Education "cool"

@Lacurieuse, bienvenu au Club lol. Ça vient avec le temps et avec un gros travail sur soi même.... Laisser un minimum d'indépendance et d' initiative à son chien tout en ayant une bonne éducation et un bon comportement est possible, c'est une forme d'harmonie qui relaxe le chien.... Et soi même !

Coucou Wiegehts, je dois dire que je suis comme toi de base. Niveau educ je contrôle tout, je faisais au max à mettre carrément la pression à hava... j'essaye de me contrôler mais parfois ça arrive. Je suis assez autoritaire et a tout contrôler dans ma vie et j'essaie donc de réduire ce trait grâce à hava!

Ps: tiens je n'en ai pas parlé sur le poste

je pense, et ça c'est pas documenté, donc perroquet mode *off*

Les règles fortement interiorisées, chez l'humain et probablement dans une certaine mesure chez le chiens, passent au stade de convictions! Les convictions font partie de notre Soi.

Donc, l'expression internaliser est très appropriée je trouve, puisqu'on l'internalise jusqu'au plus profond de Soi, elle fait alors partie de nous même.

Et ces états d'esprits équilibré, cette zenitude émerge selon moi parallèle à 2 facteurs:

1. Plus le temps passe, plus le lien d'attachement se développe. Difficile à croire, mais possible qu'il se solidifie par un facteur double entre les 1.5ans et les 3ans de Orphé. Or à mon avis, plus un chien nous aime, plus il internalise nos règles. En ce sens, mon point de vue rejoint celui de l'auteure d'un livre dont le but visait à questionner ces règles. "Love Is All You Need" est un pladoyé intelligent, et bien appuyé (science) en faveur de l'assouplissement de ces règles. Je pense que l'amour en effet, est l'ingrédient le plus important pour aider un chien à bien intégrer ou interioriser les règles.

2. L'autre facteur, c'est les rituels. Un chien accepte bcp mieux ce qui est ritualisé, car je pense que bien des mammifère (eux encore plus que nous, quoi que j'hésite un peu ici), développe une dépendance à ce qu'ils ont l'habitude de faire. On le fait car on a l'habitude de le faire, la vie prend ainsi son sens, un jour à la fois, un rituel à la fois.

Donc, si les petits assis avant l'ouverture des portes deviennent ritualisés au point où le chien comment à trouver ça carrément cool, sensé, alors assouplir ne sert à rien selon moi. Ça entrave le processus d'interiorisation.

Chez nous, avec Sana, sur un plan personnel donc, l'exemple le plus frappant de ce concept, c'est la facilité à laquelle je peux lui demander de rapporter tout ce qu'elle trouve, et Dieu sait qu'elle en trouve des choses (dont certaines très dangereuses). On a pas fini l'internalisation de ce contrat social, mais ça va vraiment bien. Là, on doit souvent négocier autour du crottin de coyotte, juste ça. On est rendu là.

La question à savoir si un chien peut vraiment internaliser les règles est ouverte à débats, assurément. Et s'ils le peuvent, c'est certainement pas au même niveau ou dans la même mesure que nous. Après tout, ils ne peuvent pas piger l'objectif de ces règles, sauf quelques exceptions étant directement en lien avec leur génétique. Les mordillements sont un bon exemple, et l'apprentissage de la propreté est un autre exemple.

Tiens, concentrons-nous sur la propreté. Certains chiens vivront au cours de leur vie, le cauchemar inqualifiable d'une diarrhée qui se déclare en l'absence des maîtres. Pas simple, si un chien a pu internaliser la règle (qui consiste à ne pas faire en intérieur). C'est fou le dilemme dans lequel ce cauchemar place un tel chien. Bien figure-toi qu'il est fréquent qu'en rentrant, l'humain constate un énorme dégat dans la salle de bain!!!!

