C’est ainsi qu’il attrape un morceau de nourriture avec ses pattes, le sort de l’écuelle et l’éloigne, pour ensuite le rattraper et éventuellement l’emporter ailleurs, ou le déposer au pied de son maître comme s’il s’agissait d’un trophée.
Le comportement serait le même avec une proie : il est en effet rare qu’un chat sauvage dévore sa proie à l’endroit où il l’a tuée ; la plupart du temps, il l’emporte ailleurs afin de pouvoir la manger en toute sécurité. Pour un chat, la préparation de l’écuelle relève du rituel ; l’occasion de partager un moment important avec le maître, au point de feindre de s’impatienter tant que le repas n’est pas prêt.
Une approche des aliments stimulée par l'odorat
Comme il a l’habitude de manger plusieurs fois par jour, son approche vis-à-vis des aliments est avant tout stimulée par l’odorat. L’acuité olfactive initiale s’accroît quand le chat a faim et faiblit quand il est rassasié. Il préfère les aliments à 38 °C, la température du corps de ses proies naturelles, et il apprécie moins les aliments trop froids ou trop chauds.
Sa façon de toucher à la nourriture est généralement très délicate et l’on a constaté l’existence de trois modes de préhension de l’aliment, notamment quand il s’agit de croquettes : labial, lingual supérieur et sublingual.
- Le mode labial, le plus courant, consiste à attraper la croquette avec les incisives sans utiliser la langue.
- Le mode lingual supérieur consiste à attraper la croquette en la léchant.
- Le mode sublingual ou lingual inférieur consiste à attraper la croquette avec la partie inférieure de la langue et à la tourner dans la bouche pour pouvoir l’ingérer.
Le goût joue bien évidemment un rôle très important dans le choix de l'alimentation du chat adulte.