chien de famille et de garde

Utilisateur anonyme
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Bonjour, récemment inscrit sur le forum, j'aurai souhaité l'avis de personnes ayant une certaine expérience du choix, afin de m'orienter sur un choix de chien adapté à mon environnement et donc au futur environnement du chien.

C'est une première prise d'infirmation car le choix du chien se fera à l'horizon 2018...En effet, 2017 sera l'année de construction de notre maison mais aussi l'année de naissance de notre premier enfant avec ma compagne.

Ma compagne a déjà eu des chiens à son contact de part le biais de ses parents, et, quant à moi, ce serait mon premier chien.

L'envie d'avoir un chien a toujours était présente depuis que je suis petit, et c'est probablement le bon moment pour se lancer dans cette aventure.

Je veux un chien lof et il sera amener à l'école de dressage.

Ce que je souhaiterai comme qualités du chien : gentil avec sa famille et un enfant en bas âge, un brin sportif car je compte aussi sur lui pour m'aider à progresser dans mon jeu de jambes ^^, et enfin, des qualités de chien de garde car nous faisons construire une jolie maison qui se trouvera au bout d'une allée, et bénéficiant d'un grand terrain de 4000 m2 environ.

Enfin le chien aura sa cabane dehors et restera le plus grand de son temps dehors bien qu'il aura le droit de rentrer dans le salon+cuisine mais pas dans d'autres pièces car Mme est un brin maniaque... Le chien sera seule de 8h a 17h.

Voilà, j'attends vos retours, j'ai essayé de détailler un maximum pour que vous ayez une bonne vision du chien attendu. Enfin, je tiens à préciser que ce chien bénéficiera de beaucoup d'amour, et que ce que j'en attends, comme précisé plus haut, en fera le chien idéal pour nous.

103 réponses
Jador
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Comme j'adhère à vos propos...! sans compter quelques occupations dans les spa et associations!

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Bonjour,

Tout d'abord, je ne crois pas qu'il ait été question ici de dire à Jean-Charles qu'il devait être un humain de compagnie parfait ou idéal pour son chien.

Il faut quand même rappeler qu'il prévoyait de ne le sortir faire une vraie balade que 2 ou 3 fois par semaine et qu'il lui paraissait impensable de le promener au moins 2 fois par jour. On est vraiment très très loin de l'idéal. On est même, à mon sens, très loin du minimum qu'implique la responsabilité d'avoir un chien.

Du coup, revenir sans cesse sur cet idéal n'a ici pas vraiment de sens et devient une caricature des propos qui ont été tenus. Je trouve ça dommage.

Quant à ce qui rend (ou ne rend pas) un chien heureux, c'est une question intéressante.

La notion même de chien heureux peut prêter à de nombreuses interprétations subjectives. Raison pour laquelle c'est loin d'être un sujet évident. Et c'est ce qui le rend particulièrement intéressant.

Cela étant, je ne suis pas sûr que parler de chien heureux soit vraiment pertinent. Peut-on vraiment parler d'un animal heureux ? C'est un concept qui, appliqué aux chiens, me paraît très anthropomorphisé.

N'importe comment, et quelle que soit la définition qu'on en a, je crois pouvoir dire que le chien ne peut être pleinement satisfait si ses motivations biologiques (ou réels besoins) ne sont pas comblés en premier lieu.

Par ordre d'importance, ces motivations sont d'abord vitales et sécuritaires pour l'individu, instinctives et nécessaires pour la survie l'espèce et enfin sociales et ludiques.

Certains ont formulé qu'il y avait un 4ème degré de motivations biologiques en parlant de besoins psychologiques, de développement personnel de l'individu et de bien-être.

C'est un point litigieux.

" Comportementaliste canin "
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Ces motivations biologiques ne vont sans les comportements naturels de l'espèce concernée. Et il est pour le moins troublant de constater à quel point les comportements naturels d'un chien sont régulièrement ignorés et contrariés.

On le promène en laisse, on lui demande de marcher au pied, on l'empêche de rejoindre d'autres chiens et de les renifler, on l'empêche de s'accoupler (ce qui est malheureusement une bonne chose), on lui donne à manger des croquettes, on le laisse seul pendant de longues heures, on le soumet de force, on le dresse, on l'adopte précocement, on l'empêche d'aboyer et de grogner, on ne lui fournit pas assez d'activités, on ne lui permet pas d'explorer à loisir, on le punit s'il fait ses besoins à l'intérieur, on le fait dormir avec soi, on l'ignore s'il mordille, et la liste pourrait encore être très longue.

Quelle que soit la définition qu'on donnerait au bien-être d'un chien, peut-on imaginer qu'il puisse l'être à force de ne pas pouvoir agir en chien ?

