(non plus que le vaut l'habitude de Martau de s'accrocher à certains dogmes scientifiques, car si on s'intéresse à l'histoire des sciences - physique, biologie surtout - il est évident que les "certitudes" d'hier sont remises en question aujourd'hui, et le seront encore demain: les connaissances évoluent et mieux vaut garder un peu de modestie face à certains phénomènes)
Il n'existe aucun dogme scientifique. Le propre de la science, c'est qu'elle est auto-corrective. L'explication de la méthodologie et la mise à disposition des données brutes permet à d'autres spécialistes de vérifier la totalité du déroulement d'une étude. Celle dont j'ai donné le lien a été publiée dans une revue sérieuse, où chaque étude est révisée par des pairs avant publication, et les auteurs répondent aux questions et critiques de leurs collègues quand il y en a. Même s'il n'est pas parfait, c'est le meilleur moyen actuellement disponible pour approcher au plus près d'une compréhension fiable de la réalité. Quand il y a des erreurs ou des biais trop importants dans une étude, soit elle est stoppée avant même d'être publiée, soit elle est rétractée après publication, même si ça peut parfois prendre du temps. Et si une ou plusieurs autres études plus solides prouvent autre chose, quand bien même ce serait le contraire, les connaissances sont mises à jour. C'est l'exact opposé du dogmatisme !
L'étude dont j'ai donné le lien a, en plus, le mérite de concorder avec les connaissances actuelles concernant la génétique, contrairement aux stéréotypes sur les races, qui ne correspondent avec rien de sérieux et sont, eux, le plus souvent considérés comme des dogmes inébranlables, intouchables, qu'il est interdit de contredire sous peine de se faire systématiquement incendier par ceux qui y croient dur comme fer.
Y-t-il vraiment besoin d'études poussées pour arriver à la conclusion que la génétique ne détermine pas la personnalité ni la totalité du comportement ? J'ai trois frères. Bien que nous soyons tous les quatre les enfants des mêmes parents, nous avons chacun notre propre personnalité, nos propres comportements. Cela seul met en défaut toute théorie affirmant une transmission génétique du comportement, de la personnalité, des préférences. Un seul exemple non conforme suffit à invalider une règle générale, et le fait est qu'il y en a une multitude, de ces exemples. Pourquoi en irait-il autrement pour les chiens ? Ce sont des mammifères, comme nous, avec 88% de gènes en commun.
D'ailleurs, qui n'a jamais constaté des comportements et personnalités différents chez des chiots d'une même portée ? Jusqu'à quand va-t-on berner les gens avec des stéréotypes sur le caractère et le comportement des chiens, leur faire croire que tous les individus de telle race sont comme ceci et comme cela ? Quand les gens se retrouvent avec des chiens différents de ce qu'on leur a affirmé, certains sont désemparés, parfois n'arrivent pas à éduquer leur chien parce qu'il ne correspond pas au caractère qu'il espéraient, parfois sont déçus, et même parfois les abandonnent dans un refuge, quand ce n'est pas au milieu de nulle part, parce que le chien n'est pas exactement comme ils voulaient. La seule chose à dire aux gens qui veulent adopter un chien, c'est qu'il doivent s'attendre à tout et son contraire, et qu'ils vont devoir s'y adapter.