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Il peut aussi lui faire peur
Malgré tous les bienfaits que son compagnon à quatre pattes lui procure, il se peut que votre loulou en ait peur. Cette peur peut être acquise par votre enfant au cours d’une expérience vécue comme désagréable avec un animal, ou tout simplement héritée de vous-mêmes, ses parents. La peur relève dans ce cas d’un apprentissage, fruit d’une observation attentive de vos propres réactions. Par exemple, si dès que vous apercevez un cheval vous esquissez une moue perplexe, serrez plus fort la main de votre petite Chloé et lui interdisez de s’approcher, votre fille risque inconsciemment de développer la même peur que vous du cheval. La frontière entre une peur saine et une peur pathologique est difficile à délimiter. Toutefois, si votre enfant développe une peur exacerbée d’une situation ou d’un animal qui ne représente objectivement aucun caractère de danger (un lapin ou un oiseau par exemple), il s’agit plutôt d’une phobie. Il est important dans ce cas que vous le rassuriez : « J’ai bien senti que tu avais peur des oiseaux dans le square. Pourtant, tu sais bien qu’ils ne vont pas te faire de mal et qu’ils ont aussi peur de toi. Regarde, dès que tu t’en approches, ils s’envolent. » N’hésitez pas à accompagner votre enfant au contact de l’animal en question, à moins que, bien sûr, vous sentiez un réel danger.
Vous l’aurez compris, la relation qui se tisse entre un animal et un enfant est d’une grande richesse, dont les bienfaits pour votre chérubin sont une grande évidence. Ainsi, si vous-même vous vous sentez capable de prendre soin d’un tel compagnon jusqu’à son dernier souffle, n’hésitez pas à passer le cap. Car, si l’animal est bénéfique à un tout-petit, il l’est aussi pour ses parents !
Remerciements à Hubert Montagner, ancien Professeur des Universités, Directeur de Recherche à l’INSERM et auteur de l’ouvrage « L’enfant et l’animal, les émotions qui libèrent l’intelligence » (éd. Odile Jacob, 2002).
Avis de pro : comment savoir s’il est allergique ?
L’allergie aux animaux de compagnie n’est pas rare. Et le chat en est à lui seul responsable des deux tiers. Les signes d’alerte sont regroupés dans l’ABCDaire® de la rhinite allergique : A comme « Atchoum », B comme nez bouché, C comme nez qui coule, D comme démangeaison, E comme énervement et F comme fatigue. Il est indispensable de confirmer le diagnostic par des tests. En cas d’allergie, peu de familles se débarrassent de l’animal, compte tenu de l’attachement réciproque. Le mieux est de limiter la présence du chat et d’éliminer au maximum les allergènes. Il existe toutefois des solutions thérapeutiques antiallergiques.
Docteur Nhân PHAM-THI
Pneumo Allergo Pédiatre, praticien à l’hôpital Necker des Enfants Malades, à Paris.