourquoi jai du mal avec le rappel parfois. Elle se dit "Oui mais là j'ai pas faim, me préfère continuer à chasser. Plus tard..."

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Energiesolaire
Energiesolaire

La longe qui traîne au sol est juste indispensable pour ça. Mais le chien qui est parti loin et qui est occupé à pister c'est autre chose. J'aurai tendance dans ce dernier cas à ne pas utiliser la commande de rappel mais juste des sifflements, claquements, etc. Et une fois le chien à ma portée récupérer à la longe. Tout ça en théorie :-) parce-que là longe ça peut aussi s'emmêler et être dangereux pour un chien "égaré". Je pense que si ma chienne avant tendance à quitter mon champ de vision j'aurai peur de ça. Mais bon là mienne reste toujours en vue.

Ouais.. Grrr trop hâte de publier, car là je donne mes punchs et vous allez trouver l'article ennuyeux.

À la base, le rappel est comme un compte bancaire. On dépose et on retire. À chaque fois qu'après être revenu le chien gagne au change, on dépose. On entraîne notre rappel. À chaque fois que malheusement, le chien perd au change et y a rien qu'on puisse y faire, on retire. On use notre rappel. Il s'effrite.

Donc faut s'assurer de déposer plus souvent qu'on retire, et même se monter un bon compte. En ce moment je crois en avoir assez pour la rappeler pour quitter le parc, bref annoncer des mauvaises nouvelles. Mais c'était avant des échecs récents (lesquels se sont produits *après* qu'elle est découvert la chasse). Je continue tout de même à croire que la base de la maîtrise du rappel, pour monter à 80-90% avec un chien de chasse, c'est ça.

Donc, même en liberté en nature. Même si on a pas besoin qu'il revienne. On se prépare un petit scénario cool comme lui faire sauter sur une petite buche, liu faire vivre quelque chose d'agréable. Il était là à s'emmerder. On le rappel il arrive on enchaîne tout de suite avec du jeu, on finit avec de la bouffe, ça, c'est un énorme dépôt.

Pour l'aspect contact visuel. Pour moi c'est pesonnel. Certains préfèrent qu'il ne soit jamais rompu. Je respecte ça. Si t'as un staff, je trouve ça honorable. Si t'as un husky, c'est pas une vilaine idée de le laisser parcourir 4 fois la distance que tu parcours, à 4 fois la vitesse, mais si c'est un peu plus risqué. Car en 1h, t'as fait le boulot (2x par jour on s'entend).

Difficile de critiquer ma coach, je l'aime bien. Elle fait du bon boulot. Cette doc est pas mal typique de ce qu'on croise sur Internet. Je crois que personne n'a de solution pour un rappel à 100%, pour un chien ayant une personnalité d'explorateur et un minimum d'indépendance.

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Bobkat
Bobkat

Qui n'a jamais essayé de se cacher quand son chien a le dos tourner au parc, hahaha

Oui c'est surper qu'elle revienne tout près. Moi ça me suffit en tous cas.

Par contre de ne jamais rappeler de peur de l'échec je comprend pas

Voici une entrée de blogue, publiée par le nec-plus-ultra de l'éducation canine ici à Montréal:

http://www.demaindemaitre.ca/chien-qui-revient-pas-rappel/

Les 3 pilliers seraient les suivants:

1. Ne jamais répéter la commande de rappel.

-- Ah oui? Le chien ne revient pas, on ne répète pas notre commande, on rentre, on oublie le chien, et on en adopte un autre? lol

-- Je leur dirais, à ces bonzes. Si tu vis en liberté, que tu rappelle ton chien, et qu'il ne revient pas. Tu feras comme tout le monde, tu t'imagineras le pire, et tu vas le rappeler 200 fois s'il faut.

Oui tout à fait normal je dirais,

Surtout ici, quand c'est la saison de chasse, je vous avoue je suis pas tranquille malgré son harnais on voit bien que c'est pas un marcassin ou un ragondin, mais un accident peut arriver

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Bobkat
Bobkat

La manière dont c'est formulé est en effet un peu bébête... Ça suppose que le chien reste toujours dans le rayon maximum d'une longe par exemple. Sinon : pas de rappel. Donc avec un chien très chasseur ça se corse. Cependant les principes de base sont quand même valables : éviter au maximum de mettre le chien en échec, et essayer d'enchaîner un maximum de réussites. En gros, on tente d'inculquer au chien qu'il est impossible de ne pas revenir au rappel. La longe qui traîne au sol est juste indispensable pour ça. Mais le chien qui est parti loin et qui est occupé à pister c'est autre chose. J'aurai tendance dans ce dernier cas à ne pas utiliser la commande de rappel mais juste des sifflements, claquements, etc. Et une fois le chien à ma portée récupérer à la longe. Tout ça en théorie :-) parce-que là longe ça peut aussi s'emmêler et être dangereux pour un chien "égaré". Je pense que si ma chienne avant tendance à quitter mon champ de vision j'aurai peur de ça. Mais bon là mienne reste toujours en vue.

