@Albator
"Un chien ne devrait pas obéir par crainte où dans l'espoir d'obtenir une sucette, mais pour plaire à son humain."
Un chien DEVRAIT obéir pour plaire à son humain mais... pourquoi donc ? En quel honneur :) ?
Ok, on a la chance de cohabiter avec une espèce animale peu contrariante... Je veux dire, la plupart des chiens, en dehors de tout apprentissage, chantage ou conditionnement préalable, ont quand même le bon goût de vouloir nous suivre de leur plein gré en balade - c'est en soi quelque chose que je trouve absolument formidable et pour lequel je leur suis déjà énormément reconnaissante.
A vrai dire, la plupart des chiens entretiennent carrément une relation avec leur maître de type "parentale" : le chien voit dans ses maîtres des référents en qui il a toute confiance et qu'il tend à suivre aveuglément. Enfin, c'est plus ou moins vrai selon la race, pour les nordiques par exemple, j'ai tendance à penser qu'on est plutôt de l'ordre de l'amitié respectueuse - tout excès d'autorité mal placé pouvant vite faire perdre en coopération.
De la même façon que j'aime mes parents, mes amis, mon conjoint, mais ne vais pas toujours dans leur sens pour autant, qui suis je pour exiger qu'un chien soit tout le temps dans la recherche de mon plaisir ?
C'est un individu à part entière, avec ses envies, ses désirs, ses pulsions... et non la simple ombre de son maître.
Il est donc tout à fait NORMAL que nos intérêts entrent parfois en opposition. Il faut arrêter de faire croire que cela vient forcément d'une carence dans la relation maître/chien.
A partir de là, il faut composer avec les intérêts de chacun, de la façon qui nous semble la plus juste.
Oui certains chiens aiment chasser, indépendamment de la relation qu'ils ont avec leur maître, et non on ne peut pas toujours les laisser faire, que ce soit dans un soucis de protection de la faune, pour éviter un accident, ou parce qu'on ne peut pas attendre 2h que le chien ait fini sa virée pour rentrer chez nous.
Donc on fait quoi ?
On espère très fort que l'amour qu'il a pour nous soit plus fort que cette envie, cet instinct ?
On le laisse vivre sa vie, qu'importe les dégâts, parce qu'à vrai dire, c'est bien ce qu'on fait avec les chats ?
Ou on accepte l'idée qu'à un moment ou un autre, il faudra bien utiliser une contrainte pour le garder près de nous ?
Dans les faits, la majorité des gens acceptent cette idée de contrainte. Même ceux qui éduquent en "positif", car derrière les récompenses, friandises ou jouets, se cache la plupart du temps une contrainte forte qui est l'attache (laisse ou longe), au moins pendant tout le processus d'apprentissage.
On ne peut pas, à mon sens, donner un avis sur le collier de dressage sans comparer objectivement cet outil aux autres qui sont usuellement utilisés pour contraindre le chien, notamment l'attache.