Sinon sujet très intéressant, ca me remémore une période de mon enfance, je ne sais pas pourquoi et ce qu'il se passait dans ma tête, je pouvais passer des heures a regarder un truc en me disant "c'est fantastique de pouvoir voir, enfin je vois ce truc là" je m'extasiais sur le sens de la vue. Etrange et limite c'était flippant pour moi, je sais pas, je devais avoir quelque problèmes
J'adore, vraiment!
Je n'ai pas souvenir de ça.
De mon enfance, en lien avec la conscience, je garde un souvenir qui m'inspirera un 2e article en fait, dont le titre sera "Le premier problème de la conscience, et le plus difficile à résoudre".
Le contexte est intéressant. En ce moment en philosophie de l'esprit, on considère le Hard Problem comme le problème le plus difficile à résoudre. Hard Problem par si, Hard Problem par là. Celui-ci se résume de la façon suivante: Pourquoi des structures neurobiologiques produisent elles une expérience consciente d'ordre affectif? Pourquoi donc, est-ce impossible de savoir comment c'est d'être quelqu'un d'autre.
Je me souviens toujours du décès de mon grand papa Charles, car je l'aimais beaucoup. Mes parents n'étaient pas très doués en psychologie; mes grands parents représentaient une pause (souvent méritée) d'un univers plutôt stressant où on avait pas le droit d'être un enfant. Enfin... Il est décédé, donc ça a provoqué un changement, une réflexion.
Un jour je demande à ma mère, je devais avoir 5ans, "Maman, où irai-je quand je vais mourir?". Bon elle me sort ses salades sur Dieu, mais j'ai jamais vraiment "embarqué" dans cette histoire, donc je tente de gratter un peu. Elle finit par m'expliquer qu'on me mettrait moi aussi, en terre. "Je sais Maman, j'étais là à l'enterrement, mais moi, Moi, MOI?? Où irai-je quand je vais mourir?"
Ce que je découvrais, c'est mon esprit bien sûr. Une pensée ne peut pas être renversée par une auto, un sentiment, mon univers affectif, ne pouvait pas tomber malade. On ne va pas faire soigner ses pensées pour tenter de les garder en vie. Le corps de mon grand père était mort, mais LUI, où est-il allé?
C'est ce que j'appelle le Premier problème de la conscience, et c'est de loin le plus difficile. C'est également le plus démocratique, puisqu'il concerne tout le monde. Ma mère s'en fiche du Hard Problem, elle aura passé une partie de sa vie à tenter de comprendre le Premier problème par contre...