Selon l'évolution du chien, ici très anxieux, il peut être difficile par moment, d'intervenir pour l'aider ou de lui montrer qu'il ne craint rien... Également pendant l'absence de ses maîtres. En leur présence aussi, il peut craindre certains gestes, certaines intonations de voix (même si ça ne lui est pas destiné), certains bruits ou choses...
Pour moi il est là le souci par exemple, vouloir absolument intervenir, alors que parfois, il suffit de ne rien faire (agir de manière indirecte ou passive, faire sans faire, 'dans le but de' mais sans avoir des actes orientés vers le chien... qui peuvent être très anxiogènes pour lui), le laisser observer, réfléchir tout seul et se rendre compte par lui-même qu'il ne craint rien. Il n'y aura pas plus solides acquis.
Aussi, tout dépend de la où on vit, et avec qui, mais en gros, lui offrir si possible une pièce, une seule pièce, fermer les portes qui donnent accès au reste de la maison(sans faire de va et vient ou les minimiser et seulement quand il est plus à l'aise), dormir avec lui, près de lui, suggérer un panier au pied du canapé... Et prendre du bon temps, à ses cotés, sans forcer le lien. Choisir les bons moments pour lui parler, créer du lien. Et lui offrir, bien sur, de quoi boire et manger, et c'est tout. Dans un premier temps. Mais faire fonction du chien. Pas fonction de ce qu'on imagine (tu parles d'imagination à un moment Boxy "j'imagine que c'est important une tanière", quelque chose comme ça).
Mais bon, même tout ça, ca n'est pas vraiment adapté à son cas puisque ca fait six mois que le chien est chez eux.
Et pour les sorties, ca dépend tellement de où on vit, du profil du chien, s'il faut prendre la voiture ou pas.. Bon ici on ne sait pas grand chose. J'attendais son retour, ses réponses à mes questions, pour voir.
Le "refuge" lui donne un endroit repère où il se sentirait rassuré et en sécurité.
Mais pourquoi lui mettre cette idée en tête ou renforcer son idée (qu'il a raison d'être inquiet) ? il n'a pas à avoir peur.
Il a peur, certes, il n'a connu que les coups, et il se retrouve face à l'inconnu (personnes, lieux..), bien sûr que dans pareil contexte, le premier reflexe est de vouloir se mettre à l'abri.
Mais si on lui offre cet abri (ou s'il se le trouve tout seul et qu'on laisse faire), on prend vraiment le risque (je l'ai déjà vu) d'avoir un chien qu'on ne saura jamais rassurer vraiment parce que la fois où il a eu le plus peur de sa vie à nos cotés (c'est à dire au début), on lui a de suite dit "tu as bien raison d'avoir peur, et regarde là ,il y a une tanière refuge pour toi, à l'écart, et je suivrais bien la consigne de ne pas venir t'y embeter".
Pour lui enlever cette idée de la tête ensuite, bon courage, et pour lui faire savoir aussi qu'à nos cotés et chez lui, dans la maison, il ne craint rien, c'est grandement compromis.
C'est ainsi que ça se passe encore aujourd'hui pour deux chiens que je connais, au profil indentique décrit par la postante. Chiens battus, puis plusieurs mois en spa, adoptés ensuite vers leur un an et demi (des chiens différents, dans des familles différentes, ils ne se connaissent pas...).
Une simple frustration (ou pire, de la peur, etc) et ces chiens là se terrent dans leur refuge (ils se le sont trouvé tous seuls dans leur cas, leur maitre n'ont compris le problème que trop tard). Et ils n'en sortent que quand ils l'ont décidé. Les maitres ont déjà annulé des rdv a cause de ca, ou reporté des rdv, pour pas partir en week end sans le chien, personne pour le garder au dernier moment... Mais c'est pas le plus grave. Si un jour l'un d'eux est blessé, malade, et se réfugie dans sa tanière inaccessible pour l'un d'eux, je ne sais pas comment ils vont faire.