Donc, je pense qu'on devrait poursuivre l'éducation ritualisée symbolique, donc d'appliquer des règles de meute surtout pour donner bcp de temps au chien de s'habituer en profondeur, à celles-ci. Le but n'est donc pas la compliance, mais plutôt la compliance "zen".

Ce que je perçois dans ta question, c'est que tu t'interroge à propos du bien fondé des règles de meute, soit cette discipline quasi (ou exclusivement) symbolique qu'on déploie sous la forme de petits ordres tout simples qui ponctuent le quotidien du chien. Dans les faits, alors que ce concept a pu évoluer sans être questionné pendant un certain temps (concept promu surtout par Dr. Sophia Yin), il a récemment été sévèrement remis en question.

Tu te demande également si l'application de ces règles devraient varier selon (1) la race (tu cite le BA par exemple) et (2) selon l'individu (notion de chien facile vs chien difficile). Je me suis posé sensiblement les mêmes questions, sur le plan personnel --donc sans égard à ma compréhension des données, et des débats que suscitent ces données-- j'ai décidé d'assouplir un tout petit peu.

Tu te demande probablement comment jauger, comment savoir si ce qu'on fait est (1) obligatoire (si ça l'est, ça l'est) ou même (2) utile, et si on poursuit dans la même veine, pourquoi pas (3) contre-productif.

Voici ce que j'en pense, et ma vision n'a rien d'originale. C'est bien documenté.

L'objectif ultime de l'éducation, qu'elle soit canine ou humaine, donc j'inclus l'éducation de nos enfants ici, l'objectif ultime est l'internalisation des règles --dans le cas dont on discute ici, des règles de meute.

Internaliser veut dire embrasser, accepter, et chez l'humain, dans une très très large mesure, aimer les règles. Récemment, j'ai vu Misanthrope répondre à une question reliée à une saillie illégale: Ça ne se fait pas car c'est illégal, point barre. Évidemment, il est possible que la personne ayant posée cette question, ne le voit pas du tout de cet oeil. Misanthrope a bien internalisé cette règle. Elle la comprend, et elle est d'accord avec son application. Elle aime cette règle, puisqu'elle vise le bien être des chiens et des humains. Ce n'est qu'un exemple (très simple, au demeurant).

Enseigner à un enfant à aimer faire son lit et ranger sa chambre, représente probablement un défi pas mal plus important. Mais encore ici, l'objectif devrait être le même: tenter d'inspirer l'enfant à internaliser cette règle, et non juste de lui obéir aveuglément. Comme ça, tu sais que l'enfant risque de généraliser son application à plusieurs domaines de la vie. Si on force trop un enfant sans lui donner la chance d'internaliser, bien il se produit ce qu'il s'est produit dans le cas de mon éducation: l'enfant se rebelle contre l'autorité.

Et exact, on a tendance face à un gros chien à gonfler les biceps et à hausser la voix. C'est stupide, car bien souvent, l'autorité acceptable et acceptée est également teinté d'une forme de souplesse face à l'autre . On ne perds pas la face face à un Berger Allemand ou à un Rottweiler si l'on lui propose de jouer à la balle ou d'être gratifié d'une caresse pour avoir obéi. Oui, on peut tolérer qu'il ne soit pas en mode soldat si on le sait apte à répondre à nos attentes. Et non, appeler son molosse en utilisant une voix niaiseuse n'est pas décrédibilisante à ses yeux , seulement aux yeux des crétins qui s'imaginent encore que seul le beuglement d'un caporal chef est capable de venir à bout d'un " gros chien ".

Pour Orphée, oui ,c'est une race cool avec son caractère mais qui est très enjouée de nature . Ce sont de bons clowns qui font de bons élèves si l'on est modérés et inventifs, s'adapter à son chien demande des mois, des années même de patience et d'observation. Mais c'est " naturel " , d'observer son chien au quotidien, ça n'est pas une remise en question d'un jour sur l'autre mais qui se fait au fil des expériences et des contextes .

