Je suis d'accord, le chien doit connaître les deux marches. Quand j'ai répondu, je ne savais pas qu'il y avait un parc au bout ;-) Dans ce cas, sur les 200 mètres en question, le chien doit avancer en faisant 3 ou 4 pauses de rigueur, mais avancer.
Pour moi le défi de la marche humaine structurée, fut de tenter de lui faire aimer ça. Et donc de la faire devenir un petit peu plus humaine, en l'inspirant à apprécier regarder le paysage sans ralentir, sans s'attarder. Déplacer son centre d'intérêt. Évidemment sa nature veut que sa curiosité la pousse à "creuser" (parfois au sens propre) chaque piste. Être un peu plus humaine, c'est de bien vivre avec l'idée de sentir une piste ou voir quelque chose d'intéressant, mais ne profiter que de la simple odeur de passage ou de la scène sans vouloir devenir actrice.
Et ça a relativement bien fonctionné. Bien sûr, y a tout de même une notion de respect. Ses 10 premières minutes, oublie ça. Elle gère l'aspect propreté. Elle doit reconnecter avec ses endroits. Je la sens pressée de se livrer à nouveau à ses rituels. Et elle est à gauche à droite. Je concède ça. Et en liberté, je suis. Sinon c'est la tiraillerie inutile. Elle désobéit, évidemment elle a envie de déposer un cadeau quelque part. Là j'ai tout de même commencé à contrôler un peu le rythme, car elle est trop rapide et peut s'éloigner très loin.
En marche en laisse, bien souvent si elle est moindrement fatiguée, genre au retour du parc ou ainsi de suite, là elle marche carrément comme une petite mémère humaine, laisse entièrement en guirlande, vitesse parfaitement constante. En fait, l'autre dimension, c'est de développer chez eux, le "plaisir" de marcher à nos côté. Et j'ai développé tout ça (paysage et le côte-à-côtisme) surtout en lui parlant. En amenant son attention ici, ensuite là, ensuite petite jasette voix aigue, quelques rires. Ces sons qui l'apaisent et qui lui indique que je suis de bonne humeur, que tout va bien, que ce moment est agréable.
J'ai même des mots, bon comme Assis couchez sont des commandes, j'ai des mots qui ne servent qu'à indiquer qu'on est bien, qu'on joue, que ça va bien. Je suis sûr que si on mesurait son taux de cortisol quand je prononce ces mots, on verrait une petite fluctuation. Et parfois je lui demande si elle a faim. Si oui elle s'arrête et me regarde, la je lui file une friandises, et je reprends mes jacasseries, et on marche comme ça côte-à-côte.
Mais ça chères amies, avec un Shiba, on parle d'au moins 4 mois de travail, et on continue à progresser de jour en jour. J'ai très rarement récompensé de friandises, je trouve que ça brise le rythme. Et je ne veux pas de son attention sur moi. En fait, c'est tout le contraire. Je veux son attention là où j'ai mon attention, soit sur ce qui peut faire de cette marche qu'elle soit agréable. Donc devant (et parfois sur les côtés lol).