Joel Dehasse à propos de la notion de hiérarchie!

Energiesolaire
Energiesolaire

L’éthologie est une science d’analyse, pas une thérapie. Cependant, elle nous décrit les besoins d’activité des chiens que nous hébergeons et que nous avons modifiés par sélection artificielle depuis quinze mille ans. La génétique moderne n’a pas encore créé des chiens vivants aussi… inactifs que des chiens en peluche. Un chien, ça bouge et ça peut mordre. Et les pires choses qui puissent arriver à un chien, c’est

1- *de ne rien faire*

2- **de devoir rester seul**

3- ***de ne pas avoir de structure hiérarchique claire***  

Est-ce assez claire?

Est-ce qu'il y a une confusion en lien avec le point #3?

C'est dit, clairement, et en effet, ce n'est pas "facultatif", encore moins.... Malsain.

Qu'on se le tienne pour dit! Ce concept fort simple ne devrait pas être questionné.

Extrait du livre "Le chien agressif" (Joel Dehasse). Disponible en Français, sur iBook, à autour de 15 Euros. Très bien fait, plus de 1000 pages toutes en nuances.

117 réponses
Bobkat
Bobkat

finalement ce qui compte c'est nos intentions, l'intentions du chien, la manière de faire.

On est bienveillant ou malveillant, le chien, je ne veux pas me prononcer sur lui, existe t-il des chiens malveillants souhaitant régner en maitre dans nos maisons

Et la manière de faire nous souhaitons agir de la manière la plus pacifique qu'il soit pour ne pas braquer, traumatiser, rendre le chien insécure envers nous.

C'est notre manière de faire, nous l'adoptons pour l'aimer et pas pour le saccager (bien que les psychopathes existent) J'y vois aussi un parallèle avec l'éducation des enfants, vous savez fut un temps ou les fessées et autres corrections étaient monnaie courante, de la part des parents mais aussi des éducateurs enseignants, et personne ne disait rien. De nos jour tout ceci est terminé, c'est pareil avec le chien.

Le chien entre chiens, lui il peut en plaquer un autre au sol le tenir a la gorge comme le malinois avec cette malamute, ferait on de même?

J'y vois comme deux civilisation qui se rencontrent, il a sa manière de faire chez lui.

Il vit chez nous et nous procédons avec lui avec nos manière à nous, en essayant toute fois de comprendre son langage, mimique etc... lui aussi essaye de comprendre notre langage aussi compliqué soit il, tout ça dans un soucis de bonne compréhension commune.

Bon maintenant comment ça se passerait si une famille de chien adopte un humain LOL

Est-ce qu'on doit se rouler sur le dos?

Citer
Utilisateur anonyme
Utilisateur anonyme

Juste deux images d'illustration :

Citer
Utilisateur anonyme
Utilisateur anonyme

C'est pas nécessaire de lire des bouquins pour capter le sens de ces échanges et l'équilibre des énergies, en tous cas ça n'échapperai pas un un chiot ou à un enfant humain.

Après si on veut absolument trouver des ressources sous-jacentes à défendre, pourquoi pas, ça ne change pas grand chose finalement.

Quand ma chienne était bébé, lorsqu'on croisait des adultes en ballade, elle sortait toujours la même parade bien léchée : approche à "pas de loup" (c'est révélateur qu'on appelle ça des pas de loup d'ailleurs) par le côté, posture basse, queue basse, tête dans l'alignement du dos, fessiers et épaules en arrière, et éventuellement elle se couchait carrément imobile au sol pour laisser l'adulte initier la rencontre. Ensuite peu à peu, en fonction de ce que lui indiquait l'adulte en face, elle ses mouvements se déliaient et elle participait à la conversation avec des appels au jeu, des petits bonds de côté, des mordillements au niveau des lèves inférieures de l'autre chien, etc. Mais toujours en restant très attentive et en reprenant une posture basse dès que nécessaire.

La ressource c'est quoi ? Le chemin de randonnée ? Je ne sais pas. Franchement, je pense que ça se passerait exactement de la même manière en terrain neutre. Lorsque la grande chienne de berger d'une amie est venue en vacances chez nous, c'était exactement le même manège, et je ne vois pas quelle ressource cette chienne aurait défendu.

Maintenant que ma chienne est adulte, elle est plus sûre d'elle, elle s'arrête et jauge le chien à distance puis s'adapte en fonction. J'ai remarqué qu'elle déride beaucoup les gros durs, elle les amène subtilement au jeu, ils finissent toujours par céder.

