Bonjour,
Cela me rappelle la perte récente de Scud mon labrador de 14 ans mort prématurément d'un cancer qui l'a emporté en 3 mois... Pris des reins comme tous les vieux chiens, la maladie n'a rien arrangé. Ayant du mal à se lever il urinait par terre avant d'atteindre l'extérieur et sur la fin il ne se sentait même plus faire (d'où les escares). J'ai été voir mon véto en lui demandant s'il ne valait pas mieux en finir pour son intégrité. Lui m'a répondu simplement que tant qu'il ne souffrait pas il fallait le chouchouter, le bichonner tant que nous le pouvions. Les jours passaient et l'on ressentait en lui comme une gratitude pour ce que nous faisions. Cela nous a permis de nous préparer au jour où sa patte s'est mise à enfler et où de légères douleurs sont apparues . Coup de fil au véto rendez-vous pour le lendemain nous sentions que ce serait certainement fini. Nous avons dit aux enfants de se préparer, et de prendre le temps chacun à sa manière de lui dire au revoir. Chacun l'a fait dans l'après midi en le remerciant de tout ce qu'il nous avait apporté que c'était un bon chien... mais nous n'avons pu attendre le lendemain tard le soir les douleurs étaient trop fortes et nous avons appelé le véto qui a fait ce qui était bien pour lui. Nous en avons été soulagés, car malgré notre peine immense de le sentir mourir dans nos bras, il était dans sa maison, avec nous, entouré d'amour et enfin soulagé de ses souffrances. Les enfants dormaient et le corps à été emmené avant leur réveil mais ils ont compris et n'ont pas été frustré car ils lui avaient dit tout ce qu'ils voulaient lui dire. Nous l'avons fait incinéré et nous avons ses cendres à la maison près de sa photo dans la pièce principale. Nous avons pleuré beaucoup mais c'était à cause du vide immense qu'il laissait car le perdre dans ces conditions (des conditions idéales car calmement entourés des siens nous mettait du baume au coeur). Mais le vide... 15 jours après nous sommes allés à la SPA pour "regarder" les morts vivants (vivants de corps, morts dans la tête...) avec leurs yeux suppliants, parfois leurs corps meurtris. Et là nous avons pris conscience du bonheur de vivre de notre chien, chose que ces chiens là n'avaient jamais connu et donc nous avons ramené avec nous une chienne braque de weimar de 5 ans passés, squelettique qui était là depuis 15 jours et qui se laissait mourir de fin après son 3e abandon ! Nous avons de nouveau chouchouté, bichonné cet être mal-aimé. Nous lui avons redonné confiance en l'être humain. Et aujourd'hui, elle et sa fille nous apporte beaucoup de joies et d'amour. La fusion est plus que totale avec moi qui l'est sortie de là mais je sais ce qui arrivera et je n'hésiterait pas une seconde à refaire la même chose car j'ai beaucoup d'amour a donné et même si une page s'est tournée, le livre n'est pas terminé... Cordialement