comment j’ai fait pour surmonter la mort d’Orion… certaines circonstances m’y ont aidées.
2 – 3 mois après son décès, je devais participer à un séjour de vacances pour personnes sourdes aveugles et l’on était en préparation du voyage.
La directrice m’avait écrit pour me demander un renseignement. N’obtenant pas de réponse, elle m’a relancé en insistant qu’elle avait vraiment besoin de connaître mes cartes de réduction. Je lui ai donc répondu en lui racontant tout : le décès d’Orion, qu’il était pour moi comme un fils, ma déprime et, sous entendu, mon envie de suicide.
Elle m’a rapidement envoyé le message que voilà :
« Chère Audrey.
Je suis de tout cœur avec toi et, pour avoir eu plusieurs chiens, dont deux qui ont fini leur vie avec moi, la séparation fut douloureuse.
Pour un chien ; 15 ans, c’est une sacrée longue et certainement belle vie et c’est bien normal qu’il puisse enfin se reposer. Il est normal d’être sous le coup et ne plus avoir courage, mais la vie ne doit pas s’arrêter pour autant. Elle est triste et cruelle parfois et pourtant si belle souvent ! Nous t’attendons de pieds fermes cet été ! Et je prends note que tu viens aux Marmettes avant.
Bisou et courage. »
cela a été le déclic pour me dire que la vie en valait encore la peine même si Orion n’était plus là et qu’il fallait continuer à vivre.
Ce qui m’a aidée ensuite a été de raconter sa mort et éventuellement mon chagrin aux personnes que je connaissais, qu’elles aiment les animaux ou non. J’ai commencé par écrire un faire part de décès que j’ai envoyé à mes collègues puis à mon compagnon en lui détaillant les derniers moments.
j’ai eu plusieurs messages de soutien, certains de personnes ayant également perdu leur compagnon canin.
j’ai aussi raconté sa mort sur le forum de l’association CHARGE.
Et peut-être à d’autres personnes dont je ne me souviens plus aujourd’hui.
Cela et le temps m’a permis, en environ une semaine – 10 jours, de sortir de la grosse période de deuil et dépression. Ensuite il y a eu des moments de cafard, pleurs durant un peu plus d’un an.
Mais encore maintenant, 9 ans plus tard, il m’est impossible de raconter le décès d’Orion sans pleurer...