Je comprends tout à fait ton dilemme d'ailleurs . Lâcher du lest , observer sans psychoter , ça demande beaucoup de travail sur soi même. Et tout ça en laissant vivre son chien pour mieux le comprendre, c'est une gymnastique qu'on se doit d'accomplir sans freiner le naturel de son chien , juste en le canalisant au bon moment.

Plus facile à écrire qu'à faire en ce qui me concerne, car comme déjà écrit , j'apprends ENCORE et ce que j'écris ici et maintenant n'aura peut être plus de valeur pour moi dans un mois, un an, que sais je...

@Amie Des Boxers, mon éducation personnelle à été pavée de laxisme , je suis le vilain petit canard depuis longtemps, sans aucun code social défini et malheureusement manquant de tact de manière générale .

Les chiens du foyer familial n'avait aucune éducation, ils faisaient partie des meubles . Cette rigidité m'est venu lorsque j'ai eu " mon " chien .

Le fait d'exercer une autorité sur un autre individu, cela m'était il essentiel pour ne pas sombrer ? Je n'en sais rien mais je voyais la rigidité comme une forme de stabilité au quotidien et dans ma vie en générale, chose qui m'avait grandement fait défaut en ce qui concerne mon enfance et mon adolescence. Je ne souhaitais pas , sans doute , voir mon chien basculer dans le n'importe nawak que je connaissais à l'époque . Sauf que trop, c'est trop, ça je l'ai compris grâce à mes quatre pattes .

Aujourd'hui, même si j'ai lâché du lest, oui, je me fais violence pour accepter les petits écarts de conduite de mes chiens , c'est dur pour moi.

Je me venge au travail, mon chef de service m'a avoué qu'il me trouvait psychorigide dans mes attitudes. D'ailleurs il me l'a dit aujourd'hui, hasard lol . Cet été , gestion de plusieurs personnes , idem, savoir se faire entendre sans basculer dans l' excès d'autorité est une jonglerie similaire à celle que j' exécute avec mes chiens . Drôle de comparaison... Peut être qu'une despote se cache en moi, voilà pour l'aspect perso. 😁 ( à côté de ça , je suis une feignasse de première sur l'aspect administratif, ménage etc ... Chercher l'erreur ou faites la psychanalyse mdr )

Merci à tous pour vos dernieres réponses, j'en prends note 😉

@ Weigehts

Merci pour ton pavé, t'inquiète tu peux y aller avec moi, je suis là pour apprendre des choses. Et vu tout ce que j'écris lol ^^

C'est marrant déjà quand tu dis que tu étais "jeune", j'ai dû vérifier ton âge ! Et paff petite baffe pr moi !

Aussi question, pourquoi est ce "difficile" pr toi de ne pas avoir cette "attitude psychorigide" quant aux ordres...? Serait ce une nature perso (sans vouloir etre indiscrète hein) ou bien cela relèverait il d'un conditionnement que tu as egalement "subie" pr l'educ de tes chiens ?

De notre côté (car je parle aussi pr mon conjoint), j'ai une tendance plus strict sur les détails, sans aimer forcément la robotisation ni même la perfection, j'aime juste vrmt comprendre et savoir pourquoi je fais telle ou telle chose, pourquoi tel pb apparaît etc... Mon conjoint bcp plus relax 🤗

Mais par rapport à Orphée, hormis les règles de base, on a préféré passer par le jeu et je crois que ce soit s'est décidé très vite car il s'agissait d'un boxer joueur. Si nous avions pris un BA en premier chien, il est possible que nous aurions peut être fait autrement.

Peut etre que le choix du chien va aussi refléter la manière dont on voit l'éducation et la relation... Enfin pour nous je dis. On a voulu un chien joueur et sociable, mon conjoint disait même "s'il ne fait pas de bêtises c'est pas drôle" 🤯 l'inconscient !

