Livre ''penser son éducation autrement''

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Bonsoir tout le monde, Je recherche ''désespérément'' le livre suivant :''penser son éducation autrement'' de André Escafre. Je ne le trouve ni en librairies ni en points de vente ni en occasion sur le bon coin. Je tente ma chance ici. Merci.

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On ne vit plus comme avant, c'est certain, on s'adapte, mais combien de temps, et pour quel résultat.Dans un environnement peu fréquenté, tenu en longe, sans lui parler, sans vie finalement, il ne lui reste plus rien pour stresser ou à surveiller ou poursuivre, il gère quand il y a un peu de mouvement sous la condition qu' on adapte notre comportement mais est-ce une vie pour lui comme pour nous, est-ce possible de progresser, combien de temps ça peut prendre. A chaque fois qu'on le teste, toutes les fois où on a cru qu'il progressait, toutes les fois où on a laché du lest, il retombe dans le même schéma et une fois un pied dedans, c'est parti pour des heures et des jours si on ne reprend pas les choses en mains de suite. On aimerait ne pas y penser, le laisser faire sa vie au bout de la laisse mais force est de constater qu'à chaque fois, ça se passe très mal si on n'est pas 100 % avec lui. On pense au fond de nous que sans toute cette mascarade, rien ne change vraiment dans sa tête et on a, on l'avoue, peu d'espoir, on n'y croit plus beaucoup. On se dit souvent qu'on va l'accepter comme ça, mais c'est très dur. Quand on le voit sortir de son panier pour aller passer la tête dans le débarras,, il se mets à grogner pour rien, il n'y a aucun bruit, il revient à son panier et regarde en direction du débarras comme si un monstre allait en sortir. Et les jours suivant, il passe devant comme si de rien était. Parfois on s'attend à ce que certains bruits le déclenche et ce n'est pas le cas, parfois on ne s'attend pas du tout à ce qu'il se déclenche et il nous surprend par son agressivité.

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Kainate
Kainate

Pour la problématique de peur qui apparait vers 7-8 mois, il faut savoir que c'est quelque chose de très très commun.

Je l'ai vécu avec mes 2 chiens (pas aussi marqué que toi, mais quand même bien gratiné pour l'un des deux, Léon, qui a à son actif plusieurs "charges" à base d'aboiements et grognements sur des promeneurs qui ne lui avaient strictement rien fait, alors que je l'ai depuis qu'il est chiot, qu'il n'a connu aucun grave traumatisme ou grosse carence de socia) donc soit on a toutes les 2 des chiens avec des troubles de psy ? soit c'est une étape développementale assez normale sur le chien, qui est juste assez mal connue, assez mal décrite.

En fait, si tu fais des recherches, tu verras que dans le développement psychologique d'un chiot, il est décrit une "2nd phase de peur" qui apparait en début d'adolescence (la 1ere étant vers 2-3 mois, quand le chiot arrive à la maison). Cette phase est connue pour être très marquée chez certains chiens... notamment les chiens de berger. Malheureusement, malgré la fréquence de ce soucis, peu d'educ en parlent, et expliquent comment prévenir le problème et comment s'en sortir.

Pour ma part, avec Léon, c'est passé -effectivement- par du temps en longe, pour lui laisser la possibilité d'observer ce qui lui faisait peur sans qu'il ne se sente l'obligation d'intervenir.

Mais aussi bcp bcp de socia par immersion, c'est à dire par le fait de l'emmener partout. Les balades canines m'ont été très utiles car ont permis à Léon d'être plongé dans des groupes de plusieurs 10aines d'humains (+ leurs chiens) dont aucun n'avait peur des chiens et qui pouvaient tous un minimum communiquer avec lui, comprendre ses signaux.

J'ai aussi beaucoup utilisé le look at that game (https://www.magicclicker.ch/archives/doggybag/regarde-regarde-ca) pour m'aider au début, mais pratiqué à ma sauce (pas au clicker en l’occurrence, et la plupart du temps sans friandises).

D'abord je dirais : rien n'est perdu.

Le cas de Léon n'était pas aussi problématique que celui de ton chien, mais ce n'était pas simple non plus. Et les progrès sont là. Il va sur ses 3 ans.

Aujourd'hui, je remets le couvert ^^ Car c'est mon autre chien, Basile, pourtant initialement très très sociable, qui commence à devenir craintif vis à vis des humains croisés en balade (pas tous, mais certains le mettent vraiment mal à l'aise) avec parfois un comportement un peu limite. Bon, il est bcp plus modéré que Léon, donc on ne joue pas dans la même cours, au pire c'est 1 ou 2 waf un peu grave. Mais ce qui est notable, c'est que rien quand il était chiot ne pouvait préjuguer cette lente évolution.

Après je ne me base que sur ce que tu décris, qui ne reflète peut être pas totalement la réalité, je n'ai pas vu le chien, peut être que la situation est bcp plus grave que ce que je perçois en te lisant.

