Raymond et Lorna Coppinger avancent que sans l'homme, le chien domestique ne survivrait pas dans sa forme actuelle.
Et Joël Dehasse de compléter en disant que "les chiens de famille, du moins la grande majorité d'entre eux, ont perdu toute intelligence de survie en dehors d'un environnement humain. Sans la nourriture qu'on leur distribue, la protection contre le chaud, le froid et la douleur, nos chiens ne seraient plus que l'ombre d'eux-même."
Si le chien domestique descend bien d'un loup ancestral autodomestiqué (thèse souvent défendue), alors il faut sans doute conclure que ce loup s'est autodomestiqué par impossibilité de survivre autrement, et qu'il a dû s'éloigner de sa meute. La nature est bien souvent implacable avec les individus faibles. Je doute qu'un loup fort et capable de survivre par lui-même ait pu choisir de s'approcher de l'homme.
Si cette thèse est vraie, alors cela sous-entend que le chien domestique a hérité de ce manque de capacité de survie.
Et si le chien domestique devait se retrouver à devoir survivre sans l'homme et en milieu sauvage, je pense qu'il serait obligé, sous peine d'extinction, de redevenir peu à peu un loup. C'est sans doute ce que voulaient dire les Coppinger en parlant de forme actuelle.
Parler de milieu naturel est déjà compliqué par rapport au loup. Il existe une quarantaine de sous-espèces de loups. L'influence de l'écosystème est majeure dans ce qui va faire évoluer une espèce. Le loup sauvage n'a donc pas un seul milieu naturel ; sauf si on précise de quel loup on parle.
Comme on en est encore à supposer de qui pourrait descendre le chien domestique, comment doit-on estimer quel était son milieu naturel d'origine ?
Quelques liens intéressants :
- http://archaeology.about.com/od/domestications/qt/dogs.htm
- http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0057754
- http://www.sciencesetavenir.fr/animaux/20150223.OBS3197/la-domestication-du-chien-n-est-pas-aussi-ancienne-que-ce-que-l-on-pensait.html
" Comportementaliste canin "