Votre chien est-il dominant ou soumis ?

(et pour les neurones, t'auras compris que j,attends après Musk, personne ne peut travailler en vase clos en 2019, et sortir des théories comme ça sans les valider contre les travaux de spécialistes dans leur domaine)

J'pense que je sais pourquoi on ne se comprend pas.

Tu aimerais proposer une théorie, probablement fort intéressante, inspirée de ta connaissance des neurones, que je ne possède pas du tout. Je me sens tout petit comme un insecte, devant ne serait-ce que les travaux de Jaak Panskeep. Pour info, lui a mappé la totalité du cerveau du mammifère, en rapport avec les émotions. Inspiré d'une étude où on a provoqué l'émotion de joie entrainant le rire chez une dame, en stimulant une zone bien précise avec de l'électricité (c'est pas rien en passant), il a imaginé le même concept mais avec toutes les zones. Il peut donc dire quelle zone faut alimenter en électricité pour provoquer la rage, la peur, la panique et le désir sexuel.

Panskepp est le standard en conscience affective, et je suis même pas à 25% de l'étudier. Tu vois? Et il m'est impossible de passer par dessus ça.

Mais si vraiment t'es sur un bon coup, vas-y fonce, étudie!! Le circuit de recherche est auto-récompensant.

Tiens, le bonhomme: https://www.youtube.com/watch?v=65e2qScV_K8

Incidemment, pour te donner une idée du climat de l'époque, voici ce que grand papa Jaak écrivait à Skinner lui même: "Although I have long admired the intellectual, methodological and technological achievement of the “behaviorism” which you helped create, I have also long been perplexed by your apparent unwillingness to nurture the natural growth of your own brainchild…. "

Donc, pour résumer le débat tel que je le comprends. Ton intuition t'amène petit à petit à la découverte de ce qui est documenté (déjà) comme étant le circuit de recherche. Il s'agit d'un circuit défini par Panskepp comme faisant partie de ce qu'il décrit comme le système d'exploitation affectif du cerveau du mammifère.

Non seulement il l'a déjà documenté, il savait (il est décédé l'an dernier je crois) où placer les électrodes dans ton cerveau, pour te faire vivre le même effet euphorique que si tu étais en train de "chercher".

non seulement ça, il est à l'origine (enfin je crois) de la découverte majeure dans le traitement des addictions: Tu peux sevrer un rat d'une forte dépendance à la coke, en un clignement des yeux.

Suffit pour ça, de les rendre dépendants alors qu'ils n'avaient rien à faire, donc dans une cage, et ensuit les transférer dans un environnement hautement stimulant (SEEKING). On observe alors, zéro symptome de sevrage. Le rat, n'a plus besoin de coke, comme par magie!!

Or, ce truc --si je te suis bien-- que tu découvre, et que Panskepp a peut-être découvert --si je ne me trompe pas--, je te jure, ça n'a rien à voir avec le béhaviorisme. Il a tenté d'aviser Skinner, et l'autre lui a presque fait un doigt d'honneur. Faut rendre à "César", ce qui revient à César, surtout si l'autre à rien voulu entendre!!

@Energie, pour tes questions sur les joggeurs et cie (mais je comprends toujours pas le rapport avec la choucroute, et si c'est censé remettre en cause quelque chose que j'ai dit plus haut) ?

Est ce que Sana aime apprendre de nouveaux mots ? Probablement. De la même façon que Basile aime contrôler le mouvement de ma chaise roulante avec ses pattes. Comprendre le monde et augmenter la pertinence de nos interactions avec celui-ci est quelque chose que je qualifierais "d'auto-récompensant" (pour parler au niveau macroscopique).

Est ce que Léon peut apprendre le mot joggeur et y réagir comme s'il voyait un joggeur ? Probablement. Enfin ça doit pouvoir activer des zones similaires dans son cerveau.

En l’occurrence, j'ai essayé de le lui apprendre, mais ça n'a pas tout à fait marcher, je crois qu'il n'est pas assez passionné par le sujet. Pour rappel, Léon, en longe, les joggeurs, il s'en fiche totalement, il ne les regarde même pas, donc ce n'est pas non plus sa plus grosse passion.

