Cahouète a 14 ans. Elle est presque aveugle, presque sourde, et porte les stigmates de son âge. Pourtant, en 2023, cette petite chienne avait eu la chance d'être adoptée par une famille.
Cependant, un an plus tard, le miracle a finalement tourné court : elle a été rendue à l'association.
Le motif invoqué est sidérant
Selon ses anciens adoptants, Cahouète « n’était pas reconnaissante ». Cette justification, traduit une méconnaissance profonde de ce qu’implique l’adoption d’un animal, en particulier âgé, et surtout, un manque d'humanité flagrant.
Cahouète n’a pas manifesté les signes d’affection attendus : elle ne sautait pas dans les bras, ne réclamait pas de caresses, ne répondait pas de manière démonstrative aux sollicitations humaines... Cela a suffi pour que ses propriétaires mettent fin à leur engagement.
Pourtant, Cahouète ne présentait aucun trouble du comportement : elle était propre, calme, sociable avec les autres animaux et ne causait aucun dégât. Ce retour en association illustre une dérive bien connue des refuges : certains adoptants envisagent encore l’animal comme un simple objet, un compagnon sur mesure qui devrait répondre à leurs attentes émotionnelles. Lorsqu’il ne le fait pas, il devient soudainement encombrant, ou pire, indésirable.
Dans une publication diffusée sur Facebook le 26 juin 2025, l'association "Animô 31" dénonce une forme de consommation de l’adoption, où l'on attend une forme de service après-vente : « Non, une adoption n’est pas un essai, ce n’est pas une commande Amazon », écrit l’équipe bénévole, qui rappelle que chaque adoption est un engagement, en particulier envers les animaux âgés et vulnérables. Aujourd’hui, Cahouète est de nouveau en sécurité au sein de l’association. L’équipe se démène pour lui trouver un foyer définitif, capable de l’accueillir avec respect, et sans conditions.