@Lorna
"Pour un Staffie ou n'importe quelle race de type "tracteur" au poitrail surdimensionné, je pense en effet que le harnais, en répartissant la charge, ne fait généralement que décupler la force de traction."
Oui oui le harnais, en tout cas si on l'attache avec un anneau dorsal, décuple la force du chien, c'est valable avec n'importe quel chien, même si c'est peut être encore plus marqué sur les chiens compacts et musclés.
Mais ce n'est en rien, à mon sens, un obstacle à l'apprentissage de la marche en laisse, en tout cas, avec la "méthode" que j'ai utilisée (pour l'initiation à la marche au pied/la marche en laisse, après pour le perfectionnement chez le chien ado j'avoue avoir un peu modifié mon approche), puisque JUSTEMENT ma façon de faire ne se base PAS sur la traction sur la laisse, et essaie, tant que se faire se peut, d'éviter que le chien prenne l'habitude de la sensation de "traction" et finisse par la considérer comme "normale".
Ma 1ere préoccupation quand je balade un tout jeune chiot en laisse c'est qu'il ne sente JAMAIS la laisse se tendre, que ce soit de mon fait (je le tire) ou de son fait (il me tire).
Dans l'idéal, du coup, je m'entraîne sans laisse.
Si c'est pas possible pour des raisons de sécurité/réglementation, je prends une laisse, mais longue (minimum 3m), pour avoir le temps d'anticiper avant qu'il n'arrive en bout de laisse.
Si je dois prendre une laisse courte, je l'attache à ma taille, pour ne pas être tentée de l'utiliser (en tirant dessus) pour communiquer avec mon chien.
Ainsi, j'essaie d'empêcher mon chien, par tous les moyens qui sont à ma disposition autre que la laisse (enfin en tout cas : je n'utilise la traction de la laisse qu'en dernier recours) de rester près de moi, de ne pas arriver en bout de laisse. J'utilise la voix, la posture, je body block, je retiens le chien (doucement) par la nuque.
Quel intérêt me direz vous ?
Pourvoir avec une étonnante facilité, se passer de la laisse, puisque le chien n'a pas appris à marcher au pied grâce à cet outil.
Je vois une énorme différence entre Basile, chez qui j'ai fonctionné comme cela dès son arrivée et qui peut me suivre assez bien sans laisse au pied, et Léon, chez qui j'ai beaucoup plus tâtonné (et qui avait pris l'habitude de tirer - au collier !! - étant bébé, que j'ai pris quelques mois à ré-éduquer une fois que j'ai décidé de régler le problème) et qui, s'il n'est pas retenu régulièrement par la sensation de la laisse qui se tend sort rapidement de la marche au pied.