On estime ainsi que les seuls chats errants à travers le monde sont responsables, sur les 500 dernières années, de la disparition de 63 espèces de mammifères, de reptiles et d’oiseaux.
Les petits rongeurs font parti du régime de chasse de nos félins comme bien d'autres petits animaux.
Le chat, sauf à être sauvage, ne fait pas parti à part entière de nos écosystèmes mais, comme nous, les impacte négativement. Sur les 13,5 millions de chats que compte notre territoire, environ 68%, soit plus de 9 millions, auraient accès à l’extérieur, devenant par la même de petits tueurs potentiels. C’est là tout le problème… S’il n’est pas si évident que de dire que le chat est domestiqué tant il peut être indépendant (jusqu’à volontairement ne pas réagir quand on l’appelle), il n’en reste pas moins que pour l’immense majorité de sa population, il est dépendant de la nourriture qu’on lui fournit. Et pourtant cela ne l’empêche pas de « chasser » d’instinct et de tuer dans la foulée. Rongeurs en tous genres, mêmes protégés, batraciens mais aussi lézards et orvets, oiseaux, papillons ou encore serpents, rien n’échappe réellement aux dents des chats et c’est là tout le problème. Car le chat lui, ne nourrit personne sauf quelques anecdotiques chatons qui ont servi de dîner à de jeunes lynx dans le Jura. On estime ainsi que les seuls chats errants à travers le monde sont responsables, sur les 500 dernières années, de la disparition de 63 espèces de mammifères, de reptiles et d’oiseaux. Quid de ce que les 600 millions de chats domestiques à travers le monde ont fait pour apporter leur pierre à cette funèbre entreprise ? On en a une petite idée grâce à la retentissante étude de 2012 aux États-Unis qui estime entre 1,4 et 3,7 milliards le nombre d’oiseaux tués chaque année par les chats domestiques et de 6,9 à 20,7 milliards le nombre de petits mammifères qui subissent le même sort. Pas étonnant que le chat soit classé parmi les 100 espèces les plus envahissantes du monde ! La moyenne basse du nombre de proies par semaine d’un chat domestique est estimée à 2,1 (soit 113,4 proies par an), alors qu’une éolienne tuerait 18,3 oiseaux au maximum par an. S’il est légitime, normal et important de travailler sur l’impact des éoliennes sur les populations aviaires, pourquoi, à la lumière de ces chiffres incroyables, devrions-nous continuer à ne rien faire ou presque quant aux chats ?
https://www.pnas.org/content/113/40/11261
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