Le chien dominant

Kikaah
Kikaah
@gally_shiba - @plume_kirua_cats

Hello !

Je vais faire un copier collé d’un article, qui parle de dominance et dont je suis tout à fait d’accord, je met le lien ici : https://www.primitif-addict.com/comportement-canin/mon-chien-veut-me-dominer-mon-chien-est-dominant/

Le texte :

La dominance chien vs humain, donc inter spécifique

C’est le propos qui est le plus polémique ! On peut distinguer deux courants de pensée différents, ceux qui pensent que le chien essaye de dominer son maître et ceux qui pensent que la dominance interspécifique n’existe pas.

Beaucoup de gens vont voir des comportementalistes ou cherche sur internet comment régler des problèmes de dominance chez leur chien. Mais qu’est-ce que cela veut dire ?

Le chien essayerait tout le temps et à tout prix à nous dominer ? Il serait cet être maléfique qui ne cherche qu’à nous écraser en imposant sa supériorité ?

Je pense qu’on inverse les rôles ! C’est la plupart du temps l’homme qui cherche à prendre le pouvoir, à avoir un être sous son contrôle, à vouloir tout décider quitte à écraser ce qu’il y a sur son chemin !

Le chien est un animal social et je pense qu’on ne le répète pas suffisamment ! Il aime vivre en groupe et a un instinct grégaire très fort. Ce qui lui fait plaisir c’est de vivre en harmonie avec ses humains. Pourquoi prendre un chien si on pense qu’il est plein de mauvaises intentions ?

Le courant de pensée qui induit que la dominance interspécifique n’existe pas nous donne comme exemple un troupeau de vaches et un cheval. Nous savons que le cheval est lui aussi un animal qui vit en communauté et a des codes hiérarchiques bien précis. Dans un pré vous avez donc un troupeau de vaches, la chef désire rentrer alors toutes les autres vaches la suivent. Seulement le cheval, lui, reste au pré. Il n’est pas concerné par les codes de dominance des vaches, ce sont deux espèces différentes…

" 𝑰𝒏𝒔𝒕𝒂. @gally_shiba - @plume_kirua_cats "
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116 réponses
Damathe
Damathe

Ma véto m'a dit que mon chihuahua était "un dominant" car il pique la nourriture de Gigi, lui prend un jouet dès qu'elle joue avec, et la pousse quand je lui fais des calins. C'est aussi pour ça qu'il marque à la maison.

Elle nous a dit de lui interdire le canapé, ne plus le caliner ... En gros, se détacher de lui, le rabrouer un peu pour qu'il comprenne que c'est nous qui commandons à la maison et pas lui.

Ca fait 15 jours qu'on fait ça et j'ai remarqué beaucoup moins de marquage. On l'a également fait castrer.

Est ce que tout mis ensemble fonctionne ou coïncidence ?

" Insta : @gigi.creoledog "
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 Sky
Sky

Blague à part, pour répondre notamment à Patou, je pense que nos chiens sont assez complexes pour qu'on ne leur fasse pas l'insulte de réduire tous leurs comportement à un simple "il est dominant/il est soumis": eux aussi ont le droit d'être timides, voleurs, c*ns, ch*eurs, gourmands, téméraires, fatigués, excités, mal éduqués...

Et réduire nos chiens à des être "dominants/dominés" est pour moi la même chose que réduire une personne à "blanc/noir", "homo/hétéro", "chrétien/bouddhiste", "handicapé/valide", "homme/femme"...

Personne n'est "que" ça, on est un mélange de tout, et si on se précipite pour être le 1er à la machine à café on ne peut pas dire que c'est parce qu'on est un homme, ou parce qu'on est homo, ou parce qu'on est sataniste, ou parce qu'on a été maltraité dans notre enfance, ou parce qu'on est dominant; et de la même façon un chien qui essaie de piquer le bâton d'un autre ou un chien qui défend son bâton ne peut pas voir réduire son geste à un simple "il est dominant".

Il est aussi biaisé de ne voir nos chiens que par le prisme "dominant/dominé", que de ne voir l'humain que par le prisme de la sexualité, ou de la religion, ou du régime alimentaire...

