Doggy blues

Jmin
Jmin

Bonjour,

Nouvelle sur le forum je fais aujourd'hui appel à vous car je suis dépassée.

Voilà l'histoire:

J'ai toujours bassine mon compagnon pour que l'on prenne un toutou. Voilà mon anniversaire arrivant il a décidé de m'emmener en prendre un. Grosse euphorie il est mignon comme tout plutôt sage pour un chiot de 2 mois et demi comprend bien la propreté même si quelques accidents et un peu foufou mais tout cela est tout à fait normal j'en ai bien conscience. Je savais ce impliqué d'avoir un chiot toujours La serpillière à la main, Les sorties fréquentes et l'attention que cela demande. Mais voilà tout le monde le trouve mignon mais moi j'ai du mal. Mes parents m'ont fait la leçon disant que l'on rendrait un chien malheureux en effet un épagneul breton n'a pas sa place dans un appartement. Depuis grosse déprime plus d'appétit même plus envie de le sortir. Je pense même à le donner à des gens qui seront s'en occuper mieux que nous. J'ai l'impression de ne pas avoir les épaules assez solide pour gérer et rendre un chiot heureux. Je ne veux que son bien être mais pour l'instant les grosses responsabilités qui tombent sur nous me dépasse complètement. J'ai l'impression que nous nous sommes mis une laisse a vie et que nous ne pourrons plus jamais faire ce que l'on faisait avant. Mon compagnon si est attaché mais moi je n'y arrive pas bloqué par cette angoisse incessante.

Qu'en pensez-vous ? Loin de moi l'idée de le mettre dans une cage à la SPA il serait plutôt question de lui trouver une famille dans laquelle il pourrait s'épanouir complètement. Merci d'éviter tout jugement la situation est déjà assez compliqué pour moi merci d'avance .

47 réponses
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Tu peux me contacter par message privé sur le forum si tu veux ! Je préfère ne pas donner mon adresse mail ici.

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Jmin
Jmin

Comment fait on ?

Merci à toi

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Energiesolaire
Energiesolaire

J'ai beaucoup aimé la page 4 de cette discussion. Longue et heureuse vie à ce petit loup, et en espérant que cette expérience n'aura pas eu d'impact trop négatif sur votre vie de couple.

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Utilisateur anonyme
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En cliquant sur le profil des gens, tu peux leur envoyer un message :)

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Jmin
Jmin

Ça n'a pas l'air de fonctionner sur les téléphones...

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 Sky
Sky

(1/4)

Je vois qu'il y a déjà pas mal de pages sur ce sujet et que les choses ont bien avancé, mais je vais quand même t'apporter mes avis et témoignage, au cas où ça pourrait te donner une autre vision. 🙂

Je pense que ton titre est parfait: "doggy blues", c'est exactement de ça dont il s'agit! Tu voulais un chien, tu as fait un "caprice" comme tu le dis, et maintenant que tu as ce que tu veux tu n'en veux plus,( ça c'est pas cool pour le toutou 🙅), tu n'arrives pas à t'y mettre, tu as peur de ne pas être à la hauteur, de perdre à tout jamais le confort de ta vie tranquille... Et tu as raison! Sauf que c'est pas toute la vie, seulement une douzaine d'années XD

Et en même temps tu as tort: un chien c'est des contraintes et de l'implication, mais aussi beaucoup de bonheur!

En fait, ça me rappelle un peu ceux qui ont peur non pas de l'échec mais de gagner: un match (de ce que tu veux, badminton par exemple^^), tu mènes 18 à 12, tu vois que tu peux gagner, t'es pas loin de gagner, tu vas gagner... et non: voyant que tu vas gagner, tu loupes tout d'un coup, tu te fais remonter et tu perds 21/19. Ben là c'est un peu pareil: tu voulais un chien depuis longtemps, tu as harcelé ton copain pour ça, et le jour où tu obtiens ce que tu veux: hop, volte-face! La peur d'obtenir ce qu'on veut (les humains sont trop bizarres! XD)…

