Est-ce possible qu'adulte, il se rebiffe et se défende ou il restera à vie soumis à eux ?
En tous cas, je te le souhaite!!
Ça dépend selon moi du plaisir qu'il ressent à se soumettre, ce qui dépend d'un nombre de facteurs, mais surtout de:
- Ton attitude à toi
- L'attitude de ses potes face à ses gestes de soumissions (se sont des communications)
Le mieux qui puisse arriver, c'est qu'il s'amuse sur son dos, qu'il ne perçoive pas qu'il est en difficulté, "qu'il l'a échappé belle". Un chien qui - dès qu'il se relève - en remet une couche en sautant à nouveau sur le chien plus dominant démontre ce bel équilibre. Et c'est génial. Il faut protéger ça.
Plus tard, il est possible qu'il se soumette de plein gré devant un chien bcp plus faible, pour le mettre en confiance.
La position moderne de la science sur la question la dominance / soumission chez le chien domestique, comme l'a évoqué Jupipou, c'est de la reconnaître (certes) mais sans l'attribuer aux individus, mais bien aux comportements de ces individus dans un contexte et un point précis dans le temps (Bradshaw et al., 2009). Un chien n'est pas dominant, ni soumis. Il peut par contre se commettre dans des comportements dominants et ou soumis.
Un bon exemple serait ma chienne et sa meilleure pote, Lola, une doodle miniature qui fait la moitié de son poid. Avec le temps, Lola s'est confirmée dans le role de soumise avec Sana ma chienne "lors de jeux". Elle laisse Sana la dominer physiquement, et se retrouve donc en dessous la plupart du temps. Par contre, elle est très farouche, et "de cette position là" (en dessous), elle va même jusqu'à faire de la protection de ressource à l'égard de son amie ma chienne!! Donc, si un chien s'approche trop, elle se glisse de la position de soumise pour attaquer l'autre, sans égard à la race, sans égard au poids!!! (c'est impressionnant!). Elle bascule donc de soumise dans le jeu, à dominante en protection. Ce genre d'échanges alimentent la position de Bradshwaw et al.
La science possède également des définitions strictes et précises pour qualifier un individu (chien au loup) de dominant, ou de soumis, dans le contexte donc d'une hiérarchie de dominance (Carlos Drew, 1997). Mais ces définitions ne s'appliquent qu'à l'étude de ces individus à l'état sauvage ou féral. On dit alors d'un animal qu'il est dominant, lorsqu'il ne se soumet jamais lui même, lorsque les autres se soumettent à lui, et lorsqu'il remporte toujours ses prises de becs. Ces observations par contre ne s'appliquent pas à nos toutous domestiques, puisque les "enjeux" (territoires, nourriture, reproduction) ne justifient aucunement de référer à ce paradigme stricte.