C'est même absurde, quand on y pense: toute la personnalité de quelqu'un et toutes ses actions reposeraient sur le fait qu'elle est végan, ou qu'elle fait moins d'1m50, ou qu'elle porte des lunettes, ou qu'elle n'a pas la même couleur de peau? Ben de la même façon, la personnalité et les actions de nos chiens ne résultent pas forcément d'une vision "dominant/dominé" qu'on a d'eux, et il serait temps d'enlever les oeillères et de voir qu'ils ne sont pas "que" ça, mais aussi plein d'autres choses.

Et ce, sans juger de l'existence ou non de la dominance entre un chien et son maître.

(même si, d'un point de vue perso, bien que mon coeur balance parfois entre les 2, je suis plutôt en phase avec l'extrait qu'a présenté Jador. 🙂)

(mais ça me fait bizarre de le dire comme ça, on dirait que je parle d'une "croyance" comme si je parlais de Dieu ou des extraterrestres ^^', alors qu'au final on a des moyens scientifiques et fondés d'évaluer la chose)

(ce qui n'empêche pas qu'on ne saura jamais vraiment au final, en tout cas pas tant qu'un chien ne parlera pas l'humain pour nous expliquer avec nos mots ce qu'il se passe dans sa tête 🙄🥷)

" 色即是空 "
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 Sky
Sky

Ah, mince! Je croyais que les relations de dominance/soumission c'était ça:

Ou ça:

Je me serais fourvoyée alors? 😈

" 色即是空 "
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Utilisateur anonyme
Utilisateur anonyme

Jador a parfaitement resumé le sujet. Il y a un certains nombres de fait qu'il indique qui sont importants et pas des moindres. Depuis plusieurs decennies, pour tenter de comprendre les chiens, on s'est basé presque exclusivement sur le comportement du loup ( en captivité) SELON LES TRAVAUX DE KONRAD LORENZ c'était la première erreur. Ensuite, KONRAD LORENZ a commis une seconde erreur beaucoup plus grave et cela jamais personne n'en parle pourtant, elle est capitale : Il a considéré que la NEOTENIE était une degenerescence et non un processus d'evolution d'une espèce. Pourquoi? Car elle ne correspondait pas aux idées néo-nazis de l'époque. N'oublions pas des faits historiques qui regissent encore aujourd'hui notre courant de pensée. N'oublions pas non plus que Lorenz a travaillé sur la fondation d'une race pure en Allemagne de l'époque est qu'il a travaillé à l'extermination des faibles tout ceci pour créer la race pure dirigé par le dominant: l'Alpha = HITLER, il a jeté les bases de l'éthologie actuelle et c'est qu'en 1973 lorsqu'il a recu le prix nobel qu'un certains nombres de scientifiques se sont insurgés et que sont appartenance à la politique néo-nazi fut dévoilé pour la première fois. Alors que depuis 1971 des scientifiques americains et russes grâce à des milliers d'expérience ont prouvé que la néotenie est un processus essentiel dans l'évolution d'une espèce , qui changent radicalement la nature des comportements. La néotenie est un processus irreversible une fois inscrit dans l'ADN d'une espèce.

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Jador
Jador

Je voulais vous faire partager un article très intéressant d'un membre de ce forum, comportementaliste.

Comme il dit, beaucoup d'idées reçues remises en cause mais analysées en termes éthologiques

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Jador
Jador

Ce vocabulaire esclavagiste démontre bien la relation qu'ont les hommes – plus souvent que les femmes – avec les chiens. En psychologie, on revendique en général ce que l'on a pas ; si l'homme revendique l'autorité, la dominance et le pouvoir sur le chien, c'est qu'il manque d'autorité naturelle et de pouvoir personnel. Qu'a donc fait l'homme de son pouvoir pour devoir le revendiquer aux dépens du chien (et de ses proches : enfants et compagne) ? L'homme est devenu esclave de la société ; il est soumis à ses règles et ne peut y échapper ; il en est dépendant ; il lui appartient. Le pouvoir étouffé de l'homme s'exprime par des voies détournées, notamment avec le chien. L'homme reproduit avec le chien ce que la société fait avec lui : il se l'approprie, il le soumet, il le rend dépendant, il l'asservit. Ce faisant, l'homme sauve quelques étincelles de son pouvoir de vie. Le chien, apparemment esclave, apprend quelque chose lui aussi du domaine de l'énergie mentale.

