Et pour le gène égoiste, pour ceux qui ne l'auraient pas lu...
Y a un gène, permettant au chien de mettre sa patte sur l'épaule d'un humain qui pleure.
Ce gène, est en réalité une version d'un gène, un allele. Il n'est pas présent dans tous les chiens, mais il y a fort à parier que l'humain qui se sent ainsi consolé, s'attache à son chien n'est-ce pas?
Ce gène ne pilote pas le chien. Il n'est pas responsable du fait que le chien pose sa patte sur l'épaule, et qu'importent les raisons pour lesquelles il le fait, ça n'a aucune importance. Le gène programme le chien dès sa naissance, à développer cette capacité, cette plasticité. Encore une fois, selon cette théorie très froide, y a pas de place aux émotions. Pas d'empathie, on s'en fiche. Le comportmement, ne nous intéresse que comme interface permettant de comprendre l'action du gène.
Le gène ici est défini comme un morceau de chromosome, qu'imorporte combien de gènes il comporte en réalité, qui se réplique. Un individu qui reçoit cette allele à la naissance, a de bonnes chances de développer ce comportement à un moment dans sa vie. Un autre, va chanter lorsqu'il entend un camion de pompier (autre gène).
Si l'humain s'attache particulièrement à ce phénotype, un phénotype explique un trait physique ou de personalité, il risque de faire reproduire ce chien. Il risque de le garder longtemps, et d'en être fier, d'en parler en bien. Il y a 10000 ans, les chiens passaient pas chez le vet. On pratique la sélection artificielle depuis très très longtemps.
Ce gène a de bonnes chances mathématique de se propager. La capacité à donner la patte, sans égard à ce qui se cache derrière, témoigne de la propagation de ce gène, de sa disponibilité dans le bassin de gènes. Plus on voit de chiens faire ça, plus on peut dire de ce gène qu'il a du succès.
Plus ce processus se répète de génération en génération, plus on parle de mutation génétique persistante, surtout lorsqu'un équilibre évolutionnairement stable est atteint.
Donc, oui, si on part du principe qu'un loup est très différent, ce qui intéresse la recherche scientifique, c'est l'effet visible de ce processus de mutation génétique, que je crois bien, si je ne fais pas erreur, Dawins (l'auteur de cette théorie) qualifierait de phénotype étendu.
Le chien est différent avec nous de s'il n'avait jamais vécu avec nous, et ça inclut tous les chiens de la terre, même ceux qui ne vivent pas en ce moment avec nous. Y a des sceptiques, qui pointent du doigt et c'est bien correct, c'est ok. Mais bien sûr qu'il y en a qui s'excitent.
Vous comprenez que j'aie un peu plus de mal avec le "cynisme". Soi on se dit "bien sûr qu'ils sont comme ça", soit on devrait trouver cool que la science confirme non? Sauf si on croit pas en ces données? Enfin, désolé d'exprimer ma passion ainsi, je suis excité comme une puce comme dirait mon ex.