Mon défi un an: changement de direction

Energiesolaire
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Mon défi "Un an" comme je l'appelle est très simple. J'aimerais qu'au terme de sa vie, Sana ait passé un an entier à l'extérieur.

Simple? Je croyais au début oui. Suffit de sortir 2x par jour à raison d'une heure par sortie. Tout ça mis ensemble devait donner environ 1 an et 2 mois (calculé selon l'espérance de vie bien sûr).

Mais ni ma petit ni moi n'en avons la capacité, surtout elle. Elle ne peut simplement pas marcher 2h par jour en été, et l'hivers elle finit par se lasser.

Changement de tactique donc, mais ouff ce n'est pas simple. Je me sens mieux quand je bouge, je suis difficile à immobiliser. Un après-midi sur la montage à discuter, et j'angoisse presque. Faudra surmonter ça. Car pour moi sortir avec Sana, rimera de plus en plus avec le fait d'être à l'extérieur, et non de marcher systématiquement.

Je dois donc apprendre à me sentir bien à être fixe à un endroit pendant 10-15min parfois plus. Je l'essaie à nouveau ce soir.

À date, j'en suis à 2h/jour depuis le début du weekend, donc bien content.

69 réponses
Energiesolaire
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Comme d'habitude Energie, j'adore ta façon de présenter les choses, c'est surprenant et rafraîchissant :-) (je vais bientôt répondre à ton MP d'ailleurs, c'est en préparation dans un coin de mon cerveau) C'est marrant moi, j'adore marcher, je connais bien cette ivresse de la marche... mais j'adore aussi être juste dehors à ne (presque) rien faire, à rêver. Je peux trier des coquillages, regarder des grenouilles ou m'affaler sur un rocher au soleil pendant un temps indéfini. Parfois en partant je regarde l'heure, je me dis que j'ai des choses à faire en rentrant, alors je prévois une promenade courte de moins d'une heure... et au final sur le retour, je m'aperçois que ça fait 2h30 que je rêvasse dehors ^^ Dans ces moments là le repas n'est pas prêt, le ménage n'est pas fait, mais je suis ravie :-) Idée pour toi et Sana : une aventure sauvage dans la forêt ! Ne serait-ce qu'un weekend, ça en fait des heures.

Pour le MP, ouff. Ça atteint des sommets là. Tout est pas mal prêt. Ça doit arriver. Les données s'en vont dans ce sens. Mais grrr, c'est au moins 6 mois intense de travail. J'vais le faire.

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Energiesolaire
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Tu sais que (me connaissant), je devrai cliquer sur send, seulement une fois que je serai redescendu de toute cette excitation, que je serai à un niveau émotionnel très basique, que je n'aurai plus aucune rancoeur contre ces données qui me font perdre tant de temps, que je me sentirai zen. Par le temps que j'arrive à ce point, j'aurai édité ce texte environ 500 fois, et là, ce sera prêt. En attendant, Moralité chapitre #6, preview:

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Energiesolaire
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La métacognition

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Au chapitre #4, nous avons entamé une tâche, laissée volontairement incomplète, soit celle de décrire les contours de cette immense masse nuageuse irrégulière qu'est la conscience. Ce concept est un véritable monstre. Et le défi réside dans le fait qu'il change constamment de visage et de forme. Pour éviter de s'y perdre, nous avons proposé une définition fonctionnelle suffisamment générique pour coller à toutes ces formes.

Pour rappel, la voici. Pour plus de détails, je vous invite à visiter le chapitre #4 si ce n'est déjà fait.

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La conscience est une interface perceptive, perpétuelle et cognitive, entre toute chose et notre âme. Cette chose peut être soi-même, l'environnement au sens large, une odeur en particulier, un souvenir, le bien, le mal, une intention, un sentiment ou même un changement. Notre conscience est donc fonction de notre réalité, connue et inconnue, intérieure et extérieure, abstraite et concrète, passée, présente et projetée. Son plus petit atome est une fonction générique qu'on pourrait baptiser arbitrairement: cycle perceptif.

