Parti à la retraite en 2014 après plusieurs années de bons et loyaux services aux côtés du sergent Michael Spitalerie au sein de la brigade des K-9 de la Clearwater Police Department, Major était souffrant. Une raison qui a mené son collègue, meilleur ami et papa de cœur à le faire euthanasier afin de mettre fin à ses douleurs. Et pour exorciser sa peine, ce dernier lui a écrit une lettre des plus émouvantes….
«A mon fidèle partenaire,
Aujourd'hui a été la journée la plus difficile de ma carrière. J’ai pris la décision de mettre fin à ta douleur et ta souffrance, mais je suis beaucoup plus mal que ce que j’imaginais. Tu me manques déjà, mon pote.
Je me souviens que tu es venu me chercher à l'aéroport juste avant que nous commencions à travailler à l’école K-9 ensemble. Ma première impression n’était pas très bonne. J’ai trouvé que tu étais petit et tu semblais timide au premier coup d’œil. Néanmoins, nous avons commencé l’école K-9 ensemble en novembre 2008. Ta volonté de me faire plaisir, ta fidélité, et ton caractère intrépide étaient si évidents que nous avons progressé et été diplômés en mars 2009.
En tant qu'équipe, nous avons connu un succès immédiat. Au cours de notre première semaine ensemble, nous avons réussi à suivre et trouver un homme qui avait menacé sa femme avec un couteau. Nos compétences et nos capacités se sont améliorées de jour en jour à partir de ce moment-là. Au fil des ans, nous avons débusqué des dizaines de criminels, de trafics de stupéfiants, d'armes à feu et bien d'autres objets de valeur probante. Ces arrestations et découvertes n’auraient pas été possibles sans toi. Parfois, tu me regardais comme une superstar. A vrai dire, je ne suis rien de plus que le gars qui tenait ta laisse.
Ta réputation auprès de nos collègues était très respectée. Au cours de nos séances de formation, nous étions entourés de quelques-uns des hommes avec qui j’ai eu le plus de mal à travailler. Quand tu sortais de la voiture, je regardais comment ces hommes - pourtant si durs - se mettaient dans le coin le plus proche de la pièce pour être le plus loin possible de toi parce qu’ils pensaient que tu étais « fou ». Tu n’étais pas fou, tu étais mon protecteur. Tu étais leur protecteur. Tu n’avais pas de limites, rien ne t’arrêtait lorsque tu voulais t’assurer que nous avions laissé la maison et nos familles en sécurité. Tu prenais ton travail très au sérieux.
Lorsque tu as pris ta retraite en 2014 pour raisons médicales, ton adaptation à devenir un chien normal a été difficile pour toi. Tu me regardais me préparer et courrais à la porte pour venir travailler avec moi. Je sais que tu ne comprenais pas les raisons pour lesquelles je t’ai mis à la retraite, mais je l’ai fait parce que je t’aimais, mon pote. Je voulais m’assurer que tes problèmes de santé n’empirent pas. Je voulais que tu aies une bonne qualité de vie pendant ta retraite. Tu le méritais, et je maintiens ma décision. Tout comme tu as veillé sur moi au travail, ce fut à mon tour de veiller sur toi pour te protéger.
Même si je sais que tu n’as pas profité de ta retraite comme les humains, je suis fier de dire que tu l’as passée comme tu le pouvais. Tu es devenu le chien de ma femme. Tu es devenu le chien de mes enfants. Tu as fait en sorte qu’ils soient protégés lorsque Papa allait travailler avec son nouveau chien, Echo. Tu te glissais à travers la porte de la chambre de mes enfants la nuit pendant qu’ils dormaient, presque pour dire : « Je suis avec eux, Papa, tu peux aller travailler, ils sont entre de bonnes mains ». Je me sentais en paix en sachant que tu les gardais en sécurité. Nous te remercions de les avoir protégés comme tu m’as protégé durant toutes ces années.
Je pourrais en dire encore des choses sur toi. Tu n’as jamais rencontré de défis dont tu ne sois pas à la hauteur. Tu étais un grand partenaire et je serai toujours reconnaissant envers toi.
Major, je t’aime et je me souviendrai toujours de nos moments passés ensemble. S’il te plaît, va chercher l’agent de police le plus proche quand tu atteindras le ciel, et dis-lui que tu es un chien de police. Jusqu’à ce que je te revoie…
Avec amour,
Papa»
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