A coté de ça, ils n'ont jamais réussi à établir un lien solide de confiance, ca se ressent à différents niveaux. Ces deux chiens sont toujours des peureux... même à la maison.
Ça n'empêche pas aux maîtres d'en faire parti.
Faire partis de ? de la tanière ? j'ai lu qu'il fallait pas aller l'y embeter, non ?
Qu'on se comprenne bien :) : je réagis à l'idée de tanière refuge à l'écart et où on ne va pas l'embeter. C'est ce que j'ai lu. Vous vous acquiessez les un les autres, certains rajoutent des élements, moi je ne sais pas avec quoi chacun est d'accord, ca donne l'impression que vous etes d'accord avec tout en tout cas. Et la postante pourrait le penser aussi.
Je ne réagis pas au panier confort dans la pièce de vie (dont personne n'a parlé mais pour expliquer quand même), pour que le chien s'intégre bien à la vie de famille, puisse observer, se reposer, etc. Ce n'est pas de cela dont on parle.
Et ça donne aussi un signe observable clair pour les gens, ils voient ainsi clairement que le chien a atteint sa limite pour une chose (qu'eux jugent anodine car n'ont pas la même sensibilité, anxiété que leur chien).
Pour moi tu prends le problème à l'envers. Tu crées dès le départ une limite, tu encourages le chien à y aller, et ensuite tu dis que ca permet de voir quand le chien l'atteint. Ben oui mais c'est toi qui le crée tout ça.
Il y a quand même moyen d'apprendre aux gens à communiquer avec leur chien sans passer par la création d'un fossé pour ensuite créer des ponts par dessus... c'est vraiment trop compliqué, ca altère vachement la communication, la compréhension de tous (humain/chien, chien/humain), selon moi.
Ne vaut il pas mieux mille fois apprendre à ce chien qu'il n'a rien à craindre :
-chez lui, partout , dans la maison (et ce, petit à petit bien entendu)
-et au coté de ses maitres
Au contraire, même, lui apprendre qu'ils sont des points de sécurité pour lui.
En leur absence, ce refuge est important dans les premiers temps (variables selon chien et degré d'anxiété).
Important et variable, ca ne va pas ensemble.
Il faut savoir de quelle situation on parle précisément, on ne peut pas partir dans tous les sens. Dans un tel contexte (avec beaucoup d'inconnus), il faut éviter, selon moi, de penser et conseiller un refuge pour les absences mais penser plutôt apprentissage. On ne peut pas, avant même d'avoir commencé, voir déjà la situation par le pire. Il ne viendra (le pire) que par élimination, parce qu'on constatera qu'on peut pas faire autrement.
Tu me diras "mais elle a dit qu'il détruisait en l'absence" ben oui mais ca dépend aussi beaucoup de tout ce qui a été fait avant. Il y a peut-être plein de choses à revoir qui pourraient influer sur le reste, dont l'absence.
Ce n'est pas respectueux pour le chien de déjà l'enfermer dans un cage sans savoir s'il sort balader, par exemple.
On ne sait pas s'il sort, et rien ne dit qu'il n'aurait pas pu sortir dès le début. Rien ne dit qu'ils n'ont pas aggravé le problème en voulant bien faire et aujourd'hui ils ont peut etre un chien qui ne veut plus sortir, alors qu'il l'aurait fait initialement.
On ne sait pas s'il n'y a pas un élément qui pourrait changer la donne et enclencher un cercle vertueux. Casser le cercle vicieux. Des fois ,ca tient à rien, meme dans un situation comme celle-là.
On ne sait presque rien. C'est trop compliqué d'aller conseiller quoi que ce soit dans pareille situation dont on ne sait finalement rien à part qu'il est sous selgian (depuis peu), qu'il a fait des progrès mais lesquels, on ne sait pas du tout, il mange le mur, c'est un berger allemand de deux ans et demi, la maitresse a bientot deux enfants, pas d'éducateur ces prochaines semaines. Ca fait sacrément leger comme informations, pour l'aiguiller, et lui dire d'enfermer son chien dans un cage en l'absence.