Les images de Gordo, un Bouledogue anglais de 9 mois, ont provoqué l’indignation des internautes. En mars 2024, des policiers ont découvert, dans un appartement de la Tour d’Auvergne (Lognes, 77), ce chiot en train de hurler de douleurs après avoir été brûlé par un sèche-cheveux. Les brûlures s’étendent sur son dos, ses pattes et son cou soient environ 40% de son corps.
Sa propriétaire, âgée de 34 ans, était jugée lundi 2 décembre au tribunal correctionnel de Meaux pour des sévices graves commis sur son animal de compagnie.
Un chien brûlé à 40%
Absente lors de l’audience, la prévenue a expliqué lors de sa garde à vue au commissariat de Torcy être « très maniaque et ne pas supporter que son chiot salisse son appartement ». Pour justifier les blessures de son chien, elle explique avoir décidé de le laver et s’être servi du sèche-cheveux pour le sécher.
Face aux couinements de douleurs de son animal, elle perd patience et lui “colle le sèche-cheveux à pleine puissance directement au contact du pelage”, précisera à l’époque le Parisien.
Un séchage forcé qui aura duré 40 minutes. Ce n’est qu’au bout de trois jours qu’elle décidera de consulter un vétérinaire. Un chiot qui avait déjà un passif médical. Il avait déjà été opéré pour une fracture de la hanche consécutive à des violences alors qu’il n’avait que trois mois.
Lors de cette audience qui devait être initialement être jugée en septembre dans le cadre d’un plaider-coupable finalement refusé par l’accusée, le ministère public a demandé la condamnation à une peine de 12 mois de prison avec sursis, 1 000 euros d’amende, une interdiction définitive de détenir un animal et la confiscation d’éventuels animaux.
Douze mois de prison avec sursis
Des réquisitions qui ont été suivies par le tribunal correctionnel de Meaux. La prévenue devra aussi verser 500 euros à chacune des quatre associations de protection des animaux qui se sont constituées partie civile. L’accusée devra également rembourser les soins engagés pour sauver Gordo à l’association Action Protection Animale. Enfin, le tribunal a prononcé la confiscation du chien.
Contacté par la rédaction de Wamiz, Christophe Gérard, avocat de l’association Ani’Meaux explique que « juridiquement, cette condamnation est parfaitement fondée. En revanche, la morale se satisfait assez peu d’une décision de cette nature quand on sait qu’il s’agit d’une personne qui torture sciemment un animal, le voit souffrir et va attendre trois jours pour le présenter à un vétérinaire ».
Neuf mois après son sauvetage, Gordo va mieux même s’il reste craintif. L’animal a été placé en famille d’accueil le temps de lui trouver un foyer aimant.