Mais ce n'est pas une fatalité: toi aussi tu as le droit de gagner, toi aussi tu as le droit de réaliser tes rêves, d'avoir ce petit chiot que tu voulais tant; ne t'interdit pas cette joie juste pas peur du bonheur! 🙂

Bon, je suis pas psy, c'est pas une psychanalyse, juste un ressenti... 🙄

" 色即是空 "
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 Sky
Sky

(2/4)

Et pour la partie témoignage: quand j'ai eu mon chien, ça faisait bien 10 ans que je rêvais de mon Berger Australien, des moments que je passerais avec lui, de la vie que j'aurais avec lui... Bien sûr la réalité est bien différente ^^, mais si ce n'est pas conforme à mon rêve, c'est pas pour ça que c'est un cauchemar non plus! 😉

Quand je l'ai eu, je chialais: j'ai chialé quand l'éleveur me l'a mis dans les bras, j'ai chialé quand cette petite boule de poils m'a fait une léchouille, j'ai chialé quand je me suis retrouvée dans la voiture avec lui, j'ai chialé en arrivant chez moi, et j'ai directement appelé mes parents pour chialer de + belle! Et bien sûr, j'ai souvent chialé les jours qui ont suivi...

En fait, j'avais peur de ne pas être une bonne maitresse finalement (et c'est toujours le cas d'ailleurs...), je culpabilisais parce que je me disais que je le privais peut-être d'une super vie dans une super famille et que du même coup je privais cette famille hypothétique de ce super chiot à cause d'un souhait égoïste, je me disais que j'aurais peut-être dû attendre +, que je n'étais pas si prête que ça finalement, voire que je n'étais pas faite du tout pour avoir un chien, que j'allais le rendre malheureux; j'étais devenue responsable de la vie d'un petit être innocent, bon sang de bois: interdiction de louper quoique ce soit!!! Mais impossible aussi d'être à la hauteur...

" 色即是空 "
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 Sky
Sky

(3/4)

Bientôt ça fera 5 ans que je l'ai, il y a eu des moments difficiles (entre autres j'ai failli le perdre à cause d'une maladie) et il y en a encore, et j'ai toujours cette impression d'être une mauvaise maîtresse qui ne le rend pas heureux, mais je sais que c'est surtout dans ma tête: il a à manger, à boire, des jouets, il est au chaud, je le sors, j'essaie de limiter mes absences, je joue avec lui, je prends soin de sa santé, j'essaie de l'éduquer, j'essaie de faire de mon mieux pour lui... En quoi je serais une mauvaise maitresse, surtout comparé à ceux qui prennent un chien pour en faire un nain de jardin, qui ne le sortent jamais, ne jouent jamais avec lui, ne s'en occupent jamais, le laissent au milieu de ses crottes, tapent dessus, laissent les enfants lui tirer les oreilles...?!

C'est + fort que moi, 5 ans après, je culpabilise toujours d'avoir eu le chien de mes rêves et de ne pas être à la hauteur... Et pourtant, rien que d'imaginer de m'en séparer ou de le perdre, je suis encore prête à chialer. C'est mon chien, je l'ai voulu et je l'assume, et même s'il me rend folle quand il aboie après le vent, je l'aime + que de raison et ne veut que son bien.

Si je ne l'avais pas pris, ou si j'avais changé d'avis 2 semaines après, où serait-il? Chez mes voisins, à tourner en rond au milieu de ses crottes dans un jardin de 30m²?! Dans une bonne famille qui l'aimerait et s'en occuperait bien mais qui le laisserait seul avec les enfants jusqu'à ce qu'il y ait un incident et qu'il se fasse piquer?! Comment savoir: il pourrait aussi avoir une vie bien meilleure et heureuse que ce que je ne pourrais jamais lui offrir... Mais c'est mon chien, je l'ai voulu, je l'assume, et comme c'était un souhait égoïste et qu'égoïstement il est hors de question que je m'en sépare, je le garde et je fais de mon mieux, qui n'est certes pas la perfection mais qui est quand même pas mal non plus 🙄, pour prendre soin de lui, en espérant qu'il a pour moi au moins un peu de l'amour que j'ai pour lui et en désespérant que ça ne soit pas le cas...

