Ulalie, pour moi un voisin qui aide à la gestion des animaux d'une personne âgée, c'est un voisin sympa qui le fait de bon cœur. Si l'on se rend compte qu'il y a un gros soucis de dépendance chez la personne et que les actes du quotidiens sont compliqués autant pour elle que pour s'occuper des animaux, on peut chercher à contacter une association pour une auxiliaire de vie.
Si jamais un voisin me demande de l'aide, je serait heureuse de m'occuper des animaux de la personne, promener un chien pour qu'il soit dépensé et qu'il retourner câliner son maitre au chaud. Je ne suis pas assez proche de mes voisins donc je doute que ça nous arrive un jour. C'est quand même bien que l'on garde un minimum de solidarité.
Quant à la famille ... parfois je suis assez etonnée. Quand il s'agit de prendre des bibelots, aucun problème. Chérir l'animal de compagnie d'un être cher ? Oulala trop difficile. C'est une généralité évidement, tout le monde n'est pas comme ça et fort heureusement. Mais on voit des histoires passer qui sont bien tristes, autant pour l'animal en question que pour la pauvre personne hospitalisée ou décédée.
Ma grand mère detestait les chats, pour elle c'était un nid à maladie et à microbes. Quand mon père était gravement malade, il avait trouvé un chaton seul au milieu d'un terrain de foot, il l'avait recueilli, ce chat est resté à ses côtés jusqu'à la fin. Après le départ de mon père, ma grand mère s'est prise d'une énorme affection pour ce chat, plus personne n'avait le droit de le chasser. C'était le roi du quartier. Ca lui mettait un peu de baume au coeur de voir le chat de son fils.
Et de ce que je vois à mon travail, des personnes incapables de s'occuper d'eux même et de leurs animaux, y'en a de tout âge malheureusement. Le pire c'est que certaines personnes placées sous tutelle RENFORCEE ou sous curatelle sont toujours autant livrées à elle même. On a même eu un contentieux de loyer impayé alors que la personne était sous tutelle chez un organisme gestionnaire, impossible de communiquer avec le tuteur référent. J'étais abasourdie.
Enfin tout ça pour dire, vraiment, c'est au cas par cas. Effectivement après un certain âge ou ça commence à être "risqué" (m'enfin y'en a passé les 80 ans qui sont bien dans leurs baskets et sont plus autonomes que d'autres) proposer une adoption sous contrat pourrait être une bonne alternative. Au moins, en cas de problème impliquant l'animal, la personne sait directement vers qui se tourner.
Emprunte mon toutou pourrait aussi être proposé dans le cadre d'une baisse de la motricité.
Mais en France, la notion de liberté, du consentement éclairé restent des notions très importante, le but n'est pas de choisir à la place des gens mais de rester présent.