oui pareil, je rappel de plusieurs manières, son nom ou sifflement, les deux marche bien, je dirais que le sifflement fonctionne presque mieux chez moi, c' est plus neutre je dirais, et ne transpose pas l'agacement ou l'énervement qui pourrait faire que le chien se dise "ow ow, ça sent le sapin, c'est pas le moment de revenir"

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Utilisateur anonyme
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Oui Energie, je parlais de la vidéo qui commence avec Kukah, en particulier la séquence --"zuri" "oh oh" "clac" "viens!"-- On sent que tu développes ce fameux 6eme sens chien si je puis dire, à savoir cette anticipation des décisions de Sana. Et il est là finalement, le cœur du travail. On voit presque la commande monter au cerveau de Sana, et toi tu t'adaptes, hop tu reconnectes, tu ferres le poisson, tu remontes ta ligne tout doucement.

D'autre part, j'aime bien ta métaphore du compte bancaire et ton attitude de recherche.

Très franchement, je crois que les professionnels (éducateurs, comportementalistes) qui adoptent cette attitude de recherche sont extrêmement rares, trop rares. Les compétences sont bien trop compartimentées. Pour faire dans la métaphore : difficile pour un charpentier de remettre en question l'utilisation du bois. On a toujours fait comme ça, il a appris comme ça, et c'est comme ça. Il ne faudrait pas qu'il perde son emploi... Les éducateurs que j'ai pu croiser fonctionnent comme ça : ils ont un projet professionnel, ils choisissent les "meilleurs" outils (selon des critères très subjectifs) pour atteindre leur but (attirer, fidéliser et satisfaire leurs clients, gagner leur vie) et ils font de leur mieux avec. Moi, ce que j'aimerai vraiment voir un jour, c'est un raisonnement qui part de la problématique pour aller vers la solution, sans certitude préexistente. Si c'était le cas, on aurait jamais toutes ces frictions positif/négatif et tous ces professionnels radicalisés qui vont jusqu'à se haïr les uns les autres sur la base de CROYANCES pures, sans véritable recherche.

On aurait également un éventail de possibilités bien plus diversifié. Car en définitive, en dépit des apparences, je pense que le champ de possibilités en éducation canine est extrêmement pauvre actuellement. Je ne connais aucun éducateur canin, dans mon humble périmètre, dont la meute ne se compose pas en grande majorité de bons gros bergers, pépères, fous de leur maître et quasiment tous formattés sur le patron du chien de travail. Pour moi, ça en dit déjà long sur notre champ de possibilités et sur la capacité de nos professionnels à sortir de leur zone de confort et à se mettre en difficulté. Personnellement je ne suis pas dupe, un berger allemand dressé "au doigt et à l'œil" ne me tire pas des "ooooooh" et des "aaaaaah" d'admiration et d'envie. Mais soyons honnêtes, on sait bien qu'il n'en faut pas plus pour séduire bon nombre de maîtres désemparés :-)

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Utilisateur anonyme
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Attention, je ne suis pas dans le mépris de la profession, je respecte énormément tout éducateur ou comportementaliste dont la démarche est tout simplement sincère, et ils sont nombreux.

Mais leurs choix en tant qu'humains me donnent certaines informations : dans quelle mesure celui qui fait le choix de ne vivre qu'avec des bergers ou une race de travail de prédilection (qui répond parfaitement à SES attentes), saura-t-il vraiment aller à la rencontre de ce croisement improbable entre un bouledogue et un shar pei, de ce shiba épris de chasse ou de cette bobox qui a la force d'un Mohamed Ali et un cœur de guimauve ? Juste une question comme ça. Pourquoi il ne nous présente pas plutôt une floppée de bâtards et d'oiseaux rares auxquels il aura su s'adapter ? Car c'est cela, plutôt que son berger de travail qui provoquerait chez moi l'admiration la plus totale.

C'est pourquoi il faut savoir prendre le bon et jeter le reste, on est pas là pour "casser" nos chiens, mais pour tendre vers l'harmonie.

Finalement, tout ça, c'est juste un constat sur l'offre et la demande, le reflet de notre "rêve commun" (presque notre inconscient collectif) : et dans ce rêve commun, le fantasme du chien dressé, dompté, docile, est encore le plus présent, avec de ci de là, en filigrane, quelques chercheurs aimant se perdre en route.

J'ai l'envie irrésistible de rencontrer des pros qui me font rêver, qui partagent leur quotidien avec des chiens atytpiques, et qui ont en eux ce désir de chercher. Une personne qui n'aurait pas au fond cette conviction profonde que tel type de chien reste quand même "le meilleure", le plus facile, le plus pratique (le plus rentable ?), et que les autres sont juste moins enclins à digérer ses méthodes (incontestablement BONNES, elles).

Si un jour je tombe sur cette perle rare je peux vous dire que mon salaire y passera, et sans regrets aucuns.

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