Petit poème avant d'aller manger
Ma chère Agatha,
Blonde, ronde, charnue, tu étais si fondante
Purée c’que t’étais belle sans cette robe de chambre
Et quand tu es sortie de ce bain de vapeur
J’ai bien cru défaillir devant ton tendre cœur
Tu aimais te huiler ça te donnait la frite
La silhouette affinée corps bronzé sans limite
Oui t’avais la patate toujours prête à sauter
Dans ces bains bouillonnants ces jacuzzis dorés
Nos rendez vous au four étaient si gratinés
Quand je voulais trancher toutes tes chairs idées
Alors tu te cachais sous des tonnes de gruyère
Me laissant me brûler dans les feux de l’enfer
Quand ta meilleure amie cette bonne tartiflette
T’invitait à danser pour toi c’était goguette
Entourée de lardons jouant à la maman
T’étais aux p’tits oignons au reblochon fondant
Tu n’as pas eu de peau en ce beau soir d’été
Quand un bel aligo à l’haleine aillée
Est venu t’inviter dans ses bras languissants
A partager un slow il était si collant
Tu devins rayonnante tout à fait bienheureuse
Dans ces soirées ardentes aux saveurs délicieuses
Te laissant entourée d’amis fumants et chouettes
Charmée par leur beauté t’en faisait des raclettes
Un jour tout s’arrêta dans un grand tourbillon
Tu t’offris toute nue au robot d’la maison
Terminant tes vieux jours en paillasson râpé
Ayant tant d’émotion j’en suis resté bouche bée.
Source Dudelire.com