Un chien comprend il la mort ?

Oui.

Plus en détail, sait-il qu'il va mourir ?

Ou sait-il seulement quand ses proches meurent ?

La mort est une chose naturelle pour le chien. La mort de ses proches c'est différent. Votre chien ressent tout ce que vous ressentez. Si vous êtes triste, heureux, en colère, ou malade. Il sera donc beaucoup plus affecté par votre maladie que par la sienne. Il n'est pas rare de voir un chien se laisser mourir derrière la perte de son maître s'il n'a que lui dans la vie. Quant à nous la dernière preuve d'amour que nous pouvons lui apporter c'est de ne pas le laisser souffrir! J'espère que j'aurai d'autres sujets plus gais à traiter dans la journée. Amitiés

Bonjour,

Est-ce qu'un chien comprend QUOI de la mort ? La question est trop vague.

Est-ce qu'un chien réalise qu'un être n'est plus vivant ? Je n'en suis pas si sûr.

Même si le chien ne conceptualise pas la mort comme un humain, l'inertie d'un corps et le changement radical d'odeur sont des indices qu'il perçoit forcément comme un changement d'état. Maintenant, de là à dire qu'il comprend ce changement d'état comme étant la fin de la vie, il y a quand même un sacré pas à franchir. Surtout si c'est son être d'attachement qui est mort.

Les chiens perçoivent donc très bien qu'il y a quelque chose de changé. Pour autant, nombre d'entre eux semblent penser que leur être d'attachement peut revenir.

Je suis incapable de dire s'ils ne réalisent pas du tout ce qu'est la mort en espérant que leur être d'attachement va revenir ou s'ils réalisent très bien qu'il est mort mais que l'attachement est tellement fort qu'ils seraient dans une forme de déni.

Lorsque mon mari est décédé, deux de mes chiennes de l'époque passaient leur temps à la porte, en attente. Je les ai amenées au funerarium où il reposait, à l'entrée: frétillement de joie; j'ai pris une chienne dans mes bras, puis l'autre; la scottish a flairé puis est allée se planquer dans un angle, prostrée. La caniche a longuement senti sous les narines. Quand je l'ai reposée elle a demandé à ce que je la reprenne, pareil elle a uniquement cherché à vérifier qu'il n'y avait pas de respiration. de ce jour elles n'ont plus jamais cherché leur maître, elles savaient.

La réponse toute simple est non selon moi. Il ne comprend même pas la vie. Il ressent les "anomalies", mais ne sait pas que la mort c'est la fin de la vie.

À mon avis, pour avoir conscience de la mort, il faut être conscient qu'on EXISTE. Et c'est un attribut propre à l'homme. Être est extrêmement relatif.

Cela reprend ce qu'a dit Énergiesolaire. La mort n'est que la suite logique de la vie. Pour qu'une notion existe, elle doit avoir un contraire. La vie n'existerait pas sans la mort. Mais si le chien ne conceptualise pas la vie, il ne peut pas conceptualiser la mort.

S'il faut se placer sur le domaine de la conceptualisation, demandez vous combien d'humains sont clairs sur ce que signifie la mort. (Moi en tous cas je ne le suis pas). Lorsque j'avais 5 ans j'ai constaté qu'être mort ça veut dire ne pas pouvoir réagir même si une mouche se promène sur le visage. Depuis, je n'ai fait aucune grande découverte sur le sujet ...

La notion "mort = fin de la vie" est déjà sujet à discussion. Il faudrait définir ce qu'est la mort et ce qu'est la vie. Rien que là, on aurait déjà de nombreux points de vue différents ; selon que l'on aborde le sujet sous un angle philosophique, scientifique ou religieux.

De plus, l'humain a ses propres limites de perception et de compréhension. Notre définition de la vie et de la mort est donc soumise à cette limitation en plus de notre impossibilité d'expérimenter la mort pour pouvoir en revenir et en parler.

Donc partir du postulat que l'humain comprend la mort pour savoir si le chien comprend aussi la mort selon la conception que l'humain s'en fait, c'est un peu comme débattre du sexe des anges.

Quelle que soit la réponse que l'on tente d'apporter à cette question, ce ne sera qu'une vue de l'esprit.

Je ne parle pas de la vision de l'Homme sur la mort. Je dis que l'Homme est conscient d'exister. Ce qui implique qu'il est en mesure de se représenter l'opposé de l'existence. L'avant, voire l'après.

Mais tout est extrêmement relatif, c'est un bien vaste sujet.