Une mammite est une inflammation de la mamelle. Les mammites peuvent donc concerner toutes les espèces de mammifères. Les mammites sont particulièrement préoccupantes et fréquentes en élevage laitier : vaches, brebis, chèvre. Les mamelles, sollicitées par la traite du lait, peuvent être fragilisées et contaminées par des bactéries, ce qui entraîne l'inflammation. En France, les principales bactéries responsables des mammites des vaches laitières sont Escherichia coli (E. coli), Streptococcus et Staphylococcus. En élevage bovin, les mammites "suraigues" provoquées par E. coli peuvent entraîner la mort de l'animal. Dans la plupart des cas, les mammites ne sont cependant pas mortelles mais entraînent une perte de production (lait parfois modifié et non consommable, retrait du lait de la consommation pendant la durée du traitement, chute de la quantité de lait produite). Quand une mammite entraîne des symptômes (fatigue de l'animal, modification du lait), les vétérinaires parlent de mammite "clinique". Quand une mammite n'entraîne pas de symptômes visibles, les vétérinaires parlent de mammites "subcliniques". Une mammite s'accompagne d'une augmentation du nombre de cellules de l'immunité (des globules blancs) présentes dans le lait. Elles permettent à l'animal de lutter contre les bactéries. Ces cellules peuvent être facilement dénombrées en laboratoire dans un prélèvement de lait. Les professionnels de l'élevage laitier parlent de "taux cellulaire élevé" ou d'augmentation des "comptages cellulaire".