notre chiot Eurasier est agressif le soir

@Constanze2108

Je ne suis pas sûre, qu'à ce stade, dans sa petite tête de chiot de 10 semaines, il en soit là effectivement.

Si vous me disiez : mon chien de 3 ans me fait face en me grognant dessus quand j'essaie d'entrer dans la cuisine, est ce qu'il va penser qu'il a le "dessus" sur moi si je quitte la pièce ? Ma réponse serait différente, lol !

Mais ce petit chiot ? Il cherche probablement juste à "passer ses nerfs" au travers d'une interaction (ludique certes, mais mal maîtrisée, et qu'on ne doit à mon sens pas cautionner) avec vous. Probablement pas à prendre possession d'un quelconque territoire, de quelconques ressources. La pièce où il est, il s'en fout, il ne cherche pas à vous en chasser, c'est vous qui l'intéressez. Dans ce contexte, il ne gagne rien qu'en vous quittez la pièce. Il perd tout.

Donc cette réponse, sur un chiot de 10 semaines, me semble fonctionnelle.

Sur un chiot de 10 semaines... mais elle ne sera pas forcément fonctionnelle, et n'aura pas forcément le même sens dans son esprit, quand dans une autre situation "conflictuelle" vous quitterez la pièce.

Voilà pourquoi je trouve ça plus pertinent d'apprendre au chien que quand il déconne, c'est LUI qui se retrouve confiné (dans une pièce, dans son panier, etc). Car ça sera plus facilement généralisable plus tard, à d'autres situations, d'autres déboires de l'éducation d'un chiot. Du type... mon chien de 10 mois harcèle les invités. Vous n'allez pas demander à tous les invités de quitter la pièce. Mais vous pourrez en revanche lui demander de se calmer sous peine d'isolement.

Le seul "plus" que je vois à l'attitude de "partir" plutôt que prendre le chien pour l'isoler, c'est que ça évite tout contact, toute interaction avec le chien (qui va être nécessaire si vous devez l’emmener dans une autre pièce), qui pourrait le faire encore davantage monter en excitation, voir être pris comme une validation de son attitude (il s'excite, vous vous intéressez à lui). "Partir" coupe plus vitre cout à la montée en excitation.

@Emla

Sauf qu'on ne joue pas en mordant ses maîtres :)

Jouer dans un tel état "d'hystérie", qui plus est après les repas, n'a rien de sain à mon sens, et ne doit pas spécialement être encouragé.

Il y a tout le reste de la journée pour jouer !

D'ailleurs mon chien Léon, quand mon chiot Basile (1 an et demi plus jeune) présentait ce genre de crises, l'engueulait, purement et simplement.

De façon assez improductive du coup car il l'excitait encore plus en aboyant ^^'

Mais il cherchait en tout cas à le faire cesser.

Merci à tous pour vos réponses rapides !

Par rapport au fait, de quitter la pièce (nous, on ne peut que monter à l'étage, car nous avons un salon-cuisine ouvert en une seule pièce), mon mari s'interroge si ça ne signifie pas au chien, qu'il a le "dessus" sur nous en terme hiérarchie, car c'est nous, qui quittons la pièce et pas lui. Est-ce que cela est vrai ? J'aurai tendance à me dire que mon mari raisonne comme un "humain" et non comme un chien dans ce cas de figure. Qu'en pensez-vous ?

Je maintiens qu’il veut simplement jouer avec sa famille humaine et qu’il en a besoin.

Bref, de la constance, et ça devrait finir par passer. Mais pas du jour au lendemain. J'en viens à croire que ce truc là, de coup de folie du soir, dépend d'une histoire de maturation cérébrale, et qu'on ne peut pas aller plus vite que la musique, il y a une sorte de délais incompressible durant lequel le comportement persiste malgré ce qu'on met en place. Dommage que ça n'ait pas plus été étudié (j'ai trouvé peu de données sur le sujet), je trouve cette "phase" hyper intrigante.

Évidemment, si ça continue de s’aggraver, notamment s'il commence à présenter des manifestations agressives dans d'autres situations, il faudra vous rapprocher d'un éducateur dès la sortie du confinement.

Ce que j'avais choisi à l'époque, et qui me semblez le plus simple : l'isoler dans une pièce, en le prévenant à l'avance de ce que j'allais faire, pour lui donner (au fur et à mesure, ce n'est pas venu du jour au lendemain !) la possibilité de se calmer seul.

Donc je lui disais, TOUJOURS avec la même voix, calme, grave, sans trop d'émotion pour ne pas l'exciter davantage : tu te calmes ou je t'isole. Je laissais s’écouler 5 sec et s'il ne se calmait pas, je l'isolais dans la pièce dédiée (chez nous : la cuisine fermée par une barrière pour bébé, il pouvait continuer de nous observer vaquer à nos occupations dans le salon, mais sans la possibilité de nous harceler, c'est vraiment l'idéal, et préférable à mon sens à l'isolement dans une pièce réellement fermée), en répétant, au moment de l'y emmener, la phrase "je t'isole" pour qu'il en comprenne bien le sens. Je le tenais par le collier (sans brutalité) pour l'emmener jusqu'à la cuisine, mais si le chien réagit quand vous cherchez à prendre le collier en tentant de mordre/mordiller, il peut être judicieux en rentrant de la balade de laisser sa laisse attachée, trainant par terre, pour pouvoir le saisir par là au moment venu.

