dominance inter espèces

Utilisateur anonyme
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De plus je suis en ce moment une formation d'educateur canin qui préconise totalement l'inverse !!!!

80 réponses
Bobkat
Bobkat

Du coup allez vous continuer à suivre cette formation?

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Utilisateur anonyme
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Dominance interspécifique oui, dans le sens expliqué par HDC uniquement. Pas dans le sens d'un statut immuable (en effet ça fluctue en permanence).

C'est lié à l'autorité finalement, à un rapport de forces qui s'établit.

Côté "pratique" (bien cohabiter avec son chien), quelques questions se posent : Est-il nécessaire de contrôler son chien ?

Si oui, est-il nécessaire de dominer/avoir de l'autorité sur/se positionner en leader par rapport à son chien ?

Si oui, dans quelles circonstances ? Par quels moyens ? Etc. Bref, je pense que finalement, chacun mettra en place une approche différente en fonction du tempérament de l'humain et du chien en question.

La difficulté, c'est de rester assez souple dans ce domaine pour accomoder chaque situation particulière. On sait bien qu'il n'y a pas de recette idéale pour tous les humains et tous les chiens...

Dans ma situation particulière, je pense qu'il est nécessaire que je garde le contrôle de ma chienne (très exubérante, assez puissante pour créer des incidents). J'utilise un maximum la motivation positive (donc sans recourir au rapport de forces) pour y parvenir. Mais là où la motivation ne suffirait pas, il m'arrive d'exercer une autorité, notamment avec des séances à la longe pour obtenir un bon "stop", avec des réprimandes bien placées et bien comprises.

Donc pour moi, la motivation est toujours utilisée en priorité, et l'autorité/leadership (ou le nom qui vous plaît) en second plan.

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Utilisateur anonyme
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Les immenses divergences d'opinion qu'on peut constater entre les maîtres en fonction du type de chien qu'ils ont, ce n'est pas anodin. C'est le reflet de besoins différents.

Il y a des chiens tellement faciles à vivre (très focalisés sur le maître et se fichant à peu près des autres) que même la notion de contrôle peut passer à la trappe. On entendra le maître dire "oh c'est dingue il est parfait, j'ai rien eu à faire". Un autre critiquera vivement tout ce qui sort de la méthode positive, parcequ'avec son berger ultra motivé, il n'en a jamais eu besoin. Et puis il y a ceux qui ont une forte tête à la maison, à la fois exubérant et indépendant, et qui savent qu'une réprimande juste est parfois indispensable.

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Humeur-De-Chien
Humeur-De-Chien

On ne devrait pas associer une connotation négative au leadership, puisque ce dernier peut être respectueux

Absolument !

La distinction est très importante entre être un leader/un guide et être un despote ou un chef de meute (selon les croyances associées à ce terme) tyrannique.

Cette idée que les groupes sociaux de canidés sont avant tout organisés en famille devrait être le seul modèle social vraiment inspirant dans la relation homme-chien.

" Comportementaliste canin "
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Humeur-De-Chien
Humeur-De-Chien

Je suis tout à fait en accord avec ce que tu viens de dire Lorna. Mais contrairement à ce que pourrait laisser penser ton dernier commentaire, ça ne dépend pas que du chien.

Je reporte ici un commentaire très juste de Joël Dehasse sur cette question (extrait de Tout sur la psychologie du chien) :

"J'observe que (les gens croient que) le chien se doit d'attendre la volonté de son maître, de lui obéir en toutes circonstances, de ne pas prendre d'initiatives et de n'avoir aucun privilège. Quand il ne répond pas à ces critères, le chien est qualifié de « dominant », la tare par excellence : le chien montre des velléités intolérables de supériorité et son propriétaire manque d'autorité ; l'homme est disqualifié (et culpabilisé) et le chien doit être « cassé.

Ce vocabulaire esclavagiste démontre bien la relation qu'ont les hommes – plus souvent que les femmes – avec les chiens. En psychologie, on revendique en général ce que l'on a pas ; si l'homme revendique l'autorité, la dominance et le pouvoir sur le chien, c'est qu'il manque d'autorité naturelle et de pouvoir personnel. Qu'a donc fait l'homme de son pouvoir pour devoir le revendiquer aux dépens du chien (et de ses proches : enfants et compagne) ? L'homme est devenu esclave de la société ; il est soumis à ses règles et ne peut y échapper ; il en est dépendant ; il lui appartient. Le pouvoir étouffé de l'homme s'exprime par des voies détournées, notamment avec le chien. L'homme reproduit avec le chien ce que la société fait avec lui : il se l'approprie, il le soumet, il le rend dépendant, il l'asservit. Ce faisant, l'homme sauve quelques étincelles de son pouvoir de vie. Le chien, apparemment esclave, apprend quelque chose lui aussi du domaine de l'énergie mentale.

Si on veut changer cette situation, il faut que l'homme trouve une autre expression de son pouvoir – par la créativité, par exemple – et qu'il affranchisse son chien de la hiérarchie de pouvoir, afin d'entrer dans un système de symbiose bénéficiaire où le chien a l'opportunité de se réaliser, d'exprimer ses besoins éthologiques – un système où tout le monde gagne."

