Devenir comportementaliste canin EDUC DOG PRO ou ESPRIT DOG PRO

Jonie
Jonie

Bonjour à tous,

Je souhaite me reconvertir en tant qu'éducatrice comportementaliste canin.

Cela fait des mois que je me renseigne pour trouver "la meilleure formation" possible.

Les deux formations les plus mises en avant sur internet sont EDUC DOG PRO et ESPRIT DOG PRO. La première propose une formation en ligne accessible à vie + un groupe Facebook interactif qui réunit tous les membres et les coach avec 3 semaines de formation pratique dans le centre canin de Montpellier.

La seconde propose 3 semaines de formation dans le centre canin en Espagne.

Dans les deux cas la formation s'élève à environ 5 000€.

Ce qui me dérange avec EDUC DOG PRO c'est que je trouve le créateur Vincent Marchal très commercial et il promet beaucoup de choses à ses élèves.

Concernant ESPRIT DOG PRO, au contraire je ne trouve pas assez d'info, je n'arrive pas à trouver d'anciens élèves sur Linkedin et ça me fait douter.

Je ne sais vraiment pas vers quelle formation me tourner.

Avez vous des expériences, des échos sur ces deux formations ?

Merci pour votre aide précieuse !!

260 réponses
Martau
Martau

@Roxy2000

S’ils en sont là, ce n’est pas obsolète : c’est juste faux ! Le chercheur ayant popularisé la notion de mâle alpha en est revenu assez rapidement, mais ça, on en a beaucoup moins parlé. Malheureusement, le monde des chiens est complètement pollué par des “connaissances” fausses, croyances absurdes et stéréotypes dont il est facile de vérifier qu’ils ont été depuis contredits par des travaux sérieux. Certains préfèrent visiblement s’accrocher à leurs vieilles croyances fausses que de s’adapter en fonction du savoir actuel.

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Martau
Martau

@Ulysse46

Que ce soit un enseignement privé ou public, les élèves ont besoin d’intégrer les connaissances nécessaires et les méthodologies permettant de les appliquer de manière à obtenir le résultat voulu. C’est commun à toutes les professions. Ensuite, dans de très nombreuses professions, lorsque les connaissances, la technologie, la législation et d’autres éléments évoluent, les professionnels doivent se tenir au courant. Je ne vois pas pourquoi ça devrait être différent pour le monde canin.

Comme il s’agit de travailler avec des individus, et que chacun est différent, le professionnel devra adapter sa méthodologie à chaque cas. Ce sera donc un apprentissage permanent. C’est le cas dans toutes le professions visant à traiter des individus. Je ne vois pas pourquoi ça devrait être différent pour le monde canin.

Que tous les professionnels ne connaissent pas tout n’est pas un défaut en soi. C’est aussi le cas dans de très nombreuses autres professions : il y a différentes spécialités, elles sont complémentaires, et un vrai professionnel est normalement capable de détecter la nature du problème, de se rendre compte qu’il n’a pas les connaissances pour le résoudre, et d’envoyer son client chez quelqu’un qui a les capacités requises. Je ne vois pas pourquoi ça devrait être différent pour le monde canin.

Si vous n’arrivez pas à définir clairement ce que vous appelez “énergie” et “savoir être”, comment serait-il possible d’en faire des critères d’accès au métier ? D’autres personnes pourraient proposer des définitions différentes, et personne ne pourrait déterminer quelle est la bonne. Les métiers canins sont déjà pollués par des concepts vagues et sans fondement. Pas la peine d’en ajouter ! Ces métiers ont besoin de formations basées sur les faits. C’est le seul moyen pour éviter certaines dérives.

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Martau
Martau

@Kainate

Les pratiques d’un métier ne devraient pas mener à de bonnes ou de mauvaises surprises. Bien sûr, il y aura toujours des bons et des mauvais. C’est le cas dans tous les métiers. Une réglementation devrait viser à tirer les pratiques globalement vers le haut. Si le système actuel produit quelques génies autodidactes et une grosse proportion de “professionnels” catastrophiques, ce n’est pas acceptable ! Il est toujours possible de mettre en place une validation des compétences pour ceux les ayant acquises hors formation officielle.