" 色即是空 "
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 Sky
Sky

(4/4)

Chaque personne est différente, tu sembles faire partie des gens qui font un "doggy blues", à ta propre façon. Bien sûr, et je suis d’accord, "il fallait y penser avant", "c'est un être vivant, pas un objet, assume tes choix", etc... Mais même si je ne cautionne pas, tu as aussi tout as fait le droit de choisir de lui offrir dès maintenant une vie différente, dans une autre famille, qui le rendra (ou pas) aussi heureux que tu l'aurais fait (évidemment à condition de le faire correctement et pour une famille qui en prendra vraiment soin et ne finira pas par l'abandonner à son tour! 😒); mais réfléchis avant de te séparer de ce loulou que tu as tant voulu et réclamé, c'est une décision qui te hantera peut-être toute ta vie! Et n'oublie pas que malgré les doutes, les contraintes, les obligations, les "bêtises"... avoir un chien c'est aussi beaucoup de bonheur: les jeux, les balades, les rencontres, les papouilles, les câlins... ça en vaut la peine! 👌

(Et un dernier détail, par rapport à tes proches : c’est ton chien, pas le leur, ta vie, pas la leur ! Fais en ton âme et conscience, car c’est toi qui subira les conséquences et devra vivre avec, pas eux.

Et les gens changent : ma mère n’a jamais voulu qu’on ait autre chose qu’un poisson rouge, elle a jamais vraiment été à l’aise avec les animaux, ne voulait pas entendre parler d’un chien… Et maintenant elle est complètement gaga de mon toutou, elle l’adore et le couvre de papouilles à la moindre occasion ! Comme quoi son avis n’était pas un critère fiable de décision 😉)

" 色即是空 "
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Utilisateur anonyme
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Un des messages de Sky m'a fait me souvenir de quelque chose : quand j'ai eu mon premier husky, en août 2013, c'était un rêve depuis bien longtemps. TOUT LE MONDE m'a déconseillé de prendre ce chien. Pour pleins de raisons différentes : c'est fugueur, pas affectueux, difficile, têtu, prédateur et j'en passe. J'en ai fait qu'à ma tête, c'était mon rêve. Je vivais toute seule en appart' à Paris, mais je me disais que je pouvais l'assumer, que je serai là pour mon chien.

Je suis allée chez l'éleveur, j'avais eu un coup de foudre sur un chiot sur leur site, qui s'est confirmé en vrai : le seul chiot qui me collait tout le temps, et me réclamait pleins de câlins.

Je suis rentrée chez moi avec ma Leeni. Et par la suite, j'ai commencé à avoir la trouille, comme Sky, de ne pas être à la hauteur, de tout foirer. Je me disais : " et si les gens avaient raison ? Et si je n'arrive pas à gérer un husky ? " Je vivais toute seule dans un petit appart', j'étais étudiante et je travaillais à côté. J'avais aussi peur que ma vie change totalement, et que je me retrouve "coincée" avec ce chien. Que je ne puisse pas faire les choses qui me tenaient à coeur, surtout voyager. Et je me disais aussi " et si je rencontre quelqu'un qui ne veut pas de ce chien ? ".

Mais, la simple idée de me séparer de ma chienne me donnait mal au bide. Contacter l'éleveur pour lui dire que je n'en voulais plus ? Lui trouver une famille ? La mettre à la SPA ? Je m'en serais jamais remise.

Et j'aime à penser que je suis suffisamment forte mentalement et assez têtue, pour m'en sortir quoiqu'il arrive. Et c'est ce que je me suis promis : Quoiqu'il arrive, je ferai le maximum pour ma chienne. Je l'ai fait. Ca a demandé des sacrifices, je les ai fait. Je suis d'accord que tout le monde n'a pas forcément envie de changer sa vie. Beaucoup se plaisent aussi dans leur petit confort, et le voir disparaître peut être mal vécu.

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