Bonjour Sofi
Le "non" doit signifier au chien qu'il doit arrêter ce qu'il est en train de faire. Ni plus ni moins.
En imaginant que mes chiens soient posés sur mon canapé ou sur mon lit (ils ne le font pas mais c'est pour l'exemple), il est inutile de dire "non" puisqu'ils sont déjà dessus. Il n'y a donc rien à stopper.
En revanche, s'ils se mettaient à foncer sur un groupe d'enfants parce qu'ils jouent au ballon et que ça a tendance à les exciter, là, il est impératif pour moi de d'abord les stopper. Deux Léos adultes de plus de 70 kilos chacun, et les enfants deviendraient des quilles de bowling. Dans un cas comme celui-ci, je leur dirais "non" d'un ton sec et grave, sans crier, pour qu'ils s'immobilisent et qu'ils soient attentifs à ce que je vais faire.
Il n'est absolument pas question de tout interdire... ni de tout permettre non plus. Et c'est précisément sur ce genre de point que tout un tas de courants de pensée tentent de faire valoir leur point de vue.
À ce titre, ta façon de voir le "non" est parfaitement raccord avec ce que peuvent penser de nombreux éducateurs en renforcement positif.
De mon point de vue, même si les conditionnements opérants (renforcement, punition, positif, négatif) peuvent s'avérer efficaces dans certains cas, ils n'ont rien d'éthologique. Et mon approche du chien est avant tout d'ordre éthologique. De fait, nous ne serons jamais d'accord là dessus. Mais ça n'a rien de grave. :)
C'est même plutôt une bonne chose de donner à ceux qui nous lisent différents points de vue.
D'un point de vue éthologique toujours, il y a bien des fois où les chiens, entre eux, se voient dire "non" pour qu'ils arrêtent ce qu'ils étaient en train de faire. Pour cela, le plus souvent, ils grognent. D'autres comportements sont observables mais plus rares.
Le grognement est le meilleur moyen pour un chien pour qu'il fasse comprendre à un autre individu qu'il faut qu'il arrête ce qu'il est en train de faire. Et c'est exactement ce à quoi sert le "non".
Les chiens possèdent naturellement cette connaissance de pouvoir reconnaître les signes d'une interaction sociale visant à poser des limites. Et ce depuis leur plus jeune âge.
En revanche, les chiens ne se posent pas la question de savoir si celui qui doit s'arrêter doit comprendre pourquoi il a eu un comportement indésirable. Il doit s'arrêter, c'est tout. Imaginer le contraire serait très anthropomorphique.