Une formation n’a pas à se baser sur un “consensus”, surtout s’il s’agit de compromis visant à ménager les avis de toutes tendances. Quel que soit le métier, une formation ou un cursus scolaire doit se baser sur les connaissances actuelles, sur du factuel. Les croyances et préférences des uns et des autres doivent en être exclus. Si faire un état des lieux des connaissances sur le comportement des chiens ne peut pas se faire en claquant des doigts, raison de plus pour s’y mettre rapidement, avec les moyens nécessaires. Les choses ne se feront pas tant que tout le monde attendra qu’elles se fassent toutes seules ! Les professionnels ne feront rien dans ce sens : ça tuerait la poule aux œuf d’or ! Aux propriétaires de chiens et associations militant pour le bien-être animal de mettre la pression sur les autorités pour qu’elles consentent enfin à s’intéresser au problème !

Quelle importance d’avoir un chien ? Certaines personnes n’en ont pas parce qu’elle ont conscience qu’elles ne sont pas en mesure de lui offrir une belle vie. Faut-il les exclure des métiers canins ?

L’impression qu’il y a de plus en plus de chiens réactifs est-elle confirmée par des moyens fiables ? Elle est peut-être fausse !

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Utilisateur anonyme
Utilisateur anonyme

En fait, un truc qui serait top, ça serait que ça soit vous, mesdames et messieurs les "je sais tout" puissiez recréer de toute pièces une vraie formation canine, revue entièrement par votre omniscience, ce serait, enfin, après des siècles d'errance et d'incertitude, un gage de la perfection qui vous caractérise.

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Kainate
Kainate

@Martau Un consensus (scientifique notamment) n'est pas un compromis :) il ne s'agit pas de ménager la chèvre et le chou mais de regrouper plusieurs professionnels qui travaillent sur un domaine donné et de voir ce sur quoi s'accordent la majorité d'entre eux, versus, ce qui porte plus à débat. C'est donc du factuel. Mais du factuel qui tient compte du fait qu'on ne connait pas la vérité vraie, et qu'il faut avancer avec prudence. La médecine repose énormément sur des consensus scientifiques par exemple.

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Flip-Cockwood
Flip-Cockwood

Je crois que le message que voulait faire passer Kainate avant tout, c'est qu'il restera toujours plus difficile de régler de travailler sur des comportements qui relèvent en premier lieu du fonctionnement cérébral sans avoir aucune connaissance de comment se passe les connections et comment elles se traduisent dans le comportement du chien.

C'est évidemment dans ce sens là qu'il faudrait aller mais cela demande des années de recherches et d'investissement.

Tant qu'il n'y a pas cela, nous resterons que ce soit d'un côté ou d'un autre, sur des croyances ne venant que de l'observation et de l'analyse humaine.

" Ce que je sais, c’est que je ne sais rien. "
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Utilisateur anonyme
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"Ce que je sais, c'est que je ne sais rien"

Du coup, se taire ne pourrait-il pas être une option intéressante ?

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Martau
Martau

@Martau Un consensus (scientifique notamment) n'est pas un compromis :) il ne s'agit pas de ménager la chèvre et le chou mais de regrouper plusieurs professionnels qui travaillent sur un domaine donné et de voir ce sur quoi s'accordent la majorité d'entre eux, versus, ce qui porte plus à débat. C'est donc du factuel. Mais du factuel qui tient compte du fait qu'on ne connait pas la vérité vraie, et qu'il faut avancer avec prudence. La médecine repose énormément sur des consensus scientifiques par exemple.