J'ai rencontré une promeneuse qui a un beauceron supposé "très dominant" qu'elle ne laisse que très rarement jouer avec des congénères pour cette raison. Après l'avoir convaincue de le détacher on les a laissé faire. Résultat, le beauceron a fait son cirque de dominance pendant quelques minutes : non ! tu me touche pas là, non ! tu met pas ta patte sur mon dos, non ! tu me charge pas, etc. Et ma chienne de répondre "ok ok mon gros ! détends toi je veux juste jouer". Au bout de ces quelques minutes le beauceron s'est métamorphosé. Le changement a été instantané, il était en mode dominant et la seconde d'après, c'était fini, il était passé en mode jeu.

Pendant le quart d'heure qui a suivi ils ont roulé dans l'herbe comme des enfants heureux, échangeant tour à tour les rôles, un coup tu est dessous, un coup c'est moi, un coup tu as le baton, un coup c'est moi, pas la moindre tension, détente totale.

Citer
Utilisateur anonyme
Utilisateur anonyme

Tout ça pour dire que je ne crois pas trop en la théorie qui voudrait tout expliquer par une ressource sous-jacente.

Je crois plutôt que les protagonistes établissent une sorte de "convention" lorsqu'ils se rencontrent, et qu'une fois le contrat accepté par les deux parties, il n'y a plus le moindre problème de conflit.

J'ai une chienne qui signe très vite le contrat ;-), ce qui l'intéresse, elle, c'est ce qui vient après, le JEU.

Certains mettront un peu plus de temps, mais je leur fais confiance.

Pour moi, l'exemple que je viens de décrire (et c'est des choses qu'on voit tous les jours) prouve l'existence de cette convention de départ. Sinon, comment expliqueriez vous que le "dominant" qui pétait un câble pour une patte mal placée les premières minutes, se retrouve plaqué au sol la tête dans la gueule de ma chienne, souriant en toute confiance, hyper détentu, quelques minutes plus tard ?

Un basculement très net, instantané, a eu lieu. Et ça ne veut certainement pas dire que ma chienne a pris le dessus, non non. Seulement le contrat est signé, et tout le monde peut se détendre !

Citer
Utilisateur anonyme
Utilisateur anonyme

Je pense qu'on ne prend pas un grand rique en transposant les aspects les plus évidents de cette convention aux relations humain-chien.

Avec la chienne que j'ai, je n'hésite pas à m'éclater dans des jeux bourrins de corps à corps, de tire à la corde et de roulé boulé :-)

À aucun moment je ne crains une dérive vers un conflit, ce serait totalement absurde. Je pense que le contrat entre elle et moi est parfaitement clair. Quand je te demandes de lâcher tu lâches, quand je veux passer tu t'écartes, quand je te demandes de l'espace tu t'éloignes. Et à côté de ça le jeu, et bien c'est le jeu ! Alors éclates toi. Je me fous que ma chienne grogne et en fasse des tonnes dans ces moments là. Ce serait tout aussi stupide de forcer un enfant à se taire et à ne pas bouger pendant la récré.

Citer
Bobkat
Bobkat

https://www.youtube.com/watch?v=90-RDz2BdHE&feature=share

Citer
Bobkat
Bobkat

[youtube=https://www.youtube.com/watch?v=90-RDz2BdHE&feature =share]

Citer
Bobkat
Bobkat

Bon désolée je ne sais pas comment mettre des videos

enfin voila c'est une vidéo qui montre des chiens errants

Du point de vue chien/chien pour moi il y a bien une hiérarchie

Citer
Docline
Docline

Lorna, je partage votre philosophie

Citer

Lorna,

Ce que vous décrivez et que les images que vous avez postées illustrent aussi ce sont des signaux d'apaisement et des comportements agonistiques. C'est à dire des comportements qui visent à éviter le conflit ; soit en dissuadant un autre individu soit en adoptant une posture de soumission.

Par exemple, un chien qui prend l'initiative de se coucher sur le dos et s'immobilisant adopte un rituel agonistique pour désamorcer un possible conflit. Comme une façon de dire : ok, je capitule.

Dans d'autres cas, un chien va adopter un posture basse, un regard fuyant, un léchage répété des babines pour tout simplement signifier à l'autre qu'il ne souhaite pas de conflit. Là, on est dans les signaux d'apaisement.

Effectivement, on n'est pas là forcément dans la protection de ressources mais plutôt dans le fait d'éviter un conflit.

Ces comportements agonistiques et ces signaux d'apaisement s'observent intra et interspécifiquement et sans nécessité d'appartenir à un même groupe social.

Maintenant, je ne vois pas bien le rapport avec le sujet de la hiérarchie.

" Comportementaliste canin "
Citer
Confirmation de la suppression

Êtes vous sûr de vouloir supprimer ce message ?