Inespascale, je ne pense pas que l'on puisse couvrir des souffrances par la liberté de faire ce que l'on veut ou parce qu'on a une bonne réputation... Je ne sais plus si c'était dans un film ou dans une émission, un monsieur soulevait un petit chien du bout de sa laisse, il étouffait et la conclusion était que le chien était maltraité. La scène était assez terrifiante et la conclusion diablement logique. Les mêmes images avec un éducateur pro, quelques jolies phrases, un grand sourire et c'est bon ? Ça passe ? On aime ? Désolée, mais non.
Lorsqu'il traîne littéralement un chien affolé dans des escaliers, lorsqu'il soulève du sol par la peau du cou un chien adulte plutôt épais, lorsqu'il le fait décoller du sol par un collier étrangleur, lorsqu'il met des coups de pieds dans le bas ventre de chien qui sous le coup se retrouve un mètre plus loin, ... On ne peut pas réellement croire qu'il n'y a pas souffrance physique. Quand à la souffrance mental, celle qu'on ne voit pas, elle transparaît très largement au travers des signaux d'apaisements multiples qui sont donnés.
Pour critiquer, je ne pense pas qu'il faille forcément expérimenter la méthode en question. Et heureusement ! Parce que sinon, on aurait vite des soucis d'éthiques ... imagines un peu : je suis contre les expérimentations sur les animaux, je suis contre les sevrages trop précoces, je suis contre la maltraitance ... Avoir l'esprit critique n'impose pas de tester, mais de réfléchir à ce qu'il y a derrière des mots, des sourires, des méthodes. Et en l’occurrence, quand on gratte, les mécanismes qui se dégagent ne sont pas rassurants du tout.
" Comportementaliste canin - hund.fr "