En fait, qu'est-ce que le jeu si ce n'est le déploiement plus ou moins sophistiqué de nos techniques de survie ?
La chasse, la fuite, la lutte, la ruse face à un adversaire, etc.
Et si on s'éclate autant avec nos chiens, c'est justement parce que nos stratégies de survie ont beaucoup en commun :-)
Il serait beaucoup plus difficile de jouer avec une tortue, pour qui la défense consiste à rentrer dans sa carapace, n'est-ce pas ?
J'adore les idées que tu exprimes, et surtout ta façon de les exprimer. Y a énormément à gratter, et à attendre de la science à cet égard. On est rendu là. Tu connais déjà mon point d'intérêt.
Par le jeu, se crée l'amitié. Et je pense que par l'amitié, se modifient les attentes réciproques. Le chien expérimente la notion de confiance, pile poil telle qu'on l'expériemente nous aussi (ajoutant à notre compatibilité). Marley se couche sur son dos, c'est carrément atypique compte tenu sa personnalité au sens stricte. L'amitié le rend ainsi, à se "soumettre" (au sens scientifique).
Le paradigme de dominance est bien, ce n'est pas ce que bien des gens crois, mais c'est tout de même une barrière, laquelle tombe quand l'amitié s'installe.
Nos points d'intérêt sont donc légèrement différents, mais en lien avec ce même sujet qu'est le jeu. Tu t'interroge quant à la source, à la motivation, et moi quant aux impact sur l'ordre social.
Si on observe ces 2 chiens, avant qu'ils ne deviennent amis, on risque d'observer une relation hiérarchique classique entre les 2 (Marley étant ce qu'il est). Par contre, après que l'amitié se soit installée, cette hiérarchie tombe. Je trouve ça fascinant (si ça s'avère bien sûr).
Ah mais j'en suis sûre de chez sûre. Ce dont tu parles je le vois tous les jours, alors soit ça existe, soit je ne vois vraiment pas clair :-)