Très souvent, effectivement, il reprenait son cirque dès qu'on le laissait revenir dans le salon. Pas grave. Comme on dit : la pédagogie c'est la répétition. On recommence, exactement la même phrase ("tu te calmes ou je t'isole"), la même intonation, exactement la même conséquence ('je t'isole") s'il ne se calme pas. Et cette fois on le laisse un peu plus longtemps, puisque visiblement la fois d'avant c'était trop court pour qu'il redescende.

Vous pouvez éventuellement lui laisser des choses sur lesquelles se défouler dans la pièce dans laquelle vous l'isolez : avec mon 2e chiot (mais qui avait des "crises de folie" bien moins violentes, il se contentait de sauter partout sans nous "agresser"), je laissais par exemple des vieux cartons à déchiqueter (à ne pas faire si le chien avale le carton au risque de s'étouffer). Un kong farci peut faire l'affaire. Des croquettes cachées dans les recoins de la pièce sinon. Évidemment vaut mieux que tout ça soit en place dans la pièce "d'isolement" avant que vous ne l'isoliez, s'agit pas non plus qu'il ait l'impression que vous lui donniez des objets pour qu'il se calme (ça ressemblerait à mon sens un peu trop à une validation de son comportement), il les trouvera sur sa route par hasard.

Mais qui sont ces éleveurs qui conseillent à leurs adoptants d'enfermer des chiots dans une cage, sans transition aucune, et d'ignorer leurs pleurs ? Comment peut on souhaiter un tel début dans son nouveau foyer à un chiot qu'on a vu naître ?

Vous n'êtes pas la 1ere à raconter cela, c'est quand même assez inquiétant.

La cage, si on souhaite l'utiliser dans l'éducation d'un chien, doit être introduire progressivement, pour ne pas générer de détresse !

Pour le reste. Ce que vous racontez est relativement classique, c'est le "coup de folie" du soir que présente de nombreux chiots (très souvent après la sortie !).

Le vôtre a la particularité quand même d'avoir des manifestations assez "agressives" (vous avez réellement l'impression, en le regardant, qu'il souhaite vous faire mal, ou simplement jouer de façon non contrôlée ?) là où d'autres vont se contenter de courir dans tous les sens en déménageant tous les meubles.

Le mien, me traquait dans toute la maison dans un grand état d'agitation (et essayait notamment de me monter la jambe), et m'aboyait assez nerveusement (presque agressivement) si je le repoussais. Je vais pas mentir, à l'époque, ça m'a pas mal décontenancé, et je m'étais demandée si mon chien n'allait pas devenir un gros fou furieux. Mais il était chouette le reste du temps.

Longtemps après, à force d'en parler avec d'autres maîtres, je me suis rendue compte que ce "craquage de nerf" vespéral est assez commun chez le chiot, et peut prendre différentes manifestations. Il semble perdre tous ses auto-contrôles, comme s'il avait le diable en lui.

Bon, déjà, je vais commencer par la fin : c'est passé avec le mien, et ce n'est pas devenu un fou furieux ^^ Même si c'est un chien assez nerveux.

Je n'ai pas "d'astuce miracle", mais le 1er point, c'est que non, ce n'est pas (en tout cas pas forcément) lié à un manque de dépense.

A l'inverse, j'ai plutôt l'impression que c'est une façon pour le chiot d'extérioriser un trop plein de stress, frustration, excitation, accumulé dans la journée, en laissant tout ça littéralement "exploser".

Ca ne veut pas dire nécessairement qu'il est trop stimulé non plus. Mais en tout cas que cela ne justifie pas de le stimuler davantage.

Votre attitude me semble bonne, il faut juste être un peu plus constant. C'est à dire l'isoler dans une pièce OU partir de la pièce, dès les 1eres manifestations de la crise (ne pas le laisser commencer à "monter" en l'ignorant et en espérant que ça cesse tout seul), mais choisissez une technique et tenez y vous, pas les 2.

Et si vous lui donnez son repas via un jeu ? Un tapis de fouille, un kong (wobbler)...etc ça lui permettra de prendre le temps de manger, de l’occuper et se dépenser ;)

Bonjour Emla,

j'ai pensé aussi toute à l'heure s'il ne fallait pas lui faire une bonne séance "jeux" avant son repas. Je vais essayer demain, pour voir si ça change quelque chose et vous tiens au courant.

Bonjour Leeleebijou,

on arrive absolument pas à l'ignorer. J'ai oublié de préciser que le pire moment c'est quand on est assis devant la télé sur le canapé. Il saute sur nous, sur le canapé, mord et ne s'arrête pas du tout si on l'ignore (et on n'y arrive pas non plus, car il fait vraiment mal). Il a plein de trucs à machuquer (os à mâcher, sabot de veau, corde, os "Kong" avec friandise), mais dans ces moments, il s'en fiche, il les accepte 5 secondes et s'en reprend à nous.

A part le laisser seul dans le salon 30 minutes, je ne vois pas 🤧