Si on veut changer cette situation, il faut que l'homme trouve une autre expression de son pouvoir – par la créativité, par exemple – et qu'il affranchisse son chien de la hiérarchie de pouvoir, afin d'entrer dans un système de symbiose bénéficiaire où le chien a l'opportunité de se réaliser, d'exprimer ses besoins éthologiques – un système où tout le monde gagne."

(Tout sur la psychologie du chien - Joël Dehasse)

Le seul animal qui impose par la force qu'on lui obéisse est l'homme...

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Jador
Jador

Quant au chien prenant des initiatives et des libertés sans attendre de savoir si son maître est d'accord, il est important d'expliquer que le chien est un animal opportuniste et hédoniste.

Opportuniste parce qu'il cherchera à profiter de la moindre situation qui peut lui être immédiatement profitable. Hédoniste parce cette recherche de situation est aussi motivée par la recherche de confort et de plaisir. En aucun cas ces agissements ne sont motivés par la dominance. Et encore moins par un statut de dominant.

L'homme doit-il être le chef de meute pour son chien ?

Absolument pas.

Les explications précédentes permettent de résumer les choses ainsi :

En milieu intraspécifique, le chien domestique ne vit pas en meute

En milieu intraspécifique, le chien domestique ne vit pas selon une hiérarchie de dominance

En milieu intraspécifique, et en terme de système social, le loup sauvage et le chien domestique ne sont pas soumis aux mêmes besoins et donc aux mêmes nécessités d'organisation.

La question n'est donc pas de savoir si l'homme doit être le chef de meute pour son chien mais plutôt de se demander au nom de quoi il le serait. Et en l'absence d'explication logique et éthologique sur cette nécessité d'organisation sociale entre l'homme et le chien, la réponse est à chercher uniquement dans les croyances et les frustrations de l'homme.

J'aurais d'ailleurs tendance à insister sur ce terme homme ; pas au sens large mais bien au sens sexué. Car de fait, cette croyance et son application en matière de relation avec le chien est bien une propension masculine plutôt que féminine. Je le dis en étant d'autant plus à l'aise que je suis un homme et qu'il m'est arrivé de croire en cette théorie, il y a longtemps. Mais que les messieurs se rassurent, on peut aussi observer chez les femmes une certaine propension à d'autres comportements tout aussi condamnables.

Pour finir, une petite citation qui peut faire réfléchir.

"J'observe que (les gens croient que) le chien se doit d'attendre la volonté de son maître, de lui obéir en toutes circonstances, de ne pas prendre d'initiatives et de n'avoir aucun privilège. Quand il ne répond pas à ces critères, le chien est qualifié de « dominant », la tare par excellence : le chien montre des velléités intolérables de supériorité et son propriétaire manque d'autorité ; l'homme est disqualifié (et culpabilisé) et le chien doit être « cassé.

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Jador
Jador

Peut-on parler de chien dominant quand celui-ci n'obéit pas, se montre agressif et/ou prend certaines libertés ?

Absolument pas.

Un chien qui n'obéit pas le fait essentiellement par besoin d'obéir à une motivation supérieure. Il peut s'agir de motivations vitales ou instinctives (supérieures aux motivations sociales) ou de motivation à garder une ressource (canapé, os, attention). Il peut aussi ne pas obéir car il n'a pas été correctement conditionné (voire les conditionnements opérants). Mais à moins de "casser" le chien, aucun conditionnement n'est prépondérant sur un besoin vital ou instinctif.

Et enfin, le chien peut ne pas obéir en raison du stress (résultant de la peur, de l'anxiété, de la joie, de l'excitation, de la détresse, ...), de l'humeur, de l'émotion, du manque de motivation ou encore d'une pathologie. Toujours est-il que la défiance volontaire d'autorité ne fait pas partie des comportements du chien.

Un chien qui se montre agressif envers son maître peut le faire pour plusieurs raisons :

Comportement réactif → Le chien est soumis à des moyens coercitifs ou aversifs qui peuvent le pousser à avertir son maître que la situation ne lui convient pas.

Comportement réactif → Le chien tente de protéger ou garder une ressource acquise qu'on cherche à lui reprendre.

Comportement réactif → Le chien est atteint d'une pathologie pouvant causer douleurs, troubles émotionnels, de l'humeur et du comportement.

Comportement proactif → Le chien est de nature agressive et soumis à des pulsions. Cela peut aussi arriver en cas de pulsions sexuelles.