" Comportementaliste canin "
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Utilisateur anonyme
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On ne devrait pas associer une connotation négative au leadership, puisque ce dernier peut être respectueux

Absolument !

La distinction est très importante entre être un leader/un guide et être un despote ou un chef de meute (selon les croyances associées à ce terme) tyrannique.

Cette idée que les groupes sociaux de canidés sont avant tout organisés en famille devrait être le seul modèle social vraiment inspirant dans la relation homme-chien.

Oui mais la distinction reste floue dans les faits. Par exemple, l'éducateur qui prône le "leadership" va utiliser les tons de voix, la barrière physique, la correction selon les cas.

Le tout est de ne pas faire les choses bêtement !

Il s'agit finalement de s'assurer que les moyens mis en place sont justifiés. Plutôt que d'appliquer des tas de trucs clichés au quotidien qui, si ça se trouve, n'ont aucune utilité (attitude que vous semblez davantage associer au mot "dominance").

À mon avis, mettre en place des rituels quotidiens de "dominance", ou même d'autorité tout simplement (je vois pas une énorme différence) peut être totalement ridicule et contre-productif , tout comme s'acharner à faire du 100% positif peut être stupide lorsqu'on a un chien qui n'y répond pas bien.

Faut pas être *** quoi, ça se résume à ça.

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Utilisateur anonyme
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Oui ta citation est assez inspirante :-)

Tout à fait d'accord pour dire que l'autorité mal placée et cet espèce de complexe du pouvoir, c'est à mettre à la poubelle. Toute mesure du domaine éducatif devrait pouvoir se justifier concrètement, et non pas par une théorie bricolée autour de la dominance.

À côté de ça, la plupart des gens qui cherchent des solutions pour mieux vivre avec leur chien le font, je pense, avec une certaine bonne volonté et sont généralement prêts à se remettre en question.

C'est marrant parceque justement, ces attentes qu'on a (ou pas) par rapport à un chien jouent un grand rôle dans les choix qu'on fait (le choix du type de chien pour commencer, puis les règles qu'on met en place, etc.)

Beaucoup maîtres de chiens "sérieux" (je pense au beauceron, à certains bergers et molosses) sont assez portés sur l'autorité. Certains maîtres plus "fun", plus souples, vont aller vers les types de chiens qui marchent typiquement au positif. Il y a les discrets, qui vont vers des chiens qui le sont également...

Finalement on se reconnaît un peu dans le chien.

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Energiesolaire
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On ne devrait pas associer une connotation négative au leadership, puisque ce dernier peut être respectueux

Absolument !

La distinction est très importante entre être un leader/un guide et être un despote ou un chef de meute (selon les croyances associées à ce terme) tyrannique.

Cette idée que les groupes sociaux de canidés sont avant tout organisés en famille devrait être le seul modèle social vraiment inspirant dans la relation homme-chien.

C'est précisément la conclusion à laquelle j'en viens également.

Ce à quoi j'ajoute, mais là basé sur mes petites expériences non scientifiques, que l'amitié inspire également de s'éloigner de toute forme de dominance agonistique (inter spécifique, et intra spécifique selon moi).

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Energiesolaire
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Dominance interspécifique oui, dans le sens expliqué par HDC uniquement. Pas dans le sens d'un statut immuable (en effet ça fluctue en permanence).

C'est lié à l'autorité finalement, à un rapport de forces qui s'établit.

Ici, je me permets d'argumenter un peu, pour le plaisir.

Personne incluant l'équipe citée en référence dans l'article, n'a contesté la notion de statut. C'est un concept très élusif. Mais en revanche il est très simple.

Au niveau scientifique, la dominance "débute" par le statut, et non le comportement. C'est gros quand même. La démonstration d'un comportement dominant (p.ex je veux mon os, donc je grogne et ****) ne signifie rien au sens scientifique, tant et aussi longtemps que la directionnalité ne se stabilise pas. Il ne doit pas y avoir de fluctuation justement.

La dominance est un attribut associé à la relation, et non au comportement. Elle réfère à un statut, et non à un comportement. Et la caractéristique la plus importante de ce statut, c'est qu'il est immuable, sinon le statut disparait.

Cette notion de statut est probablement la plus importante. Car elle justifie la diminution de comportements agonistiques. Tu pige l'importance?

Et la raison pour laquelle on doit désassocier dominance et comportement, c'est qu'elle s'exprime également via des postures. À défaut d'intégrer ça, on passe à côté de l'ensemble du concept.

L'individus ayant un statut soumis (dans une pair), n'essayera même pas de démontrer de l'agressivité à l'endroit du dominant. Et ce statut sera "maintenu", ou "cultivé", ou "alimenté" par des communications via la posture (principalement).

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Energiesolaire
Energiesolaire

C'est majeur Lorna, vraiment.

Ce que ça signifie. C'est que selon la science, t'as pas besoin de "rituels" de dominance justement. Ton "statut" existe, il est respecté, pas besoin d'en faire trop. Occasionnellement le chien désirerait rouspetter, désire tester un peu la limite, tu lève le ton un tantinet, oooops, "ça reconfirme ton statut", ça va on passe à autre chose.

Le maintient de ce statut, peut, de **devrait** se faire dans la paix. Car c'est présisément comme ça que ça se gère, entre chiens.

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