Bonjour Doudou,
Pour avoir eu plusieurs fois affaire avec ce genre de cas, la meilleure solution est toujours la médiation. Il m'est notamment arrivé de rencontrer les voisins de propriétaires de chien qui m'avaient contacté. Le simple fait que ces voisins aient été mis en présence d'un professionnel permet d'aborder le dialogue plus sereinement et de signifier que le propriétaire du chien prend sa responsabilité et les mesures nécessaires pour éviter les nuisances. Ça apaise les tensions.
Bien évidemment, ça ne suffit pas. Il faut ensuite intervenir sur le problème.
La principale cause des vocalises (aboiements et/ou hurlements) en cas d'absence est l'anxiété.
Dans ce genre de cas, le chien aboie pour traduire une émotion mais aussi parce qu'il attend une solution à une situation qu'il vit mal. Sans doute espère-t-il qu'ainsi son propriétaire reviendra plus vite.
Il n'y alors pas à agir sur les aboiements mais sur ce qui cause l'aboiement : un mal-être. Raison pour laquelle l'emploi d'un collier anti-aboiement est à proscrire. Il ne ferait qu'agir sur la conséquence.
Je n'ai jamais pensé que laisser un chien seul 8 heures par jours était une bonne chose pour lui. Parfois, il peut même être seul pendant plus de 10 heures ; livré à lui-même et à ne pas savoir quoi faire pour se sortir de là. Le chien est un animal qui a besoin d'activité et de présence, il importe donc de trouver des solutions pour alléger son calvaire.
Il faut d'abord porter une attention particulière aux rituels de départ.
Prendre son manteau, mettre ses chaussures, prendre son sac, s'habiller, prendre les clés, etc. Tout ces gestes peuvent constituer des rituels de départ que le chien peut interpréter en tant qu'absence imminente. Et il peut même anticiper cette absence par conditionnement classique. C'est à dire qu'à force d'avoir assister aux mêmes rituels, il peut anticiper la situation désagréable qui va suivre et devenir anxieux avant même que son propriétaire ne soit parti.
Tant que faire se peut, il faut limiter ces rituels. Et on peut même effectuer de faux départs pour un contre-conditionnement classique. On se prépare normalement mais on ne part pas immédiatement après. Ou alors on part mais pour revenir très peu de temps après. On brouille ainsi le message qui signifiait au chien qu'il allait se retrouver seul.
Par la suite, on augmente peu à peu la durée pendant laquelle le chien se retrouve seul.
Afin de couper la journée, le propriétaire peut aussi :
- se débrouiller pour rentrer chez lui à mi-journée
- faire appel à son entourage (voisins, famille, amis) pour venir s'occuper un peu du chien, le sortir, le nourrir, changer son eau.
- faire appel à un dog sitter. On peut en trouver ici par exemple : http://www.dogsitting.fr/