3/01/2013 - à lire ! vol d'un chien par une ASV qui comptait lui faire des saillies à 300 e ! voilà pourquoi aussi on vous recommande fortement la stérilisation de vos animaux !!!
Il y a deux mois, Tyson, le berger allemand, saute la barrière et s'enfuit. À pied, à vélo, en voiture, avec mari et enfants, Sabrina Melis, sa propriétaire, enchaîne les recherches. Les affichettes sur tous les poteaux et dans tous les commerces du quartier n'y font rien. Volé, perdu, tué, adopté ? Tyson reste introuvable. Pas de trace non plus du berger allemand au chenil du Libournais, à Saint-Sauveur-Puy-Normand - Les jours passent et les espoirs s'amenuisent. Il faut que la vie continue. Les Melis ont encore une femelle berger allemand, Haba. La famille voudrait bien que la chienne en chaleur leur fasse un petit mâle. « Allez donc à la clinique vétérinaire Léonard-de-Vinci, à Libourne. Il y a souvent des annonces pour des saillies », conseille-t-on à Sabrina Melis. Ça tombe bien, la clinique est à moins d'un kilomètre de chez elle.
Dans le mille ! À peine a-t-elle passé le pas de la porte, samedi 14 décembre, à 17 heures, que la propriétaire de Haba se voit proposer une offre par une auxiliaire de santé vétérinaire : « J'ai un mâle. C'est 300 euros la saillie. Je m'occupe de tout. Prélèvement et insémination se font ici, à la clinique. Attendez deux secondes, je vais vous le chercher. »
Lorsque l'étalon arrive dans la salle d'attente pour être jugé sur pattes, Sabrina Melis reconnaît son Tyson. « Mais c'est mon chien ! » s'écrit-t-elle, estomaquée. Le berger allemand, tout fou, urine partout de plaisir. Mais la nouvelle propriétaire ne se laisse pas démonter : « Vous rigolez ? C'est le mien. Il fait ça avec tout le monde. »
« Je suis partie illico chercher le carnet de santé de Tyson. À mon retour, j'ai demandé à parler en privé à l'auxiliaire de santé pour ne pas faire d'esclandre. Elle a refusé de scanner la puce de mon chien pour confirmer son identité et m'a jetée dehors. On était à deux doigts de se battre », précise Sabrina Melis lors de son dépôt de plainte à la gendarmerie de Libourne, deux jours après.
La preuve par la puce électronique
Car devant l'entêtement de l'usurpatrice, la propriétaire appelle les gendarmes. Sûre d'elle, l'auxiliaire de soins scanne le chien. « Vous voyez, il est à moi. C'est un cadeau de mon compagnon. » Mais les gendarmes tiquent face à cette puce qui a pourtant parlé.
« Face au comportement du chien, l'un des deux militaires a continué à avoir des doutes. Il a demandé à scanner lui-même l'animal. C'est là que l'employée craque et avoue avoir injecté une seconde puce quelques minutes auparavant », explique un officier de la gendarmerie de Libourne qui devrait entendre l'auxiliaire de santé vétérinaire, début janvier, dans le cadre de la plainte déposée par la victime.
« Je savais bien que j'avais raison, jubile Sabrina Melis. Une puce ne se place jamais entre les omoplates mais au niveau de la gouttière jugulaire gauche. »
Du côté de la clinique, c'est l'incrédulité. « Elle a pété un plomb ! Quelle bêtise ! Quelle faute grossière inexcusable ! », enrage le docteur vétérinaire Moniot, installé sur Libourne depuis 1984, et associé avec le docteur vétérinaire Arvy depuis 2000 au sein de la clinique Vinci. « L'auxiliaire de santé a été mise à pied immédiatement, avant d'être entendue après les vacances. Ce n'est évidemment ni dans ses attributions, ni dans ses compétences d'injecter, même si cela se fait très facilement en moins de dix secondes. Toutes les attestations d'injection sont validées par un vétérinaire. »