Pour autant, il y a des circonstances qui font qu'il est inévitable de ne pas aller dans le sens des comportements naturels du chien. Je pense notamment à l'empêcher de se reproduire dès qu'il en aurait l'occasion, de devoir le tenir en laisse par souci de sécurité pour lui comme pour les autres ou encore de l'empêcher de rejoindre d'autres chien si cela est forcément synonyme de violente bagarre.

Notre civilisation et nos codes du vivre ensemble nous imposent parfois d'imposer au chien. Malgré cela, et par respect pour le chien et sa nature, il serait indéniablement bon pour lui de contrarier au minimum ses comportements naturels.

Mais ce qu'il y a la fois de merveilleux et d'effroyable avec un chien, c'est qu'il est encore capable de témoigner de l'attachement aux personnes qui le maltraitent, physiquement et/ou psychologiquement.

Cet attachement à l'homme lui est en fait vital et fait partie de ses besoins biologiques. Sans l'homme, la survie de l'espèce chien domestique serait menacée dans sa forme actuelle. L'homme est donc indispensable aux chiens ; la réciproque n'est pas vraie.

" Comportementaliste canin "
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À des questions plus terre-à-terre comme savoir si un chien promené 5 fois par jour est plus heureux qu'un autre qui ne serait promené que 4 fois par jour, la seule réponse que je peux faire est : ça dépend.

Ça dépend déjà de ce que ces chiens font une fois en balade. Si celui qui est sorti 5 fois a à chaque fois juste fait le tour du pâté de maison alors que celui qui est sorti 4 fois à pu rencontrer d'autres chiens, jouer avec eux, se jeter dans l'eau parce qu'il en avait envie, poursuivre un animal, renifler tout ce qui le stimulait et a eu une activité sportive ou ludique, alors la question est non, le chien sorti 5 fois n'est certainement pas plus heureux que celui qui est sorti 4 fois. Du moins, en ce qui concerne les balades.

Y a-t-il un nombre de sorties à respecter pour qu'un chien soit forcément heureux ? Si la question est posée ainsi sans même réfléchir au pourquoi du comment, alors il n'y a pas grand intérêt à y répondre.

Une autre question était de savoir si un chien pouvait accorder davantage d'importance à l'affection de son propriétaire plutôt qu'aux promenades.

Si la question exacte est  "l'amour que l'on porte à un chien peut-il le combler suffisamment pour qu'il soit moins grave de ne pas combler ses besoins biologiques et de ne pas respecter ses comportements naturels ?", la réponse est non.

L'affection que rechercherait un chien pourrait éventuellement être assimilée à un besoin social et ludique. Dans cet ordre d'idée, cette recherche d'affection passerait alors au 3ème plan après les besoins vitaux et instinctifs. De fait, cette affection n'est nécessaire ni à la survie de l'individu ni à la survie de l'espèce.

En ce qui concerne les promenades, elles peuvent être de nature à combler de nombreux besoins biologiques. Promener un chien, ce n'est pas juste lui offrir l'opportunité de faire ses besoins.

Combien de gens ont déjà eu le sentiment de ne plus du tout exister alors que leur chien venait de voir un animal courir devant, de sentir une femelle ou de voir tout simplement d'autres chiens. C'est une chose parfaitement normale. Et l'affection que l'on porte à un chien ne peut s'opposer à tout ce que les balades peuvent stimuler instinctivement chez lui.

Quant à savoir si certains chiens vivent mieux que d'autres le fait de moins sortir, la réponse est oui.

Tous les chiens n'ont pas le même besoin d'activité. Mais attention, ne pas avoir le même besoin d'activité ne signifie pas que les chiens les moins actifs ne doivent pas être sortis au moins 2 fois par jour. Au regard de ce que peuvent procurer les promenades à un chien, c'est pour moi un grand minimum. Et je parle là bien évidemment pour les chiens adultes. S'agissant de n'importe quel chiot, il faut le sortir beaucoup plus souvent.

" Comportementaliste canin "
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Jador
Jador

On pourrait vraiment partir dans un grand débat philosophique...

Je vois toujours dans vos propos ci-dessus un ultra idéal. Je comprends bien que vous évoquez la nature profonde du chien mais comme vous ajoutez, le chien fait partie d'une société.

Toute votre démonstration pourrait s'appliquer à tout ce qui est vivant sur Terre et on pourrait s'interroger sur toutes les déviances imposées à la nature profonde des vivants (pourquoi tailler une haie, pourquoi arracher des "mauvaises" herbes, pourquoi dévier des cours d'eau, pourquoi empêcher des enfants de courir et brailler au restaurant...)