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Lorsque cette chose est un produit de notre intellect, comme une pensée, un désir ou une émotion, on dit de notre conscience qu'elle passe à la 3e personne. Elle devient réflexive, ou métacognitive. Si je vis un phénomène sans trop y réfléchir, je vis ce phénomène à la première personne. Dans ce cas, je —en tant que sujet— suis conscient du phénomène. Je n'ai aucune distance ni aucune hauteur par rapport à celui-ci. Je suis, de fait, à son niveau, "de même ordre", expliquant qu'on réfère à cette forme comme étant la conscience de même ordre (Josh Weisberg, 2006).

Dans sa forme la plus simple, une réflexion permet au sujet de devenir conscient qu'il vit ce phénomène. Il se sent le vivre. Du coup, il prend de la distance, de la hauteur. Il accède à un point de vue de haut ordre. Sa conscience passe à la 3e personne. Le Je devient Il. La conscience métacognitive ou réflexive offre donc cette flexibilité de se percevoir sois-même —en tout ou en partie, et à un degré qui varie selon les espèces bien entendu, ce qui inspire à davantage de réflexions. Nous développons sur ce thème peu plus loin. Pour le moment, comme nous avons "par mégarde" ouvert cette boîte de pandore qu'est la Conscience de soi, nous n'avons plus le choix, on doit prendre un moment pour affronter la bête.

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Energiesolaire
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Pour en revenir au sujet.

C'est vraiment quelque chose que vous faites avec votre chien?

par chez nous, les gens marchent, ou courent, ou roulent. On voit rarement des gens en stationnaire à profiter du beau temps avec un chien libre comme ça qui fait de même.

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Docline
Docline

Lorsque je jardine mes chiens sont à côté soit à faire vaguement la sieste soit à essayer de m'aider ...

Personnellement je privilégie les lieux de promenade où je peux m'asseoir sur un banc et bavarder avec les gens qui passent

Cet après midi j'ai passé du temps à essayer d'apprendre le tchéthène auprès d'un groupe de femmes qui prenaient leur goûter au bord de l'eau, Elastic était près de moi à écouter la conversation pendant que Hiami apprivoisait des enfants qui au départ avaient peur de tous les chiens. Moi j'adore que des gens fatiguent mon berger australien pendant que je me repose sur un banc, c'est clair

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Utilisateur anonyme
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@Énergiesolaire

Ne le prends pas mal stp car ce n'est aucunement une critique. Je pense d'après tes msgs en général sur le forum que je lis avec passion ! Que tu es une personne très "cérébrale", davantage que moi.

Exemple mon frère fait bcp de sport et est très très actif au travail et chez lui, en plus du sport etc... Mais il me dit que je fais autant de sport que lui... "du sport mental" 😁 ma dépense mentale est énorme. Je tends à la canaliser mais difficile, les pbs de santé physique ne m'aident pas non plus parfois à maîtriser ou à détendre ce sport mental...j'ai toujours été ainsi... 😅

Ce n'est pas pour parler de moi ni d'Orphée (même si oui les boxers sont merveilleux à mes yeux !)

C'est pour dire que sur le forum, j'ai été vraiment épatée de pouvoir échanger autant sur une passion commune, de manière si réfléchie et si approfondie dans les détails ! Bien sûr j'ai d'autres passions heureusement mais c'est du coup aussi bcp d'analyse en détails et bcp d'énergie mentale dépensée...

En bref, juste pour te dire que je sens, à mon humble avis et au regard de tes écrits que tu sembles bien être ainsi... Tu n'es pas le seul et ce n'est pas un défaut. Si j'ai raison, c'est donc juste une "nature".

Tout comme pour nos chiens, il faut aussi que l'homme "sublime" sa nature (surtout l'homme qui est plus "cérébral" que le chien) pour tendre vers un équilibre et une harmonie de l'être...

Si dehors tu ne peux rester avec Sana à "ne rien faire", c'est qq part un problème (selon moi). Grave ? Non, peut être pas. A quel degré de difficulté et pour quelles conséquences sur l'être... Tout dépend là encore des points de vue et surtout des ressentis...

