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YOUSSEZ ZAR EST SON NOM
Prison pour avoir défenestré son chien
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Publié le vendredi 07 septembre 2012 à 13H00 - Vu 348 fois
Le chien était tombé du sixième étage de cet immeuble du quartier Europe. (photo d'archives)
SAINT-QUENTIN - Pour avoir jeté son chien depuis le sixième étage d’un immeuble, un homme de 21 ans a été condamné mardi à quatre mois de prison.
« Je reconnais l'avoir mis dans la poubelle mais je n'ai pas jeté le chien par la fenêtre ». Jusqu'au bout, Youssef Zar aura nié avoir causé la mort de Xena, un rottweiller qu'il avait en garde depuis trois semaines. L'animal avait agonisé plusieurs minutes avant de succomber.
C'était en juillet 2011, rue Gustave-Eiffel dans le quartier Europe. Ce jour-là, Youssef, 21 ans, a une violente altercation avec sa concubine dans leur appartement situé au sixième étage. « On a eu une grave dispute, le chien a eu peur. Il s'est mis sur la bordure et il a glissé. »
Ce contexte de tension est confirmé par un témoin qui passait dans la rue. Ce dernier a toujours affirmé avoir vu le jeune homme « torse nu et très énervé » à la fenêtre. Mais contrairement aux déclarations du prévenu, il a déclaré aux policiers avoir clairement vu Youssef prendre le chien à bout de bras et le jeter par le balcon.
« Ce n'est pas possible, se défend le garçon à la barre du tribunal. Le chien n'est pas tombé du balcon mais de la fenêtre de chambre ».
Sa thèse de l'accident ne colle pas avec son attitude à la suite de la chute. Il n'était pas descendu et ce sont les pompiers qui lui ont remonté le cadavre du chien. « Mon seul tort c'est de l'avoir mis dans une poubelle, insiste-t-il. Mais j'ai essayé d'appeler la SPA pour qu'il m'en débarrasse, ils n'ont pas voulu. Je l'ai laissé sur le balcon mais ça sentait mauvais alors je l'ai mis à la poubelle. Je n'avais pas les moyens pour le faire brûler. »
La SPA, la fondation Brigitte-Bardot et l'association Stéphane Lamart se sont constitué partie civile. « On aurait aimé qu'il assume », a regretté Me Vignon, l'avocat de la SPA. Le parquet, par la voix de la substitut Aude le Hérissier a souhaité se montrer ferme. « C'est une infraction odieuse. Il faut une peine qui soit un signal fort, sans complaisance », a-t-elle annoncé avant de requérir cinq mois de prison. Les juges ont réduit la sentence à quatre mois. Il devra en outre verser trois amendes de 300 € et 200 € de dommages et intérêts aux trois associations de défense des animaux. Enfin, il s'est vu infliger l'interdiction de détenir un animal.
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