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@Hben, si vous avez eu des avis pertinents de professionnels réellement compétents en la matière, alors je peux qu'imaginer votre dilemme, d'autant que les avis ne semblent pas avoir été donnés "par dessus la jambe", mais bien en tenant compte de très nombreux éléments que vous n'avez pas tous listés ici, mais dont vous avez discuté avec ces professionnels (notamment ces changements radicaux de comportements : le chien se montre amical et agresse la même personne l'instant suivant).

Je vous souhaite donc encore beaucoup de courage pour la suite, clairement vous vous investissez à fond, on ne peut rien vous reprocher ici.

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Kainate
Kainate

Pour le fait qu'il court après tout ce qui bouge, puisse être dangereux en présence d'enfants qui crient et qui bougent, j'ai envie de dire : bravo vous avez un chien de berger :)

Est ce que c'est un trouble psy ? peut être, mais alors ayons conscience que l'homme sélectionne volontairement ce trouble psy chez certaines races de chiens depuis des 100aines d'années.

Certains chiens de berger n'ont pas cet instinct de poursuite exacerbé (tout comme certains chiens de chasse ne chassent pas), mais en soit, rien d'anomal à ce qu'ils l'aient. L'instinct de poursuite (composante de l'instinct de prédation) est en lien direct avec la capacité à diriger un troupeau. Un chien de berger est attiré par un enfant qui court et qui crie de et fonce dessus de la même façon qu'il foncerait sur une brebis qui commence à s'exciter et menace de faire exploser le troupeau, ou qui s'écarte du groupe.

J'ai vécu tout cela avec Léon.

Il y a 1an, strictement insortable en présence de jeunes enfants sans laisse. Et même en laisse, limite, car il pouvait partir en salve d'aboiements.

Course systématique après cyclistes, joggeurs (avec 1 pincement de joggeur à la clé), occasionnellement après voiture (dangereux +++, car il cherche à mordre les roues de voitures en MARCHE !!)

Les chats bien sûr.

Mais aussi les autres chiens, notamment les chiens peureux qui n'étaient pas capables de lui faire face mais se comportaient comme des proies et fuyaient devant lui.

Au delà du stricte instinct de poursuite, il a cet instinct d'intervenir dès que ça s'excite, que ça crie, etc.

Impossible par ex de le laisser en présence de 2 chiens qui jouent entre eux sans qu'il ne les charge et tente de faire la police de façon tout sauf adaptée.

Bon là, encore, on va commencer par une note d'espoir : ça c'est énormément amélioré.

Les progrès sont récents mais sont là, et palpables.

Ce week end je l'ai sorti dans un parc, sans laisse, rempli de jeunes enfants, dont certaines faisaient leurs 1 mètres en tricycles. Il n'a sauté sur personne.

Aujourd'hui, en balade, en liberté toujours, il a croisé une 10aine de joggeurs. Ca l'intéresse encore un peu trop pour que je cris victoire (on sent qu'il a une grosse montée d'adré dès qu'il en voit un), mais il arrive enfin à s'empêcher d'y aller.

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Kainate
Kainate

Mon expérience sur le sujet, mais j'en parle en long et en travers sur le forum, c'est que le travail en longe sur un mode non interventionniste (laisser le chien observer et prendre ses "propres décisions", enfin en sachant qu'il ne pourra de toute façon pas aller sur la cible si c'est ce qu'il décide puis qu'il est attaché) ne nous a pas bcp aidé. Mon chien a passé 2 ans de sa vie à croiser ce genre de stimuli (joggeurs, etc) en longe. La conclusion, c'est qu'au bout de 2 ans, il ne s'y intéressait plus DU TOUT en longe mais continuait de sauter dessus comme si de rien n'était dès qu'il n'était plus attaché.

J'en ai déduis que :

1/ il a bel et bien la capacité de se canaliser, puisqu'il est capable de les laisser passer sans soucis en longe

mais que 2/ le désir d'y aller est vraiment très très fort, presque plus fort que tout, obsessif, et qu'il profite de la moindre occasion (absence de longe) pour le satisfaire

J'ai totalement abandonné l'idée que je pourrais supprimer son instinct de poursuite. Il m'a bien fait comprendre que je pourrais le garder 4 ans en longe si je voulais, le désir serait toujours là, et que les mauvais comportement reprendraient dès la longe retirée.

Donc j'ai autant travailler à canaliser cet instinct de poursuite quand il s'exprime sur des cibles inadaptées (joggeurs, etc) qu'à le satisfaire sur des cibles adaptées (jeux, etc). Pour ça que j'ai du mal avec cette condamnation du jeu de l'approche Escafre. Car c'est bien le jeu qui nous a le plus aidé !

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@Kainate, tu crois vraiment que divers spécialistes parleraient d'euthanasie parce qu'ils ont zappé qu'un chien pouvait avoir des paliers d'évolution ?

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Kainate
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J'avoue, à lire les derniers posts, avoir du mal à visualiser l'ampleur exact des problèmes du chien.

Je pense que plusieurs choses qui n'ont pas forcément à voir entre elles sont regroupées.