Il n'est pas rare vers chez nous et pour nous même d'ailleurs, de passer 1h à jouer ds le même endroit, à se reposer lgt ds l'herbe ou juste à être en groupe sans rien faire, les chiens se reposent ou sont debouts juste là, comme nous... Pour la marche, on marche lentement, tout comme Orphée chaque coin nous intéresse, on s'attarde on reste pour prendre conscience qq minutes de l'instant présent, de l'endroit où l'on est et puis on finit par voir que l'on est juste "nulle part" "ici est comme ailleurs"...

Même sur un trottoir c'est possible (bon faut pas gêner les passants) on s'arrête et voilà on attend... Quoi ? Rien. 😁

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Utilisateur anonyme
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Pour moi, l'homme est conscient qu'il existe certes. Il cherche toujours à pousser sa réflexion plus loin, plus haut, consciemment ou même inconsciemment d'ailleurs. Je suis plutôt dans une philosophie à deux sous moi, me disant que l'homme conscient de lui même doit surtout à force chercher à se détacher de cette conscience du "je" et davantage tendre vers la notion "d'ensemble", pas au sens d'une communauté quelconque... Un ensemble c'est tout... De la légèreté de l'être qui se défait des chaînes et même de la chaîne de la conscience, du détachement des choses, de l'harmonie et de la sagesse peut être...

En gros, 😁, on passe d'une conscience du "je" à la conscience d'un "ensemble" et puis à la conscience du "rien".

Difficile à expliquer avec mes pauvres mots ! Je ne prône pas ici le "rien faire" ou le "laisser aller"... Si l'on nuance, cela se pourrait dans un certain sens et une juste mesure... Exemple, l'homme doit il faire pour être ? L'homme est il capable de laisser aller les choses...prenant en considération "l'ensemble", est il capable "d'accepter"?

Et qu'est ce que le "rien"? L'homme l'ignore vraiment. Ne rien faire ne rien penser... Juste un moment... L'homme a bien du mal à cela... (sans être dans un état laxiste, état de maladie ou de stress...)

Il reste sous tension, de son corps, sous tension de sa conscience, qu'il maintient lui même en tension ! Pourquoi ? Par volonté d'exister toujours plus, toujours mieux... Par peur de ne plus exister, par peur du "rien".

Selon moi toujours, si l'homme ne peut sauter dans le "rien" dans le "vide" c'est par peur. Il se retient désespérément à sa conscience (du "je", des principes, valeurs, projets, rêves... Etc.) sans comprendre que c'est celle ci qui quelque part l'enchaine dans une peur de disparaître.

Pourtant l'homme saute vers le rien, se libérant de tout un instant, une seconde, encore et encore... L'homme se détend, il est rassuré... Oufff... L'homme ne disparaît pas... Il est et il existe... À travers l'ensemble... À travers le "rien" et le néant. L'homme heureux et libre.

Ah désolée Énergiesolaire, j'ai eu envie de discuter un peu avec mes petits mots et ma philo à deux sous.

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Damsdams
Damsdams

Pour en revenir au sujet. C'est vraiment quelque chose que vous faites avec votre chien? par chez nous, les gens marchent, ou courent, ou roulent. On voit rarement des gens en stationnaire à profiter du beau temps avec un chien libre comme ça qui fait de même.

C'est fréquent par chez moi, notamment un ancien qui passait ses journées sur un banc dans un parc après avoir peint puis jardiné, avec son petit chien à ses cotés.

Ca m'arrive parfois, je suis assez contemplatif il faut dire.

Je me rappelle aussi d'un chien dont je m'occupais qui n'aimait pas les balades, il voulait juste être extirpé du milieu du refuge et du bruit, et se poser à l'écart, 30mn voir plus dans une clairière, rien faire, ça fait bcq de bien parfois.

