Bonjour à tous,
Je vous écris ici parce que je me sens tellement seule et rongée par la culpabilité.
J'ai perdu ma Scarlett il y a 2 jours et j'ai l'impression que c'est de ma faute, l'impression de l'avoir tuée.
C'est mon premier bébé, elle avait 11 ans et elle a passé sa vie à mes côtés. Au moindre problème je n'hésitais jamais à l'enmener chez le vétérinaire. Souvent mon conjoint disait que j'exagerais, que j'en faisais trop, que je m'inquiétais beaucoup trop.
Nous sommes en France et nous avons quitté Paris pour la ville de Lyon il y a 3 ans. Depuis 2 ans ici elle avait déclaré un asthme difficile à contrôler, malgré la cortisone en cachets et des inhalations de corticoïdes chaque jour elle faisait malgré tout des crises sévères parfois.
J'ai payé des fortunes pour faire des examens très poussés lorsqu'elle a eu son diagnostic d'asthme et que les traitements inhalés n'avaient pas l'efficacité attendue.
Je l'ai toujours enmenee à la moindre aggravation et elle avait une vie normale en dehors de ses crises.
Elle était suivie dans une clinique formidable spécialisée dans les chats et très bien équipée, sauf qu'elle est à 20 minutes de chez nous.
Je n'ai jamais rien compté, toujours fait pour elle, sauf cette dernière semaine qui lui aura été fatale.
La semaine dernière elle a commencé à faire une crise importante alors nous avions immédiatement fait ce que nous faisions dans ces cas là sur conseils de son vétérinaire. Nous avons augmenté les doses de cortisone et la fréquence des inhalations, et donné régulièrement de la ventoline. Sauf que ce jour là je devais aller passer quelques jours chez ma mère avec mon bébé.
Mon conjoint est resté à la maison et m'a dit que ça allait à peu près. Au début j'avais prévu de demander à mon frère qui habite loin de l'enmener en lin absence mais comme mon conjoint disait que ça allait je n'ai pas insisté.
Quand je suis rentrée je trouvais que sa respiration restait difficile alors j'ai appelé les vétérinaires habituels mais ils ne m'ont donné rendez-vous que la semaine suivante.
Après lui avoir donné sa ventoline j'ai remarqué qu'elle respirait par la bouche puis s'est calmée et c'est là que tout a basculé et que je m'en veux atrocement.
J'ai continué à faire mes tâches ménagères et mon conjoint était en réunion avec son boss. Nous n'avons pas entendu que mon autre chat l'avait attaquée et coincée sur le balcon. Elle a paniqué et a commencé une crise de détresse respiratoire intense.
Je pensais qu'elle allait mourir dans l'instant (langue sortie, bouche ouverte, abdomen contracté), nous avons appelé ses vétérinaires qui nous ont dit de venir ou d'aller au plus proche. J'ai cru qu'elle ne supporterait pas 20 minutes de transport et l'ai emmenée chez un vétérinaire en bas de chez nous. Je savais qu'il n'était pas forcément le plus compétent.
Il l'a mise dans une cage avec de l'oxygène (de fortune avec une serviette et des pinces à linge) et m'a dit lui donner des diurétiques (alors qu'elle n'avait pas d'œdème vérifié ni de pb cardiaque connu, il ne l'a même pas examinée et mon autre vétérinaire m'a toujours dit que les diurétiques ne servaient à rien dans l'obstruction bronchique due à l'asthme) et une injection de corticoïdes.
Je suis repassée la voir 2 h plus tard et elle allait mieux mais sa respiration redevenait laborieuse dès qu'elle quittait la cage. Il m'a dit de repasser le soir.
Quand j'y suis retournée elle a paniqué lorsqu'ils ont essayé de la remettre dans la cage. Il n'était pas doux du tout, il n'avait même pas mis de litière alors qu'il avait donné des diurétiques. Elle était pleine d'urine et complètement paniquée et donc a repris la détresse respiratoire.
Il m'a donc dit la garder toute la nuit puis m'a appelée le lendemain pour me dire qu'elle était décédée alors qu'elle allait bien le matin même quand il avait vérifié et que sa respiration allait mieux. Il ne sait pas expliquer ce qui s'est passé et ne semble même pas concerné. Il n'a pas donné de bronchodilatateurs mais deux fois des diurétiques? ?
Je n'arrête pas de me dire que j'aurais dû prendre le risque de faire ces 20 minutes de transport. Je m'en veux à un point que je ne peux plus fonctionner sans une dose massive d'anxiolytiques. Je n'arrive pas à accepter cet enchaînement d'erreurs qui l'a certainement tuée.
Par mes mauvaises décisions et l'incompétence de ce vétérinaire.
Un chat en crise d'asthme même sévère ne devrait pas mourir si il reçoit les traitements adaptés.
Elle a fini sa vie dans la peur, sans moi, avec un vétérinaire sans empathie et sans avoir retrouvé son foyer.
J'ai l'impression que je ne m'en remettrai jamais.
Je vous en prie, aidez-moi à traverser cela, je n'ai même plus la force de m'occuper de mon fils.
Merci à tous