Le chien est fait d'inné et donc ce serait l'idéal de laisser vivre ce qu'il est et ce dont il a besoin. Mais comme dit plus haut, il est intégré à une société où il y a des codes à respecter que l'on veuille ou non. Tout comme son pauvre humain de propriétaire, ces codes sont faits pour qu'une certaine harmonie règne même si parfois cette harmonie ressemble à des brides. Vous savez...la liberté des uns finit où commence celle des autres...

J'aimerai que mon chien profite d'un jardin sans fin mais on a créée les limites de propriété, les mêmes que je dois respecter, en tenant mon chien en laisse afin qu'il n'entre pas chez des gens qui le verraient d'un très mauvais œil. J'aimerai le laisser galoper sans penser qu'il risque de rencontrer voiture ou chasseur dans un coin de forêt, j'aimerai le laisser choper les poules du voisin pour assouvir son instinct de chasse et le voir "rigoler" un peu, j'aimerai passer mes journées avec lui mais il parait qu'il faut aller au boulot pour ramener de quoi nous payer un toit sur la tête, j'aimerai partir en forêt chasser avec arc et flèches mais il parait que ma viande, je dois aller la chercher au supermarché...

Ce que je veux dire par là c'est que l'on subit et notre chien nous accompagne dans notre parcours. Il n'a plus la vie du chien qui accompagnait l'homme préhistorique dans une relation de symbiose, l'un et l'autre profitant d'apports et utilités respectifs. Pour autant penser que c'est faire son malheur de ne pas lui donner 100% des besoins de son espèce, je ne crois pas. Alors sortie 0,1 ou 10 fois par jour, ne me semble pas l'essentiel à l'accueil d'un chien dans une famille. Pour ma part, l'essentiel est d'envisager l'intégration de son chien dans notre société (propreté des espaces publics, nuisances, un bon entretien quotidien, l'estime des coûts de frais médicaux qui peuvent être faramineux, un temps quotidien de présence conséquent, et évidemment, des périodes de sorties, de socialisation, d'éducation, de jeux, d'échanges, de complicité)

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Bonjour Jador,

Je vois toujours dans vos propos ci-dessus un ultra idéal.

Comme dit dans un précédent commentaire :

"Je préfère ceux qui visent le mieux même s'ils n'y arrivent pas complètement plutôt que ceux qui se contentent de ne pas être les pires parce qu'ils sont sûrs d'y arriver. Auquel cas, ce serait du nivellement par le bas."

Pour autant penser que c'est faire son malheur de ne pas lui donner 100% des besoins de son espèce, je ne crois pas.

Là, si tu me permets, c'est une caricature. Il n'a jamais été question dans mes propos de dire que de ne pas combler en totalité les besoins biologiques du chien allait causer son malheur. En revanche, j'ai dit que le chien ne pourrait être pleinement satisfait dans ce cas.

Toi qui parlais de nuance un peu avant, en voilà une qui me paraît importante. :)

Alors sortie 0,1 ou 10 fois par jour, ne me semble pas l'essentiel à l'accueil d'un chien dans une famille.

Je m'interroge. Dis-tu ça parce que tu pourrais vraiment expliquer pourquoi ce n'est pas essentiel ou parce que tu serais toi-même plus proche des 0,1 que des 10 ?

Quand il est question de définir ce qui est essentiel à un animal, comment ne pas prendre en compte et en priorité ses besoins biologiques et ses comportements naturels. À moins qu'il s'agisse en fait de définir ce qui est essentiel pour le propriétaire de cet animal.

Il est certes impossible de toujours ou en totalité combler les besoins biologiques d'un chien et respecter tous ses comportements naturels. Mon propos n'est donc pas de dire que c'est ce qu'il faut pourtant absolument faire ; sous peine de quoi il ne serait pas possible d'avoir un chien.

En revanche, et tant que faire se peut, il me paraît important de garder à l'esprit ce qu'est un chien et comment satisfaire sa nature au mieux des possibilités de chaque propriétaire.

Dire que sortir 1 ou 10 fois un chien n'est pas essentiel, est-ce censé être un message pour conforter les futurs propriétaires ou pour que les chiens se sentent mieux ?

Et mesures-tu bien le danger d'un tel message avec la généralisation possible à d'autres choses qui seraient jugées, arbitrairement, comme non essentielles ?

