Je me suis régalée à vous lire et je vais tomber le petit masque que j'arbore sur ce forum depuis mon inscription.
Passionnée de sciences dures et molles, d'éthologie entre autres, grande liseuse de bouquins, y compris de thèses universitaires diverses et variées ; ça inclue toute forme de littérature sur les bestioles ;-) ... Je rejoins votre débat.
Je m'y connais beaucoup mieux en grands singes qu'en animaux domestiques. Pour mes 30 ans, je suis partie 30 jours dans la jungle primaire à Sumatra. En dehors de l'anecdote des 30 / 30, j'ai passé pas mal de temps avec les Orang Utang dans leur milieu naturel, au point de parler quasi correctement indonésien. J'y ai consacré presque 8 ans.
Ma participation à votre échange est très empreinte de cela, donc je me devais de poser ce contexte.
La pierre que j'ajoute à vos réflexions respectives (fort intéressantes) c'est : gagner la confiance.
Gagner c'est savoir communiquer et convaincre. Convaincre implique d'être "habité" par ses attentions et intentions. Avec les animaux, quand on est convaincu on est convainquant et sur ce point, aucune littérature ne peut enseigner à mon avis, car on est dans le savoir-être. La vie peut enseigner, je ne dis pas que ça relève de l'inné.
Pour ce qui est du savoir-faire, à l'aune de mon expérience, ça réside dans la capacité d'empathie qui permet de ressentir presque physiquement ce que sont les ressorts de la confiance. On ne parle pas de la définition d'un dictionnaire bien sûr ;-) Je fais référence aux leviers de l'animal qui vont activer ou non la capacité à relâcher la vigilance et à oser prendre le risque de s'en remettre partiellement à un autre. Un autre qui n'est même pas de son espèce.