Un soulagement qui était attendu depuis un an. En juin 2024, un chien avait commencé à faire parler de lui dans la commune de Grand Bourgtheroulde, située dans l'Eure (27).
Au bout d'un chemin, dans un quartier résidentiel de cette petite commune d'environ 4 000 habitants, un Malinois était attaché à une caravane nuit et jour, et dans une solitude absolue. Détenu ainsi par son maître qui ne lui rendait que quelques visites par semaine, l'animal a vite attiré la pitié des riverains qui ont été de plus en plus nombreux à s'inquiéter du sort de ce pauvre chien.
Personne n'arrive à le sortir de cette situation
Sans surprise, le toutou était très malheureux dans cette vie morose. Nommé Oups, le pauvre Malinois pleurait sans cesse et faisait grandir l'inquiétude des habitants de la commune. Si, au début, les voisins les plus proches de la caravane ont été les premiers à remarquer la détresse de l'animal, le chien a rapidement mobilisé de plus en plus de personnes autour de son triste cas.
Selon les propos recueillis par le média Actu.fr en avril dernier, de nombreux riverains tentaient d'apporter une aide pour améliorer le quotidien du Malinois et cherchaient également un véritable moyen de mettre un terme à son calvaire. Plusieurs habitants se sont attachés à l'animal et lui rendaient visite : quand Oups ne s'emmêlait pas dans sa longe, il parvenait à s'approcher du grillage pour recevoir des caresses. Une autre personne a même récupéré des restes chez le boucher de la ville pendant un certain temps, afin de nourrir le pauvre toutou.
Des démarches concrètes ont également été faites par les habitants, en vue de retirer l'animal de ces conditions de détention douteuses : la mairie a été prévenue de cette situation et s'est déplacée plusieurs fois, ainsi que la gendarmerie. Seulement, au regard de la loi, l'animal n'était pas maltraité : il disposait d'un toit, de nourriture, d'eau, et d'une laisse de 3 mètres, considérée comme assez longue. Sans constat de mauvais traitements avérés, il était impossible de saisir Oups sans l'accord de son propriétaire.
De son côté, le maître de l'animal avait précisé dans les colonnes du média Actu.fr qu'il cherchait une solution de placement pour son chien, mais qu'il n'obtenait aucun résultat. Dans son témoignage, il a expliqué qu'il avait eu Oups lorsqu'il avait 2 mois, et que tout se passait bien, jusqu'à une perte d'emploi en juin 2024 l'obligeant à quitter sa maison pour vivre en appartement. Selon ses dires, le Malinois ne s'était pas adapté à ce changement et son maître n'avait trouvé aucune autre option que cette vie à l'attache et cette caravane. Malgré plusieurs annonces sur Leboncoin, il n'arrivait pas à trouver une nouvelle famille pour son chien, et espérait donc retrouver une maison pour le récupérer.
Finalement, il accepte de céder son chien à une association
La mobilisation prenant de plus en plus d'ampleur après la médiatisation de la situation de l'animal, le propriétaire de Oups a finalement accepté de céder son chien à l'association CAPPA, qui a pu organiser son retrait le 22 avril 2025.
Pris en charge par la SPA de Lorient, Oups a pu recevoir les soins vétérinaires nécessaires pour une future adoption. Après quelques semaines passées au refuge, le toutou a finalement eu la chance d'être adopté ce dimanche 11 mai par un homme originaire de Bretagne qui connaît bien les Malinois. Selon les propos de l'équipe de la SPA recueillis par le média Actu.fr, la première rencontre entre Oups et son nouveau maître a été d'une fluidité remarquable : le chien s'est tout de suite dirigé vers cet homme et le courant est bien passé entre eux.
Décrit comme très gentil et affectueux par les employés du refuge qui ont pris soin de lui pendant cette courte période, ce toutou va dorénavant vivre dans une maison avec jardin, avec une famille présente et bienveillante, et il ne devrait plus jamais manquer de rien.
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