Si on s'est posé bcp de questions (surtt ds les moments où elle etait chiante) c'est surtout pr rester logique et ne pas déborder sur sa nature ou notre vision des choses. On a assouplit à plusieurs périodes et là aussi. On n'aime pas le conflit de base, elever la voix ou faire les strictes, les durs, les emotions négatives... Donc on est davantage content en assouplissant que dans les moments où on se questionne pour plus de discipline ou pas (là c'est dur pr nous).

Orphée sait faire un rappel au pied nickel même qd elle est avec ses potes mais elle sait aussi prendre son temps pr s'assoir. Si je l'appelle et qu'elle veut faire encore deux tours de sprints, j'attends sans répéter et hop elle vient. Comme qd parfois elle s'éloigne hors de vue, ça m'arrive de sifflet mais aussi de ne rien dire... Sprint aller et retour, je me dis "bah tu sais où tu m'as laissée, tu reviendras sans que je ne t'appelle" ce qu'elle fait très vite. Bien sûr lieu sécurisé...

Je pense que l'on peut agir différemment selon chaque chien pr s'adapter à eux mais je me demande aussi si globalement une education plus détendue ne correspondrait pas à tous... Dans la mesure où le cadre et la hiérarchie sont définis et respectés. Ex d'un BA, doit on forcément etre plus strict, plus exigeant envers lui sous prétexte qu'il a les capacités d'obéir vite etc....? Et que le boxer va etre têtu, flegmatique, explosif... Je simplifie et grossis les traits hein ! Mais voilà ma réflexion... Le BA pourrait aussi avoir une educ plus détendue...

Mon deuxième Dobermann, têtu, charismatique et terriblement attachant, n'avait que faire de l'éducation. Les ordres , ça le gonflait , il était très dur de s'en faire obéir . J'en ai pris note, le minimum était déjà une belle réussite. J'ai trouvé , pendant 3 ans, à qui parler et j'ai eue droit, par son obéissance, au plus belles séances de fous rires et de remise en question sur ce que l'on pouvait attendre d'un chien.

Est il nécessaire de casser les oreilles de son chien pour quelques " pirouettes éducatives " quant il est à ce point tolérant et adaptable? Non ...À une forte tête , on impose des limites en sachant cependant s'adapter sur son passif ou son tempérament. À un chien détendu du slip , et celui ci l'était , on se tait et on admire 😁. J'ai incorporé le " lâcher prise " ... Youhou !

Avec Sirius, j'ai l'impression de revivre un mix étrange entre mon premier et mon second Doberman... Sensible mais avec beaucoup de caractère , demandeur en beaucoup d'occasions mais qui se lasse des ordres redondants. Une fois de plus, je jongle pour être attractive et garder un minimum d'autorité sans casser ce petit côté " indépendant qui t' emmerdes si tu en fais trop " ...

Voilà, j'en apprends encore, je mixe le peu d'expérience que j'ai pu accumuler grâce à mes chiens et même si , en certaines occasions j'ai encore ce côté hyper strict, je sais qu'il faut doser et que lâcher du lest, ça n'est pas une faiblesse, ni un échec ni être nonchalant.

C'est savoir reconnaître que la vie d'un chien, ça n'est pas que du Assis / Au pied etc et que d'avoir * interdits , * rituels ben ça les mine davantage que si on leur octroie un minimum de liberté cadré avec intelligence.

Du coup, les micros séance d'éducation se font dans le jeu où le quotidien et cela sans même s'en rendre compte. Ils mémorisent mieux, réagissent plus vite et en prime , ils sont toujours joyeux d'apprendre ou de redistribuer des aquis .

Mais que c'est dur , pour moi , de ne plus avoir cette attitude psychorigide à chaque ordre et à chaque instant... 🤧

Voici donc ma petite expérience perso sur l'obéissance et l'éducation. Du chemin de parcouru mais encore de grosses séquelles , je me canalise encore énormément...

Bonne lecture , vive les pavés!