Il est bien difficile de ne pas avoir le coeur serré en découvrant l'histoire de Black, un épagneul breton de 10 ans et demi qui a vécu un calvaire sans nom pendant plusieurs années.
L'association APAVH (Association Protection Animale Vallée de l' Hérault) a décidé de partager un récit bouleversant qui montre à quel point la souffrance animale est parfois ignorée.
Enfermé dans une cave en permanence
Le maître de Black est âgé, et si s'occuper de son animal est probablement devenu difficile avec le poids du temps qui passe et les conséquences néfastes que cela peut avoir sur le corps et l'esprit, la solution trouvée pour gérer l'animal était loin d'être tolérable.
Dans cette petite maison de village, sans jardin, il y a beaucoup de passage pour apporter une assistance médicale et logistique au propriétaire des lieux. D'ailleurs, probablement pour que le chien ne soit pas source d'une problématique supplémentaire, on peut lire "Ne pas ouvrir" sur une petite porte qui mène à la cave. Car oui, Black est enfermé ainsi en permanence, dans l'obscurité d'un sous-sol précaire où le moindre confort n'existe pas.
Ils ont été nombreux à passer devant cette porte, et à entendre les gémissements de Black. Kinésithérapeutes, infirmières, livreurs de repas... Une douzaine de personnes venaient quotidiennement pour s'occuper du propriétaire de Black, et pendant au moins deux ans, personne n'a semblé sensible au sort du pauvre chien.
Si cette situation de maltraitance a été ignorée par la grande majorité des intervenants sur place, deux personnes ont finalement écouté leur coeur et ont décidé de faire un signalement auprès de l'association APAVH. Souhaitant agir avec diplomatie, l'équipe de l'association a tout d'abord contacté la fille du propriétaire de l'animal qui a reconnu que la situation n'était pas acceptable, et un accord pour la cession du chien a été trouvé.
Le lendemain, l'association prend rendez-vous avec le cousin du maître de Black, qui viendrait de temps en temps sortir l'animal. Même si cet homme a également reconnu que les conditions de vie de l'épagneul n'étaient pas correctes, il n'avait pas non plus agi depuis tout ce temps. De son côté, le propriétaire de Black, qui ne se souvenait pas de l'âge de son chien, a simplement exprimé son mécontentement par rapport aux dénonciations qui avaient été faites.
Finalement, Black a pu être récupéré par l'association, et l'APAVH a partagé le dernier détail désarmant de ce terrible récit : « On a installé le chien dans la voiture, non sans que le cousin ait récupéré le collier, rien ne se perd chez ces gens-là. L’humanité peut être. »
Aujourd'hui, Black est enfin sorti de son calvaire, et il s'est montré très vif et affectueux, comme s'il voulait rattraper toute cette période de vie volée. L'association s'est mise à la recherche d'une solution d'accueil temporaire à l'issue de l'intervention, et il reste à espérer que ce pauvre chien trouve bien vite une famille définitive qui saura lui faire oublier ces terribles années d'isolement.