" Comportementaliste canin "
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Jador
Jador

Toutes les reproches faits à cette personne sont nés du nombre de sorties qu'il envisageait faire et lui avancer que pour 3 sorties par semaine, c'est ne pas savoir ce qu'est un chien et le juger indigne d'avoir un chien jusqu'à même évoquer sa paternité future. Ceci était très violent, exclusif et réducteur. Les autres responsabilités engendrées n'ont pas été évoquées. C'est là que je dis que "attention danger", avoir un chien n'est pas que faire des balades et que ce n'est pas l'élément essentiel.

Je dis plus que cela fait partie du lot et que les éléments cités entrent tout aussi grandement en ligne de compte. On a tous dit sur ce forum à multiples personnes ayant des chiens excités de commencer par les défouler ceci, pour leur bien-être mais comme vous dites aussi, pour la quiétude de leur propriétaire dans ses relations avec son voisinage et la préservation de ses biens. Mais avoir un chien n'est pas que cela et j'ai fait une liste des éléments à prendre en compte.

Pour ma part, tout comme l'évoquait Enicia et que vous ajoutez sur votre dernier message, c'est au mieux des possibilités du propriétaire. Suis-je une mauvaise propriétaire car il a fallu passer un tour car prise par les urgences pédiatriques, clouée au lit par une mauvaise grippe, rappelée sur des congés par le boulot, impliquée dans des manifestations d'associations caritatives ou aussi, mère impliquée dans l'éducation de ses enfants et ceci comme tant de propriétaires de chiens...

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Tania28700
Tania28700

Bien dit, Jador, je rejoins ce que tu dis.

" "Sois toujours la première version de toi même, et non la deuxième version de quelqu'un d'autre" "
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Toutes les reproches faits à cette personne sont nés du nombre de sorties qu'il envisageait faire et lui avancer que pour 3 sorties par semaine, c'est ne pas savoir ce qu'est un chien et le juger indigne d'avoir un chien jusqu'à même évoquer sa paternité future.

Pour la toute fin de ta phrase, ne me sentant pas concerné, je ne reviendrai pas dessus.

Pour ce qui vient avant, je persiste et signe !

Quand on a une personne qui annonce d'entrée de jeu qu'il ne sortira son chien/chiot que 2 à 3 fois par semaine, ce serait une folie que de l'encourager à en adopter un.

Pour autant, et plutôt que de rester sur un jugement définitif, j'ai longuement expliqué la nécessité des sorties - surtout s'agissant d'un chiot - et au fait qu'il lui serait inévitable de devoir réorganiser un peu sa vie pour assumer la responsabilité d'un chien. Je lui ai même parlé des dog sitter qui peuvent être une excellente solution en cas d'indisponibilité. Et je lui ai aussi conseillé de faire appel à un comportementaliste avant l'adoption afin d'être bien préparé à accueillir un chien et d'éviter certaines erreurs par la suite.

Ça me paraît être une démarche constructive, non ?

Mais bon, malgré tout les conseils et explications qu'il a reçu - et je ne parle bien évidemment pas que de mes interventions - Jean-Charles a voulu persister dans une volonté manifeste d'adaptation coûte que coûte du chien à son mode de vie sans être prêt à adapter le sien aux besoins du chien.

C'est égoïste et capricieux. Et je ne vois rien de bon là dedans pour le chien.

À partir de là, je ne peux décemment pas prendre fait et cause pour quelqu'un qui voudrait adopter un chien dans ces conditions.

" Comportementaliste canin "
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Utilisateur anonyme
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Bonsoir, je vois que le débat est intense. Je précise que je souhaite un chien pour 2018 donc c'était pour moi, une première prise de contact que d'en discuter ici. J'ai également mentionné le fait que ce serait mon premier chien donc je n'ai aucun repère... Je ne serai donc pas irréprochable mais cela me permettra de progresser dans ma relation avec le chien. Je considère l'animal mais ce n'est pas ma Priorité de vie (je vais en choquer certains) : je ne pourrais lui donner 2-3h de marche quotidienne dans de nouveaux sentiers avec de nouvelles odeurs mais il sera un élément important de la famille!! Des enfants pour lui qui bougent, un grand jardin, des maitres qui le font jouer, des maitres pas violents, je pense qu'il doit y avoir plus malheureux. Je vous fait le pari que si l'on donnait la parole aux chiens, il y aurait des candidats pour vivre la vie que j'aurai à lui offrir... Il y a des commentaires qui m'ont fait pensé à certains parents qui font tout pour leurs enfants et qui au final, se retrouvent confronter à des enfants capricieux, feignants, non reconnaissants etc. Autrement dit, il n'y a pas d'éducation idéale, c'est pareil pour celle du chien, il aura sa propre personnalité, comportementaliste ou pas. Je pense que l'animal sera beaucoup plus sensible aux changements dans la relation avec son maitre que dans une routine de vie qui sera la sienne depuis le début.

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