La journée d'hier a pourtant été très dure, et les larmes ont coulé... Je me suis surprise à éprouver de nouveaux sentiments, des sentiments que je n'aime pas, la colère, la lassitude et l'agacement, l'injustice à entendre les aboiements des chiens des voisins et à voir dans un jardin proche, une voisine jouer avec son chien, alors que la vie m'a privé du mien....
Mes enfants n'ont pas pleuré hier, ils ont joué en ligne avec leurs copains à la console, riant à nouveau... Je sais pourtant qu'ils sont tristes mais j'éprouve cette sensation de leur avoir tellement parlé qu'ils se résignent, tout comme moi qui commence tout doucement à le faire... C'est aussi grâce à vous, à tous vos conseils, de dire la vérité, même si elle était dure à entendre... Je ne sais plus qui m'avait dit de ne pas les laisser décider, qu'ils étaient encore jeunes et pas en mesure de comprendre que des reins lâchaient, qu'une rate allait exploser, etc... oui ça m'a vraiment aidé parce que je n'avais absolument plus aucun recul pour réfléchir à tout ça.. Merci de l'avoir aidé à trouver les mots justes pour mes enfants...
Et oui, la vie continue sans lui... Au moment de l'endormissement de Snoopy, sous tranquillisants avant la piqûre fatale, , quand le vétérinaire m'a demandé si je voulais appeler les enfants pour un dernier au revoir de son vivant, et alors que leurs larmes inondaient le sol, je leur ai de nouveau expliqué sans une larme devant mon mari, ma mère et le vétérinaire, que Snoopy venait d'avoir juste une petite piqûre pour l'endormir seulement, que ce n'était pas encore la "vraie piqûre", et que nous lui faisions cette piqûre avant tout parce que l'aimions, parce qu'il souffrait, parce que nous n'aimerions pas avant de mourir que tout le monde nous voit nous faire pipi et caca dessus, que ce n'est pas cette image qu'ils auraient voulu qu'on garde de lui et qu'il allait partir ici chez lui, dans la dignité, au milieu de ceux qui l'aimaient, et que nous allions lui faire ce dernier cadeau parce que nous l'aimions... Ça y est, les larmes recoulent à l'évocation de ce souvenir et en apercevant son tapis fraîcheur sur lequel il a été endormi... Je me demande encore comment j'ai trouvé la force de leur dire tout ça alors que je savais que quelques minutes plus tard, tout serait fini.....