Quand les bénévoles de l’APAVH (Association Protection Animale Vallée de l'Hérault) ont découvert Pixel, une petite Cocker, c’est la stupeur qui a d’abord pris place.
Sous une épaisse couche de poils emmêlés, se cachait une chienne à bout de forces, enfermée depuis des années dans un sous-sol, invisible aux yeux du monde.
Un « monstrueux sac de noeuds »
La scène, insoutenable, a marqué les esprits : un « monstrueux sac de noeuds », comme l’a décrit Sandrine, toiletteuse à Quissac, choquée par l’état de l'animal. Jamais elle n’avait vu pareille négligence. Alertée par l’association APAVH, Sandrine a accueilli Pixel le 29 juin, mais le toilettage s’est vite révélé impossible, car la chienne souffrait le martyre et ses poils formaient une véritable carapace qui nécessitait un long travail.
Face à cette situation complexe, une tonte intégrale sous anesthésie a dû être programmée en urgence chez un vétérinaire. À l’origine de cette détresse : une propriétaire qui, après avoir enfermé sa chienne dans le sous-sol pendant des années, avait quitté les lieux, abandonnant son animal derrière elle. Lorsque l’association l’a contactée pour obtenir des informations, elle a répondu avec mépris : « C’est dimanche, je suis occupée. Rappelez dans la semaine. »
Heureusement, les bénévoles de l'association n'ont pas voulu laisser tomber Pixel et sont venus à son secours. L’APAVH a annoncé son intention de porter plainte pour maltraitance. Aujourd’hui, Pixel est en sécurité, et grâce à la collaboration entre l’APAVH, Sandrine la toiletteuse, et le refuge « Au Bonheur des 4 pattes », un nouveau départ se profile. Mais les traces du passé, physiques et psychologiques, mettront du temps à guérir.