Éthologie canine

Utilisateur anonyme
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Je ne sais pas si ce sujet intéresse beaucoup de personnes, mais en éthologie, on peut différencier deux méthodes de travail. La première, est l'observation du comportement d'une espèce dans son milieu naturel. La seconde, est l'évaluation du comportement d'une espèce dans un milieu contrôlé, généralement dans un laboratoire.

La première, naturaliste et objective, définie le mode de vie d'une espèce (pour résumer). La seconde est généralement mis en oeuvre pour évaluer les capacités cognitives d'un animal.

Je me pose donc une question concernant l'éthologie canine. Puisque il est devenu quasiment impossible d'observer le comportement du chien dans son environnement naturel (exception pour le loup), comment peut-on encore parler d'éthologie pour le chien, à moins d'affirmer que le chien a perdu son instinct sauvage (faudrait-il encore le prouver). Mais dans ce cas, peut-on encore parler d'éthologie naturaliste et objective pour le chien ?

13 réponses
Humeur-De-Chien
Humeur-De-Chien

Raymond et Lorna Coppinger avancent que sans l'homme, le chien domestique ne survivrait pas dans sa forme actuelle.

Et Joël Dehasse de compléter en disant que "les chiens de famille, du moins la grande majorité d'entre eux, ont perdu toute intelligence de survie en dehors d'un environnement humain. Sans la nourriture qu'on leur distribue, la protection contre le chaud, le froid et la douleur, nos chiens ne seraient plus que l'ombre d'eux-même."

Si le chien domestique descend bien d'un loup ancestral autodomestiqué (thèse souvent défendue), alors il faut sans doute conclure que ce loup s'est autodomestiqué par impossibilité de survivre autrement, et qu'il a dû s'éloigner de sa meute. La nature est bien souvent implacable avec les individus faibles. Je doute qu'un loup fort et capable de survivre par lui-même ait pu choisir de s'approcher de l'homme.

Si cette thèse est vraie, alors cela sous-entend que le chien domestique a hérité de ce manque de capacité de survie.

Et si le chien domestique devait se retrouver à devoir survivre sans l'homme et en milieu sauvage, je pense qu'il serait obligé, sous peine d'extinction, de redevenir peu à peu un loup. C'est sans doute ce que voulaient dire les Coppinger en parlant de forme actuelle.

Parler de milieu naturel est déjà compliqué par rapport au loup. Il existe une quarantaine de sous-espèces de loups. L'influence de l'écosystème est majeure dans ce qui va faire évoluer une espèce. Le loup sauvage n'a donc pas un seul milieu naturel ; sauf si on précise de quel loup on parle.

Comme on en est encore à supposer de qui pourrait descendre le chien domestique, comment doit-on estimer quel était son milieu naturel d'origine ?

Quelques liens intéressants :

- http://archaeology.about.com/od/domestications/qt/dogs.htm

- http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0057754

- http://www.sciencesetavenir.fr/animaux/20150223.OBS3197/la-domestication-du-chien-n-est-pas-aussi-ancienne-que-ce-que-l-on-pensait.html

" Comportementaliste canin "
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Utilisateur anonyme
Utilisateur anonyme

Je n'avais jamais envisagé la domestication sous cet angle, dans ma conception cela était uniquement le fait de la volonté de l'homme, une domestication qui ne pouvait qu'être forcée pour l'animal.

Mais à bien y réfléchir, il se pourrait en effet qu'elle fut librement choisi par le chien, de part son intelligence de survie. Ce serait une sorte de synergie entre la volonté libre de l'animal pour sa survie, et la volonté libre de l'homme pour son utilité.

C'est décoiffant, car cela supposerait que le destin de cette espèce animale soit intimement lié au destin de l'homme.

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Tania28700
Tania28700

J'ai aimé lire ce post, merci ! 🙂

mais je ne suis pas assez calée pour participer, mais continuez, ca m'intéresse vraiment ! à bientot

" "Sois toujours la première version de toi même, et non la deuxième version de quelqu'un d'autre" "
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