Je me méfie du mot "consensus", sachant que beaucoup de gens l'utilisent justement dans le sens "ménager la chèvre et le chou", de nos jours. Je sais ce qu'est un consensus scientifique. Il commence justement à y en avoir sur les comportement des animaux, sur celui des chiens, entre autres, qui remettent bien des choses en question et sont donc parfois rejetés en bloc par des gens refusant tout changement. Regrouper quels professionnels pour avoir un consensus sur l'éducation des chiens ? Certainement pas ceux exerçant maintenant, puis que beaucoup sont franchement mauvais et basent leurs méthodes sur des croyances complétement dépassées. Des personnes ayant des connaissances, il y en a. Ces connaissances sont probablement bien plus étendues que nous ne le pensons : ce n'est pas parce que nous ignorons certaines choses que tout le monde les ignore. Avançons sur base des connaissances actuelles, quitte à remettre en question plus tard ce qui deviendrait moins ou pas pertinent à l'éclairage de nouvelles connaissances. Même si on ne connaît pas tout, et on ne connaîtra probablement jamais tout, ce serait toujours mieux que de laisser sévir des gens ne connaissant rien, ou presque.

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Utilisateur anonyme
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"@Ulysse46 Que ce soit un enseignement privé ou public, les élèves ont besoin d’intégrer les connaissances nécessaires et les méthodologies permettant de les appliquer de manière à obtenir le résultat voulu. C’est commun à toutes les professions. "

Certains sportifs pro, on ne leur apprend pas tout. Il me semble qu'il y a bien des pratiques ou la sensibilité de chacun fait la différence et en amène certains à un haut niveau quand d'autres, avec autant de pratiques, ne leur arrivent pas à la cheville.

Je ne suis pas sûre que ce soit pertinent de comparer le métier d'éducateur canin à la majorité des professions reposant sur un savoir théorique et technique, un savoir "froid" j'entends, quand on a affaire à du vivant, dans une relation triangulaire éducateur-client ET son chien, dans laquelle il faut à la fois savoir se tenir à distance mais aussi jouer un role déteminant et INFLUANCANT si on veut vraiment obtenir du changement. Ceci est moins vrai par exemple dans la relation psy-patient.

"Ensuite, dans de très nombreuses professions, lorsque les connaissances, la technologie, la législation et d’autres éléments évoluent, les professionnels doivent se tenir au courant. Je ne vois pas pourquoi ça devrait être différent pour le monde canin. "

C'est ce que je disais.

"Comme il s’agit de travailler avec des individus, et que chacun est différent, le professionnel devra adapter sa méthodologie à chaque cas. Ce sera donc un apprentissage permanent.C’est le cas dans toutes le professions visant à traiter des individus. Je ne vois pas pourquoi ça devrait être différent pour le monde canin. "

Ce sera un apprentissage pour le client et son chien mais pour le pro, je ne parlerai pas d'apprentissage à proprement parlé. Il va éventuellement affiner ses techniques, lui permettant de travailler un peu plus vite par exemple, mais apprendre continuellement de nouvelles choses qui bouleverseront sa pratique, je n'y crois pas du tout. Et si c'est le cas, c'est que son savoir n'en était pas mais il devrait vite le remarquer s'il n'est pas trop idiot, il lui suffit de sintéresser (vraiment) aux résultats qu'il a, qui sont très parlants.

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Martau
Martau

Au même titre que la psychologie humaine, la psychologie canine répond à des principes généraux qu'on retrouve chez tous les individus. Connaître ces principes généraux est indispensable pour exercer des métiers visant à traiter le comportement des chiens et des maîtres. Aucune "sensibilité" ne peut apprendre ces principats à qui que ce soit ! L'intérêt d'un apprentissage normalisé serait justement de sortir de ces histoires de sensibilité, énergie et savoir-être ne reposant sur rien de concret pour se baser sur du factuel. Pour le moment, chaque éducateur ou comportementaliste agit justement en fonction de sa sensibilité, son énergie, son savoir-être, sans vraiment avoir acquis de connaissances dignes de ce nom. Quand on voit à quoi ça mène, je ne vois aucun argument permettant d'affirmer que c'est une bonne méthode !

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