Notion simple mais pas toujours facile à mettre en pratique. J'essaie de l'appliquer un maximum au quotidien. Je pense que bien souvent on se focalise sur les moyens, les techniques, les méthodes d'éducation, et on en oublie la communication la plus directe et la plus puissante : les émotions.
En effet ce matin j'ai encore croisé un chien agressif par peur. Dès qu'il a commencé à aboyer, sa maîtresse l'a traîné derrière elle en poussant des petits cris suraigus (Non non non ! N'aie pas peur ! Non non !). Il y a plein d'exemples dans tous les registres : le maître qui a toujours craint les inconnus et dont le Berger allemand devient un vrai danger public. Le chiot adopté pendant les vacances qu'on a papouillé et pourri gâté non stop, et voilà qu'il supporte mal la rentrée et se met à tout détruire, etc.
Au final, le plus productif avant même de s'armer de méthodes en tous genres reste sûrement un travail sur soi, pour révéler comment notre comportement et nos émotions affectent l'animal. Le plus frappant, c'est que la cause du problème saute souvent aux yeux de l'observateur extérieur, mais le maître y reste hermétique. Les sentiments humains aveuglent.
Ça peut sembler tiré par les cheveux, mais je suis persuadée que ma chienne perçoit la différence d'intonation lorsque je la rappelle "pour pas grand chose" (en mode détente ya pas le feu) et lorsque je la rappelle avec une appréhension. Dans le premier cas elle revient direct, et dans le second elle prend le temps de regarder autour, elle cherche la source de cette appréhension en fait. Le rappel m'a demandé de gros efforts. Je me suis aperçue qu'il fallait que je prenne l'air de rien pour que ça fonctionne ! Parceque moins on est pressé, plus elle revient vite :-) et vice-versa.