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Kainate
Kainate

Addicte de la marche aussi. Comme toi mon cerveau fonctionne à plein régime quand je marche. Dès que je m'arrête, ça commence à ramer sérieusement la haut. C'est à la limite du toc. Quand j'étais étudiante, j'apprenais en marchant. Mais j'habitais dans un studio parisien de qq m2, alors je tournais en rond dans la même pièce, sous le regard très agacé de mon copain 🙄

Mais je demande dans quelle mesure ça n'a pas joué dans les difficultés qu'avait Léon, plus jeune, à se poser.

Quand j'ai commencé à me poser ces questions, et a essayé de faire du "statique", à m'asseoir sur un banc pour regarder passer le monde ou simplement sur le sol à l'ombre d'un arbre, c'était très dur pour lui. Il commençait à geindre au bout de 2 minutes montre en main. Mais il s'y ait fait.

Les parcs à chiens y sont pr beaucoup. Ça m'étonne d'ailleurs qu'en tant qu'utilisateur de parc à chiens tu n'aies pas plus l'occasion que ça d'être statique. Au parc à chiens chez nous, tout le monde est statique, regroupé autour d'un banc en général. Les chiens au départ jouent un peu, mais viennent rapidement se poser autour de nous, pour ne plus rien faire que surveiller les abords du parc.

Au départ je détestais cela et restais tout le temps en mouvement même au parc à chiens, à tourner en rond, faire le tour plusieurs fois de suite. Mais je crois que je semblais assez bizarre aux autres utilisateurs du parc, ou tout du moins très associal.. pourtant ce n'était pas par asoscialité car j'aurais bien aimé que quelqu'un vienne faire le tour avec moi. Donc j'ai appris, surtout pour montrer patte blanche, à rester statique moi aussi. Quand j'en peux vraiment plus, je me lève et fais jouer un peu la meute de chien.

Avec Basile c'est différent, le statique a fait partie de son education depuis tout petit. Pendant tout son 1er mois, ses balades consistaient à cela : à se rendre à un endroit (15 min de marche) et à rester assis sur un banc une bonne 30aine de minutes, et cela dans des lieux très variés pour la socia. On avait le banc devant l'école maternelle, le banc devant les jeux pour enfant, le banc du parc à chiens, le banc situé juste à côté d'une terrasse de café, le banc situé devant le terrain de basket, le banc devant le port, avev vue sur la mer...mais aussi des bancs isolés, dans le bois, etc.

Faut pas croire, ça fatiguait beaucoup mon chiot de regarder passer le monde en restant assis à côté de moi sur notre banc.

Il avait ses préférences de banc. Il n'aimait pas celui de port car on était toujours envahi par une forte odeur de poisson qui lui déplaisait fortement. Et beaucoup de touristes nous tournaient autour pour nous photographier, la fille au chiot avec la mer en arrière plan, c'était assez opressant je dois diez.

Aujourd'hui, je suis repartie sur un mode de balade plus actives, et c'est drôle, car quand on passe devant un de "nos" bancs, Basile propose toujours de s'y arrêter !

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 Sky
Sky

Je te comprends Energie: j'ai aussi du mal à ne rien faire! Même quand je fais rien, je ne fais pas rien: je pense, je réfléchis, j'observe... Quand j'étais + jeune, les gens avaient du mal à comprendre comme c'était possible que je ne m'ennuie jamais (sachant qu'à l'époque il n'y avait pas internet pour nous occuper et nous empêcher de penser ou de faire autre chose 🙄).

Et en fait, si tu as du mal à ne rien faire... Ben ne fais pas rien: lis un bouquin, résous un rubixcube, fais des scoubidous, dessine le portrait de Sana en train de renifler un arbre, observe-la interagir avec le monde, prends conscience des moindres détails qui t'entourent, fais un château de bouts de bois ou de cailloux... puis la fois suivante, essai de résoudre le rubixcube + vite, fais un château de caillou + haut, dessine Sana dans une autre position...

Il y a toujours moyen de faire quelque chose même en ne faisant rien. ^^

Et c'est même pas obligé d'être des grosses pauses: juste 5 min par-ci par-là, le temps d'observer tel ruisseau puis tel arbre puis telle fourmilière... mis bout-à-bout ça fait vite 30 min! 😉

" 色即是空 "
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