Contrairement à une idée très répandue, l'agressivité, la violence et les démonstrations de force sont à l'opposé des comportements observables chez les animaux dominants dans une organisation hiérarchisée. On les observes bien plus chez les dominés ayant quelque velléités ou chez des individus extérieurs au groupe social et cherchant à profiter d'une ressource (sexuelle ou alimentaire). Ces comportements sont sources d'instabilité, de conflits et même parfois de blessure. Ils vont donc à l'encontre des intérêts du groupe.

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Jador
Jador

Les chiens domestiques vivent-ils en hiérarchie ?

La réponse est non.

En milieu intraspécifique, il existe des actes de dominances et de subordination selon la motivation d'un individu sur un autre par rapport à une ressource (voir Dominance). Un chien domestique peut faire preuve de dominance mais aucun chien domestique n'est dominant (voir Dominant).

Pour qu'un chien domestique soit dominant, il faudrait réunir plusieurs conditions :

- Qu'il soit suffisamment grand pour assumer un tel rang dans un groupe social. Un chiot ne peut pas être dominant.

- Qu'il soit dans un groupe social intraspécifique. Il n'y a aucune forme de hiérarchie de dominance interspécifique.

- Qu'il en ait la nécessité. Cela implique directement sa survie et tous les besoins qui y sont liés. Or, avec le chien domestique, c'est l'homme qui se charge de la survie du chien.

Le chien n'a pas à s'organiser socialement pour chasser, c'est l'homme qui le nourrit.

Le chien n'a pas à s'organiser socialement pour se reproduire, c'est l'homme qui permet et organise la reproduction.

Le chien n'a pas à s'organiser socialement pour protéger ses ressources, c'est l'homme qui procure et protège les ressources nécessaires.

Le chien n'a pas à s'organiser socialement pour réduire les conflits car là encore, c'est l'homme qui règle les problèmes relationnels.

Le chien n'a tout simplement aucune nécessite à être organisé selon une hiérarchie de dominance.

Peut-il y avoir hiérarchie de dominance entre deux chiens qui se rencontrent dans la rue ?

Absolument pas. Contrairement aux comportements agonistiques, pour qu'il y ait hiérarchie de dominance, il faudrait que les deux individus appartiennent au même groupe social.

Les éventuelles comportements agressifs peuvent avoir plusieurs origines mais pas le besoin d'établir une hiérarchie.

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Jador
Jador

* Un ensemble de dyades implique au minimum 3 individus. Par exemple la dyade A et B, la dyade B et C et la dyade A et C.

Selon les interactions entre chacune des dyades, la hiérarchie peut être exercée de façon :

- linéaire (A domine tous les autres, B domine tous les autres sauf A, C domine tous les autres sauf A et B, etc.),

- circulaire ou triangulaire (A domine B, B domine C et C domine A),

- pyramidale (A domine tous les autres ; B1 et B2 sont égaux et dominent tous les autres sauf A ; C1, C2, C3 et C4 sont égaux et dominent tous les autres sauf A, B1 et B2, etc.)

** Individus de la même espèce implique le plus souvent des individus de la même famille. Mais même sans cette considération, il est déjà impossible de parler de hiérarchie de dominance interpécifique (entre 2 espèces différentes).

*** Un groupe social stable exclut inévitablement toute forme de hiérarchie de dominance entre des individus n'appartenant pas au même groupe social.

Comportements agonistiques : En éthologie, les comportements agonistiques concernent l'ensemble des rituels et comportements visant à régler les conflits. Ces comportements peuvent s'observer en milieu interspécifique et sans nécessité d'appartenir à un même groupe social.

Les chiens domestiques vivent-ils en meute ?

La réponse est non, quelle que soit la race du chien.

Pour qu'un chien éprouve le besoin de s'organiser en meute, il faudrait au minimum que l'homme n'intervienne plus pour combler ses besoins vitaux, instinctifs et sociaux... ce qui impliquerait donc qu'il ne soit plus domestique.

Quand on parle des chiens de traîneau, on dit souvent qu'ils sont constitués en meute. En fait, dans ce cas, le terme de meute est abusif car les chiens de traîneau ne sont pas réellement organisés en meute mais plutôt en système coopératif ayant pour seul but de courir ensemble. De plus, leur organisation est décidée par compétence et non par dominance. On pourrait alors parler de hiérarchie de compétences décidée par l'homme.

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