Par contre les chats !! Il ne connait pas le mot "chat" mais toute la phrase "tu-as-vu-le-petit-chat ?!". Tu lui dis ça, à n'importe quel moment, il commence à s'exciter et à chercher. Je lui ai dit ça alors qu'on regardait un reportage sur les chats à la télé, il a regardé la télé avec passion. Bon, ça a aussi marché durant un reportage sur les animaux de la savane.

Pour la question 4/, non, je ne pense pas. Après à voir en fonction de la profondeur de la compréhension que le chien a de ses différents mots ("non" et "joggeur") mais dans le cas de Léon en tout cas, on n'en est pas là.

Bon, et d'un point de vue pratique, par contre, est ce que ça me servirait à quelque chose qu'il ait cette compréhension là ? j'en doute. Pour rappel l'essentiel de la problématique étant que je n'ai pas trop de mal à obtenir de Léon qu'il ne parte pas sur un joggeur tant que je les vois avant lui (et insiste pour qu'il n'y aille pas), mais qu'il fonce dessus comme si je ne lui avais rien appris dès que ma capacité d'anticipation est mise en défaut.

Cela dit, rassure toi, on a énormément progressé sur le sujet. Dernière balade (hier), grosse fierté, il a croisé 1 joggeur, en étant en libre à 20m de moi, sans réagir, sans que j'ai rien à lui dire, comme s'il était en longe. ENORME victoire !! Le début du changement. Et pour ce résultat ? du behavorisme plus que classique LOL. Finalement, je crois que mes échecs précédents étaient liés au fait que je n'ai jamais pratiqué un "behavorisme assumé", on va dire. J'ai voulu faire ma coquette et y mettre un peu d'Escafre, de machin, de ceci, là où le bon vieux 'carotte/bâton" fait finalement mieux (faut juste savoir trouvé la bonne carotte et le bon bâton, et ça m'a pris quand même 2 ans !!). C'est pas étranger à mon regain d'amour pour le conditionnement que tu vois s'étaler sous tes yeux désespérés lol ! J'aime beaucoup blablater, mais sinon, dans la vraie vie, je fais comme tout le monde, j'utilise ce qui marche et a fait ses preuves.

Enfin, j'en reparlerais plus en détail quand je serais sûre d'avoir réglé le soucis :) Dans quelques mois j'imagine. Pour l'instant, je profite du retour des sorties en libre dans des lieux où passent joggeurs/vélos. C'est tout récent. Ca date du we dernier.

L'imagerie fonctionnelle du cerveau, la neuro-anatomie, c'est bien, mais je crois que c'est encore trop macro. C'est un domaine que je touche un peu aussi, mais qui ne m'excite pas autant, ça m'emmerde un peu je dois dire (dommage, car c'est plus proche de ce qu'on attend de moi dans ma profession que le deep learning lol, pour le moment du moins) : c'est très complexe, et plutôt que de s'embêter avec cette complexité, je crois qu'on gagne à direct à aller au niveau en dessous, le neurone. Jeter la serviette sur tout cela, pour mieux y revenir quand on aura compris comment fonctionnent les unités élémentaires.

Allez, je m'arrête là (pour de vrai cette fois), je crois qu'on a assez dérivé :) (mais je reste dispo en MP si jamais tu voulais encore me dire qqch).

"Cela dit, rassure toi, on a énormément progressé sur le sujet. Dernière balade (hier), grosse fierté, il a croisé 1 joggeur, en étant en libre à 20m de moi, sans réagir, sans que j'ai rien à lui dire, comme s'il était en longe. ENORME victoire !! Le début du changement. Et pour ce résultat ? du behavorisme plus que classique LOL. Finalement, je crois que mes échecs précédents étaient liés au fait que je n'ai jamais pratiqué un "behavorisme assumé", on va dire. J'ai voulu faire ma coquette et y mettre un peu d'Escafre, de machin, de ceci, là où le bon vieux 'carotte/bâton" fait finalement mieux (faut juste savoir trouvé la bonne carotte et le bon bâton, et ça m'a pris quand même 2 ans !!). C'est pas étranger à mon regain d'amour pour le conditionnement que tu vois s'étaler sous tes yeux désespérés lol ! J'aime beaucoup blablater, mais sinon, dans la vraie vie, je fais comme tout le monde, j'utilise ce qui marche et a fait ses preuves."