Le fait qu'un chien de berger course "tout ce qui bouge" (parfois sur un mode agressif) en soit c'est NORMAL, dans le sens : très très commun comme problème.

Le fait qu'il ne soit absolument pas fiable en présence de jeunes enfants, puisse leur sauter dessus au point de les blesser, découle immédiatement de cela et est basique.

Le fait d'avoir peur d'inconnus est un problème fréquent.

Le fait de chercher à contrôler des individus trop vifs, qui crient, etc, pareil, fréquent chez les bergers.

Par contre, par contre.

Changer brutalement de comportement, avec un individu connu, avec lequel il vient d'y avoir une interaction, sans qu'il y ait d'explication censée dans le comportement de l'individu en question - ça, c'est plus inhabituel, et ça me fait en effet plus penser à un désordre psy.

Léon, mon "fou furieux", avaient tous les signes précédents, sauf le dernier.

Il n'a jamais montré de brusque changement d'attitude envers une personne, sans explication.

Et l'explication était toujours très simple, quand on connait le fonctionnement d'un chien de berger : instinct de "troupeau" (canaliser une personne qui se met à faire des mvt vifs, courir, crier, même s'il s'est montré amical 5 sec auparavant avec elle) ou de garde (aboyer et grogner après l’assistante vélo qui rentre dans la pièce après s'en être absentée 2 minutes).

Je veux bien le considérer comme fou, mais je ne l'ai jamais pensé bon à l'euthanasie en revanche.

Mais j'insiste, il n'a jamais présenté de comportement totalement inexplicable.

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Kainate
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@Kainate, tu crois vraiment que divers spécialistes parleraient d'euthanasie parce qu'ils ont zappé qu'un chien pouvait avoir des paliers d'évolution ?

Hmmm... ça ne m'étonnerait pas tant que cela.

Dans le cas présent, honnêtement, je n'en sais rien.

Il peut y avoir un énorme décalage entre la réalité > ce que la personne re-transcrit par écrit > ce que j'en comprends. Donc je ne prétends pas "savoir mieux" que les professionnels à qui le cas a été présenté.

Par contre non, je ne vouerais pas une confiance aveugle aux "pros".

Des cas de vétérinaires qui préconisent au moins la médication (plus que l'euthanasie, quand même) à tord et à travers, c'est fréquent. Chez des chiens qui, avec une bonne approche, auront été par la suite ré-éduqués sans soucis. On m'en avait d'ailleurs parlé pour Léon.

Le problème est simple. Le décalage "la réalité > ce que la personne décrit > ce que la personne en comprend", les vétérinaires en sont aussi victimes. Se faire un avis réaliste sur un chien nécessite à minima de l'observer évoluer avec son maître dans différents contextes, ou mieux, de vivre avec quelques temps.

J'ai eu l'occasion de passer dans des services de psy/pedo psy durant mes études, on ne posait pas comme cela des diagnostiques de TDAH, autisme, etc, chez les enfants par ex. On les observait quand même assez longtemps, souvent sur de petites hospitalisations de courte durée durant lesquelles ils passaient toute une batterie de tests, avec différents professionnels qui donnaient ensuite un avis collégial. Et pourtant, combien de gens trouvent que les diagnostiques psychiatriques sont peu fiables, parfois abusifs, comme donnés par dessous la jambe ?

Combien de vétérinaires peuvent se targuer d'avoir observé le chien sur lequel il pose un diagnostic plusieurs jours, de lui avoir fait pratiquer une batterie de tests, de poser un diagnostic après concertation pluri-disciplinaire ?

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Kainate
Kainate

Vraiment, ce dont j'aimerais m'assurer, c'est que des vétérinaires ne se soient pas permis de condamner un chien qui a juste un instinct de poursuite très élevé (et oui, l'instinct de poursuite peut conduire le chien à pincer et donc à BLESSER un enfant sans que ce ne soit totalement anormal dans le sens inhabituel) doublé d'un problème de peur/manque de confiance en soi.

Mais bien un chien qui a des comportements totalement inexpliqués et imprévisibles, alors dans ce cas, oui peut être, qu'il a un réel désordre psy.

Mais les 1er messages étaient surtout centrés sur un problème d'instinct de poursuite, c'est cela qui m'inquiète.

Comprend bien qu'en ayant vécu cette problématique d'instinct de poursuite hors de tout contrôle avec mon propre chien, j'ai dû mal à entendre que des personnes auraient pu conseiller l'euthanasie pour cela (c'est vraiment hyper dur à entendre) et ai besoin de m'assurer qu'on parle vraiment d'autre chose quant à ce chien là.

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Oui, des cas de vétérinaires. C'est pour ça que j'ai demandé si un l'avis d'un spécialiste du comportement - et non pas d'un vétérinaire qui bosse dans son cabinet - avait été pris. Et apparemment c'est le cas.

Je me suis posée les mêmes questions que toi ceci dit, mais j'avoue qu'à ce stade, d'après ce que j'ai lu, je pense que ce chien va être très difficile à amener dans un état à peu près gérable au quotidien.

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