@EnergieSolaire (désolée du HS)
Bof. Je pense que la théorie du conditionnement - ou plutôt, pour être plus vaste - la loi de l'effet, est loin, très loin, d'avoir dit son dernière mot.
Bien sûr, c'est un modèle. Imprécis par nature. Et vieux d'1 siècle en plus !
Mais je ne crois pas qu'on s'en éloigne, contrairement à ce que tu dis. Je pense qu'on l'affine, tout simplement.
Evidemment que vouloir prédire le comportement sans prendre en compte les processus mentaux internes (émotionnels, etc), est risqué. En même temps, ce modèle a été crée à une époque où il était plus difficile d'avoir accès à ces processus mentaux. Personne (il me semble) n'a jamais dit qu'ils n'existaient pas, qu'ils n'avaient aucun intérêt, juste qu'on pourrait obtenir un modèle à peu près fiable en se passant de leur compréhension.
Evidemment que ne considérer que des réponses environnementales positives, négatives, et d'oublier que celles-ci peuvent être neutres, va conduire aussi à des erreurs.
Cela dit, même en négligeant tout cela, on arrive quand même à faire donner la pappatte à un tigre en zoo pour pouvoir lui faire sa piqûre d'anesthésiant. Donc ce n'est probablement pas si éloigné de la réalité que cela.
C'est comme essayer de prédire la trajectoire d'une bille dans l'environnement par une formule mathématiques qui négligerait l'existence des frottements. Ce n'est pas totalement faux, ce n'est pas à jeter, et même ! la plupart du temps, le résultat sera assez proche de ce qui était espéré, si on observe que le début de la trajectoire de la bille. Mais oui, c'est un modèle simpliste, peu mieux faire.
Seulement, je ne crois pas qu'intégrer des "réponses environnementales neutres" et accepter l'importance des processus internes mettent totalement à mal l'idée "maîtresse" sous jacente au conditionnement, à la loi de l'effet, qui est, de façon très simplifiée, l'importance du "retrocontrôle environnemental" (feedback) dans l'apprentissage, sachant que la notion "d'environnement" peut être généreusement élargie (on peut considérer en 1ere intention que l'environnement est ce qui est extérieur à notre corps, mais on peut aussi considérer que tout la soupe neuro-homonale dans laquelle baigne la partie intégrative de notre cerveau constitue aussi cet environnement). Ou aussi : ce qui est le plus stable/prolifique dans un environnement donné tend à augmenter en fréquence, pour en donner une définition assez proche des lois de la nature formulées par mes chers Darwin/Dawkins.
Je ne crois pas que le deep learning, puisque tu le cites (et je touche "un peu" le sujet vu que j'ai un projet universitaire là dessus) soit en totale contradiction avec cela :)