...« Les risques d’infection au BARF » — vérité partielle
Une étude menée par l’université d’Utrecht et publiée en 20183 prouve la présence de bactéries et microbes dans certains régimes BARF commercialisés. Selon cette étude :
28 % des produits contiennent la bactérie colibacille (responsable de gastro-entérites, méningites, et infections urinaires)
54 % sont infectés de la bactérie Listeria monocytogenes, responsable de la listériose (maladie résultant en septicémies, méningites, et pouvant provoquer des fausses-couches chez les chiennes gestantes).
20 % sont infectés à la salmonelle
11 % des produits contiennent des parasites (ex : le Toxoplasma gondii, l’agent de la toxoplasmose).
Néanmoins, cette étude est à prendre avec des pincettes. Ces tests sont effectués sur des produits surgelés commercialisés par des marques dédiées au BARF. En bref : leurs clients reçoivent, par la poste, des portions plus ou moins congelées et préparées à l’avance.
Les résultats ne sont donc pas applicables aux viandes que vous pourriez acheter vous-même — à condition de respecter scrupuleusement les conditions de stockage, et de faire confiance à votre boucher !
Pour conclure : mon avis personnel sur le régime BARF
Après trois semaines éprouvantes à nourrir mes chiens au BARF, voici mes conclusions — personnelles, mais qui j’espère pourront vous éclairer.
Je constate effectivement de réels bénéfices sur leur santé — hormis occasionnellement, quelques crottes au calcium. Un plus beau poil, une meilleure haleine, une silhouette athlétique.
Néanmoins, je dois être honnête : je me vois mal gérer un régime BARF sur le long terme. Tous mes samedis sont consacrés à l’approvisionnement en viandes — abattoirs, bouchers, marchés, grande surface. Puis à la préparation des portions, puis leur congélation.
Chaque repas doit être supervisé — pour m’assurer que les os sont de taille appropriée, et que Maki ne vole pas la portion de Merlin (ce dernier mange beaucoup plus lentement que les autres). Pas très pratique le matin avant de partir au travail.
Enfin, la préparation des abats est un vrai challenge — en trouver est compliqué (on ne vend pas des foies de poulet à tous les coins de rue). Surtout, cela devient vite écœurant — surtout pour un végétarien ! Mais en faire l’impasse mène à de graves carences…
Conclusion : le BARF est un excellent moyen de nourrir votre chien — à condition de s’y consacrer pleinement. Peu de personnes en ont le temps — ou les moyens, car la viande fraiche est chère.
J’ai donc abandonné cette belle expérience carnivore.
Aujourd’hui, je nourris mes chiens aux croquettes – mais attention, je choisis ma marque avec soin. La composition d’une bonne croquette est le plus proche possible d’un régime naturel. Vous retrouverez ainsi les mêmes vertus qu’avec un régime BARF.
J’espère pouvoir vous en parler dans une prochaine lettre.
Amicalement,
Claude Lefevre et mes trois chiens, Pénélope, Maki et Merlin.