Et bien ça j'adore, vraiment. Et j'en parle dans ces termes du béhaviorisme.

Mais en même temps, je dois comprendre. Je ne crois pas que cette transition soit vide. Je dois pouvoir faire la carte des états affectifs, il est parti de quel état, t'as fait transitionné ça vers quel autre, et là il est dans quel état, est-ce que cet état est définitif, ou transitionne-t-il vers un autre état, etc...

Mais sinon moi dans ce genre de débat, tant qu'on se comprend.... Tu remarqueras dans nos prochains débats quand j'insiste, c'est que je sens qu'on ne se comprend pas. J'ai un gène (ref au gène égoïste), qui ne peut pas faire autrement que réconcilier des positions. C'est l'essentiel de mes travaux en fait.

Je trouve ça chiant (c'est mon gène qui parle) de sentir qu'on est peut-être en accord sur le fond, alors qu'on sent un désaccord "affectif", ou intuitif.

Et on l'a fait en masse en masse avec Gaga (si tu me permets).

On est entré dans sa tête. À un moment, et ÇA, c'est trop chouette... Tu vas voir (si ce n'est déjà fait), Léon va hésiter LOLLLLL. Là t'es dans sa tête.

Mais nous on a joué les 2 côtés, l'ombre et la lumière.

L'ombre: imagine les 2 pires acteurs d'une série B, qui livrent une piètre performance de faire mine de gronder un chien. Kainate, j'insiste: on en mettait le moins possible. C'était un running gag. Super longue explication hyper cérébrale au chien, avec le doigt en l'air, mais sans hausser du tout le ton. On lui faisait ensemble la morale. COmment veux-tu que le chien réagisse.

Alors question. Se sentait-il puni? NONNNNNNN. On lui faisait -> la morale, c'est tout. Trop mimi.

Mais quand on le voyait hésiter et qu'il faisait ça comme un grand, là on récompensait bien sûr.

On utilise le CO pour communiquer dans ce cas. On utilise ce bon vieil outil, mais en tentant d'entrer dans la tête du chien.

Dans ce cas, dans ce contexte Kainate, il faut lire le chien, il est un livre ouvert. Il se fout de ta gueule royalement (il y a pensé et se dit je m'en tape je jappe), il hésite un peu, mais ouff c'était vraiment trop intense comme déclancheur (dans ce cas, on grondait bcp moins, je te jure). Ou encore, tu le sens sur le point de basculer, on pouvoit lui dire "Gaga, es-tu bien certain?", il nous regarde et hop voilà le joggueur est passé et là on lui fait la fête.

Dans tout ça, on lit le chien, on tente de deviner ses états intentionnels, ses processus internes, et LÀ J'Y CROIS.

Mais je vais te dire... Essaye-le, ça peut vraiment pas nuire.

Nomme le phénomène, régulièrement.

Et avant de lui accorder de la distance, "réchauffe-le", parle-lui du phénomène et rappelle-lui ton désir.

ÇA, c'est pas supporté en béhaviorisme. Ce que je raconte ne fait aucun sens pour eux, car ils peuvent pas se projeter ainsi: erreur.

J'ai réglé mon soucis de chien de 15kg qui saute sur des enfants de 2.5-3a, à distance (même difficulté que toi), comme ça.

Les enjeux sont pas les mêmes. Elle peut en blesser un. Les parents ne sont jamais loin. Je te jure Kainaté, c'était chaud ce soucis. Et lorsque j'ai réalisé que j'entrais très efficacement dans sa tête en lui mentionnant. "Les bébé... (prononcé les bibi), c'est JIMEN (au sol, pas sauté), les bibi, c'est JIMEN, sinon Baya... ok prend de la distance mais ->souviens-toi!"

100% de fiabilité, pas d'exception. Pas de frayeur. Parfait contrôle.