Je revois ces moments où le vétérinaire a sonné, où la fille a dit "oh, non....". J'ai remercié profondément le vétérinaire d'avoir accepté d'être venu à domicile, un vétérinaire que je venais à peine de connaître mais en qui j'avais vu une vraie vocation, et non un business financier. Même si je me demanderai toujours si la cortisone ne l'a pas un peu plus vite précipiter dans la tombe, je sais qu'il n'a cru que bien faire...et peut être que Snoopy serait mort avant d'une asphyxie sans ce soutien respiratoire, je ne pourrai jamais le savoir... Le vétérinaire l'a tranquillisé sur son tapis fraîcheur, puis invité les enfants à venir lui dire au revoir pendant l'endormissement, tous les deux ont été incapables de retenir leurs larmes, sa mort est aussi insurmontable que pour moi. Mon mari, gagné par les larmes, est venu faire une caresse à Snoopy, en lui disant "pauvre cliquos" car c'est ainsi qu'il l'appelait lorsqu'on l'entendait marcher la nuit sur le carrelage près de notre porte de chambre en faisant des petits clics avec ses griffes. Le vétérinaire a eu l'air si touché, il est parti ailleurs pendant 5 minutes, à un endroit où nous ne pouvions pas le voir... Peut-être qu'elle le ramenait lui aussi à sa propre histoire. Ensuite, je suis partie dehors avec mon Snoopy pour éviter aux enfants d'assister à la piqûre qu'il ne voulaient pas voir, et je me suis assise dans un fauteuil, Snoopy sur mes genoux dans mes bras, le cathéter était encore fonctionnel et il a injecté le produit, je n'ai rien senti et Snoopy non plus, le vétérinaire s'est éloigné et après quelques minutes, il a pris son stéthoscope à m'a dit, d'un air désolé, "voilà, c'est fini". Les larmes ont alors coulé, celles que je retenais courageusement depuis le début de l'intervention. Ma mère qui était sa dog Sitteuse, et mon mari présents n'ont pu retenir leurs larmes, je suis restée quelques instants avec mon Snoopy dans les bras, mon mari est parti faire le chèque et ma mère a parlé au vétérinaire en lui disant qu'il devait avoir l'habitude et il lui a répondu d'un faible "non, on ne s'habitue jamais". Il a pris le chemin du retour et en m'apercevant avec le chien toujours assis sur moi, je lui ai dit que c'était une amie à lui, dog Sitteuse de Snoopy qui m'avait dit beaucoup de bien de lui, et qu'elle avait raison. Je lui ai exprimé une dernière fois ma gratitude d'être venu à domicile, en lui disant tristement et faiblement que c'était important pour moi, il a répondu un triste "je comprends" et est reparti sans rien ajouter....